Une souris verte …

Depuis quelques jours, j’ai cette comptine en tête. En tout cas, une partie de cette comptine. Peu importe le moment de la journée, elle s’invite, si je peux l’écrire ainsi, à la fête. C’est un peu comme le titre du texte « Comment est ma peine ? » venant et s’en allant comme une vague sur le sable de la mer. Cette même vague qui transporte des mots, des phrases, des ressentis dont elle n’a pas conscience.

Ici, je ne suis pas comme l’écrivain qui attend l’inspiration devant une page blanche. Je suis une page blanche qui attend que j’écrive ce qui est déjà ici. Je connais ce « sentiment » qui me « pousse » à écrire sur quelque chose dont je ne connais pas la teneur. En fait, pour le présent texte, ce n’est pas tout à fait « vrai« , je connais déjà la trame, le fil conducteur (j’en ai déjà parlé), le chemin par contre, je n’en connais pas la destination. En même temps, toutes les pièces du « puzzle » m’ont été données dans les jours précédents l’écriture.

Toujours est-il que cette célèbre comptine ne semble pas spirituelle « pour un sou » comme le dit l’expression. Et en écrivant « pour un sou« , je souris de cette référence.

Beaucoup ont entendu cette comptine dans leur enfance que ce soit via leurs parents ou grands-parents, via une institutrice maternelle ou simplement dans la cour de récréation.

Pour celles et ceux qui ne la connaîtraient pas, la voici :

Une souris verte

Qui courait dans l’herbe

Je l’attrape par la queue,

Je la montre à ces messieurs

Ces messieurs me disent :

Trempez-la dans l’huile,

Trempez-la dans l’eau,

Ça fera un escargot

Tout chaud

Bon, déjà une souris verte, je n’en ai jamais vu. Je ne dis pas que ceci n’existe pas. Ce n’est pas parce que personne n’en a vu, qu’il y a une preuve de sa non-existence. Et puis, la tremper dans l’huile, puis dans l’eau que je présume bouillante, brûlante car elle se « transforme » en « escargot« . Ici aussi, une souris se transformant en escargot en passant dans l’huile puis dans l’eau, personne ne l’a jamais vu ou expérimenté. Si c’était le cas, les héliciculteurs n’ont qu’à bien se tenir.

D’après Wikipedia, cette comptine anonyme paraît remonter à la fin du 17e siècle voire au commencement du 18e siècle. Je passe les détails, il est indiqué que ses paroles dites « absurdes » seraient l’allégorie d’une initiation alchimique. Intéressant ! L’est-elle réellement « absurde » (voir le texte « Le Rire est une Erreur »). Parfois de simples paroles même absurdes ont un sens profond. Il suffit de constater les métaphores que l’on croise tous les jours sans s’en rendre compte.

Oh ! Bien sûr, j’ai trouvé que cette fameuse souris verte ferait référence à un soldat vendéen. Traqué par des soldats républicains pendant la guerre de Vendée, il aurait été torturé à mort par le supplice de l’huile bouillante et de la noyade. Bien qu’elle soit très répandue, elle ne fait que se recopier de site en site sans aucune référence.

Par contre, j’ai trouvé sur un blog (icm-association : le mystère de la souris verte) l’analyse suivante suivant la langue des oiseaux.

Il est important de commencer par expliquer, lire et entendre les mots clés de la chanson de façon différente afin de saisir la logique alchimique. Tout d’abord, la couleur verte en alchimie signifie l’envers et donc elle représente la connaissance des choses cachées. Ensuite, « queue » peut se comprendre comme « queux », la pierre qui affute les couteaux. Puis, « Messieurs » peut s’entendre comme « mes cieux », ce qui relie la connaissance au divin. La phrase « Trempez-la dans l’huile » définit le principe actif qui appartient au soufre. En effet, l’huile est une matière agitée et collante qui représente l’énergie masculine qui circule dans le corps. Puis, « Trempez-la dans l’eau », à l’inverse de l’huile, l’eau est légère, c’est un messager qui infuse et qui représente le mercure, l’énergie féminine et l’esprit. Enfin, « l’escargot » c’est l’escarre, la pierre de feu, la pierre des philosophes.

Au final, la comptine dirait ceci.

Un savoir mystérieux me sourit

Pour percer le secret de la pierre

Je demande aux cieux

Les cieux me disent ;

Prépare le principe du soufre

Prépare le principe du mercure

Et tu obtiendras la pierre philosophale

Autrement dit, la souris verte serait la « recette » pour obtenir la pierre philosophale. Cette fameuse pierre dont l’élaboration constitue le but, quelque part, ultime de l’Alchimie. Elle permettrait d’acquérir la conscience absolue. Celui ou celle qui la possède lui permettrait d’accéder à la lumière inextinguible, de donner la vie éternelle, ou de transmuter des métaux. C’est intéressant ! Est-ce que ceci ne me rappelle pas quelque chose ? Je laisse quelques secondes pour, comment dire, connecter les points, récolter les petits cailloux que j’ai semés, tirer sur le fil d’Ariane, suivre du fil conducteur de mes textes. Tout ceci que je découvre pour moi aussi. Les secondes sont passées, ceci me ramène au texte que j’estime « fédérateur » qui est « La Formule Magique ou la JOIE (re)trouvée » (oui, encore) dont le sous-titre est « Ex Opere Operato« , dit d’une autre façon « Que la Grâce Divine Soit !« .

Le texte que je viens de citer est à l’image de la pierre philosophale. Cette pierre qui, à mon sens, n’a aucune consistance physique. C’est de la Spiritualité « en plein« . Cette Spiritualité que l’on vit pour soi, à travers soi. Ce n’est pas une religion, un dogme, une tendance du moment. Ma Spiritualité c’est mon Expérience de la Vie. Je peux reprendre ce que d’autres en disent et, en même temps, je « construis« , j’intègre ma propre Spiritualité. C’est pour ceci que j’ai changé le nom de ce groupe en « Ma Spiritualité » car il ne parle que de mon Expérience en tant qu’Être Spirituel vivant l’Expérience Humaine (Merci Pierre-Teilhard de ton passage dans ce texte).

Bien que ce que je viens d’écrire semble s’éloigner de la comptine « la souris verte« , j’y vois, au contraire, un autre point de vue me basant aussi sur la langue des oiseaux (Merci à Eux).

Dans le langage poétique des oiseaux, la comptine « Une souris verte » pourrait être interprétée comme suit. Je l’écris comme je l’ai fait pour « Un oiseau a chanté au premier jour de la création …« .

Une souris verte qui courait dans l’herbe : La souris verte symbolise la vitalité et la spontanéité de la vie. Elle court dans l’herbe (qui est verte aussi), représentant le chemin de la vie, plein d’opportunités et d’aventures. Quelque part l’existence de la souris de couleur verte se « fond » dans son chemin. Pour mémoire, JE SUIS mon chemin.

Je l’attrape par la queue : Attraper la souris par la queue peut symboliser la saisie d’une opportunité. Opportunité parfois difficile « à attraper » (déjà une souris, ce n’est pas évident à attraper par la queue) si l’on n’est pas dans l’attention (voir le texte « L’Attention »).

Je la montre à ces messieurs : La montrer à ces messieurs indique un désir de reconnaissance, peut-être à travers le partage de découvertes ou d’idées nouvelles. Et comme dit précédemment, « Messieurs » peut s’entendre comme « Mes Cieux« . Et dans « Mes Cieux« , j’entends la citation de Saint-Antoine : « Mes anges, mes guides, placez-moi dans mon œuvre la plus juste » que j’avais fait mienne en écrivant : « Mes Anges, mes Guides, mes Flammes, accompagnez-moi et placez-moi mon Œuvre la plus Juste« .

Ces messieurs me disent : « trempez-la dans l’huile » : Tremper la souris dans l’huile peut représenter le besoin de protéger quelque chose de précieux ou de fragile. C’est une métaphore pour préserver l’innocence ou les aspects vulnérables de la vie. L’huile m’amène vers le Saint Chrême (du grec χρῖσμα / khrĩsma, « onguent », « parfum ») qui est un mélange d’huile végétale naturelle et de parfums (« Baume de Judée »), destiné à l’onction et utilisé dans le baptême.

« Trempez-la dans l’eau » : Lors de la cérémonie du baptême, soit de l’eau est versée par trois fois sur le front du futur baptisé, soit le futur baptisé est plongé trois fois dans l’eau. Le mot « baptême » en grec signifie « plonger« , « immerger« . Être « baptisé« , c’est être plongé dans l’AMOUR de Dieu. C’est vivre l’Expérience de Dieu.

« Ça fera un escargot tout chaud » : La transformation de la souris en escargot chaud évoque une métamorphose, un processus de changement. L’escargot, lente créature de la nature, peut représenter la patience et la tranquillité trouvées dans l’acceptation du changement.

Oh ! Bien sûr, ce n’est qu’une interprétation. Ce n’est que mon interprétation. Chacun.e voit, prend voire peut-être s’inspire de quelques mots semés par ci, par là. Comme quoi, une comptine si simple en apparence peut cacher bien d’autres messages. Et sans prétention aucune : « J’éclaire, pour d’autres, le chemin sur lequel je trébuche« .

(Michaël « Shichea » RENARD (20231026-1))

(Art Numérique : Bing Creator suivant mes directives)

(Musique lors de l’écriture : Pink Floyd – 2023 – The Dark Side of the Moon [50th Anniversary])

P.S. : Patrick Burensteinas, Alchimiste qui a « décrypté » le mystère de la souris verte, a écrit cette sublime phrase : « Ces poèmes sont le fruit d’une bien étrange histoire. J’avais appris dans les livres que la poésie était le moyen de communication privilégié entre les hommes et les dieux. Dire qu’ils communiquent avec nous par ce moyen était pour moi un pas difficile à franchir. Aujourd’hui encore, cela me paraît très étrange« .

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2 réponses à « Une souris verte … »

  1. Anonyme

    Quel plaisir de te lire à nouveau! merci cela me nourri.

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