Que reste-t-il de nos amours ?

(sous-titre : Agapè)

Ce matin-là, je me réveille avec une nouvelle chanson « en tête ». Deux phrases me sont revenues « Que reste-t-il de nos amours ? – Que reste-t-il de ces beaux jours ? » et puis plus rien. Après une petite enquête rondement menée par l’inspecteur Michaëlor, le titre de la chanson est « Que reste-t-il de nos amours ? ». Et surprise, surprise, elle est chantée par Charles Louis Trenet.

Oui, très surpris, car même si j’avais déjà entendu cette chanson, je n’avais aucun souvenir que c’était lui qui la chantait. Je me souviens qu’il était surnommé le « Fou Chantant ». Poète dans l’Âme, il a écrit plus de 1000 chansons dont les plus célèbres sont « Y’a d’la joie », « Ménilmontant », « Douce France », « La Mer » et, une qui me « parle », « L’Âme des poètes ».

« L’Âme des poètes » commencent ainsi « Longtemps, longtemps, longtemps – Après que les poètes ont disparu – Leurs chansons courent encore dans les rues ». Mon ego, merci mon ego, me dit : « Et toi, que restera-t-il de tes textes, de tes expériences après ta disparition ? ». C’est une bonne question et je me remercie de me l’être posée.

La réponse est : « Je ne sais pas » 1️⃣. Peut-être certains seront-ils conservés, d’autres publiés et, pour la plupart, oubliés. Oubliés ? Pas tout à fait. Certains ont fait leur « chemin », ont déposé une graine. Cette graine, comme je le dis souvent, accepte de pousser dans cette Vie, voire dans une autre Vie, voire peut-être dans plusieurs Vies. En tout cas, la graine est déjà ici. L’incarnation n’est pas un « processus » linéaire, j’en avais déjà parlé dans le texte « La Non-Linéarité de l’Existence ».

Donc, que vient faire, que veut me dire cette chanson « Que reste-t-il de nos amours ? ». Il y a l’évocation d’un soir d’automne devant le feu qui s’éteint, l’évocation d’amours enfuies et, en même temps, ramenées par brises légères. Du mois d’avril (un très beau mois ;-)), il reste des billets doux, des rendez-vous, des baisers volés. De cette chanson, d’une simplicité envoûtante avec ses mots légers, émanent le temps de la jeunesse, peut-être même de l’insouciance.

Le temps de la jeunesse et de l’insouciance de l’Amour ? Quand quelqu’un est amoureux, est-il insouciant ? Ce mot « insouciant » qui vient du latin « sollicitare », qui a aussi donné « solliciter », signifie « remuer », « agiter », « importuner » et dont le préfixe « in-«  vient, quelque part, contredire les verbes précités. Ainsi, « insouciant » signifie « ne pas faire de remous », « ne pas être dans l’agitation », « ne pas être importunant ». Tout autant, il signifie, pour moi, ne pas être agité, inquiet, importuné par les circonstances, les expériences de ma Vie. Comme je le reprenais dans le texte « Comment est ma peine ? », en citation « Matthieu, 6:34″ : « Ne vous inquiétez donc pas du lendemain car le lendemain aura soin de lui-même. À chaque jour suffit sa peine ».

Et voici que s’invite le poète, à mes heures, que je suis. Je suis comme un enfant. Comme le disait si bien Judicaël : « Redeviens un enfant ». Quand il disait ceci, il dit bien « Redeviens » et non « Deviens » pour amener à la Conscience que l’insouciance de l’enfance n’est pas dans la Dualité, n’est pas dans le jugement.

L’insouciance

L’insouciance, doux éclat d’ailes légères,
C’est la danse des heures, sans poids, sans barrière.
Elle est le rire cristallin du jour naissant,
Un papillon espiègle, libre et éblouissant.

C’est l’art de s’émerveiller, sans attaches ni chaînes,
Une symphonie d’instant, où l’on oublie la peine.
Elle éclaire l’horizon de sa lumière dorée,
Comme un soleil d’été, dans l’âme effleurée.

L’insouciance, poésie des cœurs en éveil,
C’est la fleur qui s’ouvre, sans crainte, sans deuil.
Elle danse avec l’instant, effaçant les soucis,
Comme une pluie légère sur les pétales de la Vie.

Elle tisse des rêves, sur le fil du temps,
Une toile d’innocence, un doux enchantement.
L’insouciance, étoile filante des jours heureux,
Peinture éphémère sur le tableau lumineux.

Elle chante la mélodie de l’instant présent,
Oubliant les tourments, effleurant doucement.
L’insouciance, élixir de la jeunesse intérieure,
Un parfum de liberté, une tendre aventure.

Après cet aparté poétique. J’en reviens à la question « Que reste-t-il de nos amours ? ». Il y a quelques semaines, quelqu’un m’avait fait une « remarque » suite à mon commentaire sur une publication parlant du jugement. Cette « remarque » parlait de la différence entre « aimer » et « apprécier ».

À mon sens, « Aimer », ce mot implique un attachement profond, un sentiment d’affection intense envers quelque chose ou quelqu’un. Je sais que l’Amour peut être complexe. Il englobe autant des aspects émotionnels que physiques voire spirituels. Ainsi, je le prends pour les liens étroits avec les membres de ma famille tant physique que spirituel et, en même temps, avec les amis et certaines rencontres.

Pour « Apprécier », il est souvent associé à un sentiment de reconnaissance ou de plaisir envers quelque chose. Lorsque j’apprécie quelque chose, ou quelqu’un, je reconnais sa valeur, son mérite, son impact positif pour moi. En même temps, il peut ne pas impliquer le même niveau d’attachement émotionnel que le mot « Aimer ». Je peux apprécier des instants, des moments, des œuvres d’art, des compétences, des qualités chez les autres, sans nécessairement ressentir un lien affectif profond.

Ainsi si « Aimer » est souvent lié à des liens émotionnels forts, si « Apprécier » est plus axé sur la reconnaissance et le plaisir liés à quelque chose ou quelqu’un, pour moi, je fais peu de différences entre les deux. Certain.e.s y mettent un degré, une gradation en fonction de la nature des sentiments impliqués. En tout cas, chez moi, dans l’écriture, j’ai beaucoup plus utilisé « aimer » que « apprécier ».

J’entends la question « Michaël ! Tu n’as pas répondu à la question : ‘Que reste-t-il de nos amours’ ». Je ne peux répondre que « Que reste-t-il de mes amours ? ». Je vais répondre de manière poétique à cette question.

Que reste-t-il de mes Amours ?

Que reste-t-il de mes rêves,
Quand la nuit embrasse le jour ?
Dans l’éclat des étoiles, s’achève,
Une danse mystique, un Amour.

Au creux de mon silence, mon Âme s’élève,
Dans l’ombre du doute, l’espoir se découvre.
Les échos du passé, en étreinte céleste,
Dans l’éternité, un Amour qui s’investit.

Les souvenirs d’antan, comme des pétales,
Épars dans le vent, récit intemporel.
Sur mon chemin Sacré, mes pas résonnent,
À la recherche de la Lumière qui étonne.

Entre Ciel et Terre, des esprits se croisent,
Les mystères de l’Âme, des énigmes que j’ose.
Étreinte invisible, lien indélébile,
Dans l’infinité du temps, l’Amour immobile.

Au fil des expériences, mon Âme se relève,
Dans la symphonie de l’Univers qui s’achève.
Les tourments du monde, éphémères souffrances,
Face à l’éternité, une douce renaissance.

Dans le silence Sacré, nos Cœurs résonnent,
Une mélodie éternelle, où nos Âmes se pardonnent.
Que reste-t-il de mes rêves, dans l’infini mystère,
L’AMOUR, éternel, à jamais LUMIÈRE.

Et c’est, ici et maintenant, que se révèle la réponse à la question : « Que reste-t-il de mes Amours ? ». La réponse est « Agapè ». J’ai mis ce mot en sous-titre de ce texte car il est, pour moi, un mot empreint de Lumière. Il est arrivé, comme le dit l’expression « sans crier gare », après avoir repris « Matthieu, 6:34″. Et me revient, merci Maman, les mots grecs « Agapi Mou » signifiant « Mon Amour ». J’en ai même « la tête qui tourne » tellement ces mots me rappellent l’Amour de ma Maman, encore Merci.

« Agapè » a été traduit par « Caritas » en latin. Le mot latin a donné « Charité » en français comme un synonyme de bienfaisance. « Agapè » apparaît dans le « Nouveau Testament ». Il représente l’Amour inconditionnel et altruiste.  Contrairement à d’autres termes grecs pour l’amour, tels que « Éros » pour « Amour passionnel » ou « Philia » pour « Amitié », « Agapè » est l’essence de l’Amour désintéressé, charitable, dévoué tant vers SOI-M’AIME que vers autrui.

Je vais même plus loin, il est l’AMOUR Divin, l’AMOUR de Dieu (peu importe le nom) envers l’HUmanité, que dis-je, envers Sa Création. En même temps, il est aussi l’AMOUR que les Êtres « devraient » avoir les Uns pour les Autres, indépendamment des expériences, des circonstances de la Vie. Il est à l’image de l’AMOUR transcendant les émotions et les intérêts personnels en mettant « l’accent » sur le Bien-Être et le service envers soi-même et envers les autres. Il représente, pour moi, la réponse UNique aux deux questions « Comment as-tu aimé ? », « Qu’as-tu fait pour ton prochain ? » 2️⃣.

Ainsi, se pose la question : « Qu’est-ce que l’AMOUR Divin, l’AMOUR de Dieu ? ». Comme tout un chacun, j’ai des expériences d’Amour qui sont humaines, et donc, par extension, limitées, partielles, non intégrées. Aimer, c’est vouloir le bien d’une personne pour elle-même et désirer réaliser avec elle une certaine « Communauté de Vie« .

J’aime cette nouvelle notion de « Communauté de Vie » pour un couple, pour une relation. Pour moi, c’est bien une « Communauté » qui, outre les deux Cœurs en relation, a un ensemble « d’Intervenants » dans et autour de cette communauté. Cependant, et c’est ainsi, l’Amour qui peut être porté aux autres, spontanément, a souvent des conditions : « J’aime une personne à un certain point pour autant que …, à condition que … ». Il y a, dit d’une autre façon, des limites. L’Amour humain, c’est être bienveillant avec beaucoup de personnes mais je ne peux être disponible à tout un chacun (me vient « l’idée » de créer une « ligne téléphonique de Bienveillance », j’en reparlerai).

Pourtant, l’AMOUR qui émane de Dieu, est un Amour absolu, illimité, inconditionnel touchant toutes les femmes, tous les hommes et chacun.e dans sa singularité. C’est pour ceci que j’écris AMOUR « sans surcharge ». Il ne fait pas de séparations entre ceux qui estiment « faire le bien » et celles/ceux dont certain.e.s disent qu’ils « font le mal ». Il n’y a pas de dualités en Dieu.

Cet AMOUR se manifeste dans un Don Total de soi-même. Dans le texte « Père, Pardonne-Leur, car Ils ne savent ce qu’Ils font » (Luc 23/34), je parlais du Pardon. « Mais Michaël ! Que vient faire le Pardon avec l’AMOUR ? ». Le mot « Pardon » vient du latin « Perdonare ». Ce mot qui veut dire « donner complètement » et « remettre ». Le Pardon est un « Don Parfait », que dis-je, un « Don Pur », que dis-je, un « Don Idéal », que dis-je, un « Don Total ». Dieu donne TOUT et pardonne TOUT. Ce « Don TOTAL« , ce « Don Parfait » qu’est le « ParDon », chacun.e l’a en elle, en lui et en Lui.

Chaque fois que je pardonne et que je me pardonne du fond du Cœur une « offense » qui m’a été faite ou que j’ai faite, il se produit en moi quelque chose qui me transforme profondément, intégralement. Cette transformation, c’est faire l’Expérience de la Grâce. Qu’est-ce que la Grâce sinon l’Amour de Dieu, l’AMOUR intégré en Moi.

Même si je n’en ai pas clairement Conscience, je rencontre Dieu tout autant dans l’AMOUR que dans le Pardon. En fait, c’est Dieu qui vient à ma rencontre dans ma « Communauté de Vie ». Cette rencontre, cette rencontre idéale a beaucoup plus de « prix » que n’importe quelle expérience mystique.

Que dire pour terminer ce texte ? Que ce soit à l’écriture ou à la relecture, il m’a fait voyager dans mon Cœur jusqu’à me (re)Connecter dans ma « Communauté de Vie » à La Source reliant chaque Être. Ainsi, je propose de continuer ce voyage par un instant poétique.

Agapè

Dans le jardin Sacré où l’Âme s’épanouit,
L’Agapè fleurit, pure source qui nourrit.
Un Amour Divin, se révélant comme l’aurore,
Tisse des liens Sacrés, unissant chaque trésor.

Dans l’éclat silencieux des cieux étoilés,
L’Agapè danse, une lumière éthérée déployée.
Elle traverse les brumes de l’ombre terrestre,
Unissant les Cœurs, une flamme Céleste.

Ni passion fugace, ni amitié temporelle,
L’Agapè, douce mélodie, étreint l’Âme rebelle.
Au-delà des frontières de l’égoïsme terrestre,
Il élève les Esprits, un Amour qui m’enserre.

Comme une rivière pure, sans fin et éternelle,
L’Agapè nourrit, guérit chaque étincelle.
Il parcourt l’Invisible, le Sacré, le Divin,
Une énergie d’Amour dévoilant les liens.

En Lui, réside la vérité du Cœur désintéressé,
L’Agapè, doux murmure, secret bien gardé.
Il ne se laisse point capturer par le temps,
Un Amour éternel, transcendant chaque tourment.

Dans chaque battement de Cœur résonne son nom,
L’Agapè, écho céleste, un amour sans démon.
Dans l’obscurité, c’est un Guide vers la Lumière,
Unissant les âmes, élevant chaque Être.

Ainsi, dans ce poème tissé de mes rêves et de ma FOI,
L’Agapè demeure, une étoile au-dessus de Moi.
Que, dans ma Vie, son Essence fleurisse.
Un Amour Divin, un éclat qui jamais ne tarisse.

AGAPÈ.

(Michaël « Shichea » RENARD (20240102-1))
(Art Numérique : Bing Creator suivant mes directives)
(Musique lors de l’écriture : The Goosebumps Bros. – 2023 – 21 Days)

1️⃣ : voir le texte « Je ne sais pas »

2️⃣ : voir les textes « Prochain Battement de Cœur », « Tea for Two » et « InCognito »

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