Ma Philosophie de la Légèreté

Il y a quelques années, j’avais écrit un texte intitulé « La Plume de la Légèreté ». Ce texte relatait l’expérience que mon Frère Léon et son épouse ont vécue lors de la visite de Matotoson Iriniu (surnom « Charles Coocoo »), un Atikamekw, en Belgique. Je fais référence à cette expérience car, d’une certaine façon, le présent texte en est l’illustration pour ma propre personne. En tout cas, pour le personnage que Je Suis dans ma présente incarnation.

Ma philosophie a-t-elle à voir avec la chanson d’Amel Bent quand elle dit : « Je n’ai qu’une philosophie / Être acceptée comme je suis » ? Et ma réponse est : « Oui ». Je dirai même un grand « Oui » et pas de « Oui mais ».

Ma philosophie est simple : « Ce que l’on dit de moi ne me regarde pas. Je Suis ce que Je Suis. J’agis comme bon me semble. Je n’attends rien. J’accueille tout. Et ceci rend la vie, ma Vie plus légère ». Durant une période de ma vie, j’étais plutôt dans une phase où je réagissais à ce que certain·e·s disaient de moi. Cette période est dépassée, révolue, finie. Ce n’est pas du « je-m’en-foutisme », c’est simplement que ce qui est dit sur moi ne m’atteint plus.

Quand j’écris « J’agis comme bon me semble », c’est simplement pour indiquer que je ne tiens plus en compte le regard des autres par rapport à mes choix, à mes expériences, à mes circonstances de Vie. J’ai déjà indiqué, écrit que j’observe, depuis longtemps, mon environnement autant avec ses jeux d’ombres qu’avec ses jeux de Lumière. Je sais que les jeux d’ombres sont une sorte de mascarade où l’apparence est une idole à laquelle l’essentiel est sacrifié.

Je sais que « l’emballage » se pare d’un éclat mensonger pendant que le contenu dépérit dans l’oubli. L’Homme, La Femme se vêt de masques. Il/Elle se courbe sous le poids du regard d’autrui. Ainsi se pose la question : « Qui est-il vraiment, s’il n’est qu’un reflet de ce que l’on attend de lui ? », « Qui est-elle vraiment, si elle n’est qu’un reflet de ce que l’on attend d’elle ? » .

L’homme/La Femme craint de s’affirmer, de sortir du cadre, de briser le moule. Cette crainte se fonde sur le fait d’être rejeté·e. Pourtant, que vaut une vie vécue en prisonnier des opinions extérieures ? Être libre, c’est s’affranchir du besoin d’être validé. C’est Exister pour Soi et non pour les autres. C’est Exister pour Soi parmi les autres. C’est Exister dans la vérité nue d’un Être qui n’a plus peur.

J’ai choisi de marcher sans attacher mes pas aux empreintes des autres. J’accueille la pluie sans maudire le ciel. J’accueille le vent sans chercher à l’arrêter. Rien ne m’appartient. Tout m’est donné. Je ne possède rien, ni même mon propre nom. Il n’est qu’un son sur les lèvres du monde. Il ne représente pas la définition de mon Être, de qui Je Suis.

La perfection de l’Homme, ou plutôt le Plan Parfait de l’Homme, n’est-il pas d’être en Harmonie avec la nature, avec sa Propre Nature. Pourquoi devrais-je alors me débattre contre le fleuve du temps ? Je préfère m’y fondre, flotter avec lui sans chercher à remonter le courant.

Le poids du monde repose sur celles et ceux qui s’accrochent. J’ai choisi, même si ce n’est pas toujours aisé, d’être dans le lâcher-prise (dans le « prise-lâcher » comme dirait mon Frère Léon). Je ne suis pas indifférent. En fait, je ne suis plus attaché. J’aime, sans posséder, simplement pour exalter. Exalter dans le sens d’inspirer, de partager, de transporter l’enthousiasme, la JOIE, l’AMOUR qui est dans mon monde intérieur. Je vis, non pour accomplir, uniquement pour Être. Ce que je suis ne dépend pas de ce que l’on dit de moi, de ce qui est dit sur moi. Les paroles sont des vents capricieux. Je suis la mer qui les accueille sans jamais en être troublé·e.

Le Bouddha enseignait que l’attachement est la source de la souffrance. Cependant, l’attachement n’est pas seulement celui qui existe avec les êtres, les règnes, les objets. Il est aussi celui qui est nourri envers son image, son rôle, son importance aux yeux du monde. Lorsque je me détache du désir d’être quelqu’un, je deviens Tout. Lorsque je cesse de vouloir briller, je m’illumine de l’intérieur. L’ego se dissout. Il ne reste que la pure présence, vaste, immense comme l’horizon.

Je sais que l’on peut dire de moi que je suis détaché, solitaire, parfois même insensible. Ces mots n’appartiennent qu’à ceux qui les prononcent. Je ne suis ni un sage, ni un fou. Je suis simplement Ici traversant la vie comme un souffle traverse les feuillages. J’écoute, je vois, je ressens, je ne m’accroche pas. Chaque jour est un poème dont je ne cherche pas à maîtriser les rimes. Chaque instant est un battement d’aile dans l’infini.

Et dans cette légèreté, dans cet abandon, je sais que Je Suis Libre.

(Mon Essence Spirituelle)
(Michaël « Shichea » RENARD (20250312-1))
(Illustration : Flux (Pro) suivant mes directives)
(Musique lors de l’écriture : Unitopia – 2025 – Alive And Kicking)

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