Dieu parle-t-il ou est-il présent ?
Ce texte m’a été inspiré par le commentaire de mon Frère Léon sur le texte « Ce qu’est Dieu ! ».
D’abord le commentaire a été placé sur ma messagerie privée puis, à mon invitation, sur le site de Mon Essence Spirituelle.
Dans le texte « Ce qu’est Dieu ! », je le terminais par : Car ce qu’est Dieu ne s’explique pas : « Il se révèle dans le Silence qui, au fond de Chacun·e, n’a jamais cessé de parler ».
Mon Frère Léon a commenté : « Dieu ne parle pas. Je dirais plutôt : Il se révèle dans le Silence qui, au fond de Chacun·e, n’a jamais cessé d’être présent ».
Son commentaire est intéressant. Pour moi, dans ma « conclusion » du texte « Ce qu’est Dieu ! », c’est le Silence qui n’a jamais cessé de parler. Ceci peut paraître paradoxal. Cependant, un Silence qui ne cesse de parler, c’est que, quelque part, il est TOUJOURS Présent. Présent à sa façon et, en même temps, présent quand même.
Ainsi, ces deux phrases, ces deux citations, ces deux affirmations, au final, tentent de « définir » ce qui ne peut être défini. Dans le texte « Le Plan », j’écrivais : « Comment un être fini peut-il comprendre l’infini ? »
Je ne vais pas refaire ici mon « laïus » sur la limitation des mots. Simplement que ces deux affirmations peuvent dévoiler une véritable voie (j’avais tapé « vie ») d’Intériorité.
Car ce qu’est Dieu ne s’explique pas : Il se révèle dans le Silence qui, au fond de Chacun·e, n’a jamais cessé de parler.
Dans ma conclusion, Ce Silence n’est pas une absence, ce n’est pas un creux, un vide, un manque. C’est un murmure fondamental, un souffle discret, une Parole plus ancienne que toute parole humaine. Ici, le Silence est comme le Verbe, mystérieux, une présence vibrante qui se dit sans bruit. Il enseigne, dévoile, guide, non par des phrases, uniquement par une sorte de Clarté Intérieure qui se dépose dans la Conscience comme la Rosée d’un Matin.
Dans ma Vision, Dieu est ce qui communique sans cesse. Communication dans un langage d’avant le langage. Personne ne L’entend avec les oreilles. Chacun·e Le perçoit dans la Profondeur de son Être.
Le Silence est alors un véritable « dialogue ». Une parole subtile, constante, que Chacun·e apprend à reconnaître, seulement, lorsque le vacarme du mental s’apaise.
Dieu ne parle pas. Je dirais plutôt : Il se révèle dans le Silence qui, au fond de Chacun·e, n’a jamais cessé d’être présent.
Sa révélation ne prend plus la forme d’un message aussi silencieux qu’il pourrait être. C’est une Présence Pure, Stable, Immobile, Intemporelle (un peu comme dans le texte « I.S.A. » : Immobile, Silencieux, Aligné). Dieu n’agit pas. Dieu ne transmet rien. Dieu ne dit rien. Il est simplement, ici, comme une Lumière qui n’a pas besoin de briller pour éclairer.
Dans cette approche, la Vérité Spirituelle n’est pas à « déchiffrer », à « décoder » ni même à « entendre ». Elle ne vient pas vers Chacun·e comme une indication voilée, un signe à interpréter. Elle émane, elle subsiste, elle demeure, elle persiste. Il n’y a rien à écouter. Seulement à ÊTRE avec CE QUI EST. Aucune révélation, progressive ou non, seulement la Présence.
Ainsi, est-ce qu’un de nous Deux a tort ou à raison ?
Est-ce qu’un de nous Deux a une meilleure vision de CE QU’EST DIEU ?
Y a-t-il un écart entre ma Vision et la Vision de mon Frère Léon ?
Dans la mienne, le Silence porte une Parole. Dans la sienne, Il porte une Présence.
Dans la mienne, je fais du Silence un mouvement. Dans la sienne, Il en fait une Stabilité.
Dans la mienne, je suggère un Dieu intime s’exprimant dans les interstices du Cœur. Dans la sienne, il suggère un Dieu fondamental qui ne change pas, ne communique pas, simplement qui rayonne depuis toujours.
Pour ma part, il n’y a pas d’écart réel. Nos perspectives se touchent comme deux rives d’un même fleuve.
Peut-être que le Silence « parle » lorsque quelqu’un a besoin d’être guidé.
Peut-être que le Silence « est présent » lorsque quelqu’un est prêt à se laisser Être.
Peut-être qu’il y a un moment dans la Vie où l’on perçoit une Sagesse Intérieure qui nous adresse quelque chose.
Et, à un autre moment, on découvre que rien n’a jamais cherché à nous parler. Tout était simplement là et c’est notre regard qui s’est éclairci.
Il y a ainsi deux portes d’entrée. L’une pour l’Âme qui (re)cherche. L’autre pour l’Âme qui se (re)découvre.
Dans ma Vision, Dieu semble répondre à mon Cœur « inquiet » : « Je te parle, depuis toujours, dans le Silence, même, que Tu ne sais pas écouter ».
Dans sa Vision, Il semble dire à l’Être Pacifié : « Je n’ai jamais eu besoin de te parler. Je suis ici, immobile, plein, complet, en Toi et Tu peux me reconnaître ».
En fait, Nous exprimons la même immatérialité et chacune éclaire un aspect différent.
Car peut-être que Dieu ne parle pas et que le Silence, Lui, résonne.
Et peut-être que le Silence ne dit rien mais qu’il contient Tout.
Le spirituel naît précisément dans cette oscillation entre ce qui se dévoile et ce qui demeure.
Entre ce qui paraît répondre et ce qui, simplement, Est.
Entre la dynamique subtile d’un Verbe sans mots et la Pure Présence d’un Être sans Intention.
Ainsi, en plaçant, « face à face », ces deux phrases, ces deux « conclusions » de CE QU’EST DIEU, c’est comme si j’avais deux facettes d’un même diamant. L’une scintille comme un souffle interne qui parle sans langage. L’autre brille comme une paix immobile qui n’a jamais eu besoin de s’exprimer.
Et peut-être que la Véritable Spiritualité, qui est propre à Chacun·e, consiste à laisser ces deux dimensions CoExister en soi. D’un côté, écouter le Silence lorsqu’il « Parle », de l’autre, honorer le Silence lorsqu’il « Est ».
Dans ce double mouvement, quelque chose s’ouvre, quelque chose se détend. Ce n’est plus la notion de Dieu qui se clarifie, c’est la relation à Nous-mêmes qui s’adoucit.
Alors, dans un murmure que seul le Cœur Divin peut entendre, la Vérité se révèle. Dieu n’est ni parole ni absence de parole, ni mouvement ni immobilité.
Il Est ce que le Silence rend Perceptible.
Et ce Silence, qu’il « Parle » ou qu’il soit, simplement, « Présent » Nous accompagne depuis toujours, au fond de Chacun·e d’entre Nous.
P.S. : Merci, Cher Frère Léon, de m’avoir « permis » d’écrire ce texte.
(Mon Essence Spirituelle)
(Michaël « Shichea » RENARD (20251209-1))
(Illustration : Image générée)
(Musique lors de l’écriture : Cen-ProjekT – 2025 – Vexley)

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