Pense à moi, Laisse-moi Partir, Ne me Retiens pas !

Le présent texte pourrait être vu comme une suite du texte « De ma Mort … » publié il y a un peu plus d’un an. Le texte commençait par « Je suis en JOIE de parler de ma Mort. ‘Quoi ?’. Si ! Si ! Je suis en JOIE de parler de ma Mort ». Il se terminait par : « La Mort, c’est l’acceptation d’abandonner ce qui nous est le plus cher, le plus important, le plus essentiel pour notre ego et nous en remettre à une ‘valeur’ plus ‘essencielle’ (Essence-Ciel) guidée par notre Cœur Divin. Ainsi je suis en JOIE tous les jours d’être dans une nouvelle Vie chaque jour ».

Il peut être également vu comme un texte « antonyme » du texte « Reste un peu » dans lequel je parlais des membres de ma famille d’Âmes qui ont transité. Dans ce texte, je le terminais par : « ‘Reste un peu’, c’est une déclaration d’Amour à mes parents, mon frère, ma sœur et amis disparus ».

Le présent texte n’est donc pas une suite, je peux écrire que c’est la fin d’un début. Il représente comme je l’ai indiqué en sous-titre, mon éloge funéraire. Je ne sais pas quand ma transition aura lieu. Dans le texte « De ma souffrance », j’écrivais que « Ce départ qui est, paraît-il, déjà inscrit dans nos gênes, dans les télomères des chromosomes ».

(à la relecture du présent texte avant sa publication, la chanson « On se retrouvera » de Francis Lalanne m’est revenue « en tête »).

Voici pour cette courte introduction et voici mon éloge funéraire.

Je suis un Être, un personnage, une silhouette, sur un sentier silencieux, lumineux, avançant vers l’horizon où le ciel embrasse la terre. Il n’y a ni crainte ni regret en Moi, seulement la certitude tranquille d’un voyage que chacun.e va accomplir que l’heure sera ici. Mon heure viendra où mes pas se dissoudront dans le vent, où mon souffle s’unira à l’éther. Quand ce moment arrivera, Laisse-moi Partir, Ne me Retiens pas.

Les Âmes ne s’enchaînent pas, ne se condamnent pas, ne s’emprisonnent pas. Elles se croisent, se frôlent, s’Aiment, parfois se décroisent, se perdent, puis reviennent pour poursuivre leur route. Je ne suis pas un bâteau échoué dans un port en attente d’être récupéré, d’être démantelé. Je suis la marée qui se retire pour mieux revenir sous une autre forme. Pleurer mon départ, c’est vouloir figer l’eau des larmes entre les doigts. Pense à Moi, Laisse-moi Partir, Ne me Retiens pas.

Chaque Être traverse la Vie comme une goutte de pluie voyageant sur une vitre. Elle glisse, suit un chemin incertain, se mêle à d’autres et finit par retrouver l’Océan dont elle est issue. La fin de mon Existence n’est pas un drame, n’est pas une erreur, c’est un choix, c’est une transformation. Comme la flamme d’une bougie dansant avant de s’éteindre, je ne disparais pas, je change simplement d’État. Ne ferme pas ton cœur à la Lumière que nous avons partagée Toi et Moi, Vous et Moi. Pense à Moi, Laisse-moi Partir, Ne me Retiens pas.

Si le silence de mon absence te pèse, écoute le murmure du vent dans les arbres, écoute le clapotis de la pluie sur les fenêtres, sent les parfums que la Nature offre chaque jour, ressent la chaleur des rayons du soleil sur ta peau. Tout ceci porte mon écho. Si la solitude t’envahit, tourne-toi vers celles et ceux qui restent. Ils portent en eux une part de Moi. Nous ne sommes jamais seuls même lorsque nous avançons sans compagnon visible. L’Uni-vers Entier nous accompagne. Pense à Moi, Laisse-moi Partir, Ne me Retiens pas.

Rappelle-toi que l’Amour que nous avons partagé ne se mesure pas aux larmes versées. Il est dans les instants où nos Âmes se sont rencontrées et reconnues. Il est inscrit dans l’étoffe du temps, ineffaçable, intact, entier, totalement et intégralement entier. Mon départ ne l’efface pas. Laisse-le te réchauffer, te nourrir, te guider. Ne sois pas une ombre repliée sur le passé, sois le flambeau de ce que nous avons partagé, construit ensemble. Pense à Moi, Laisse-moi Partir, Ne me Retiens pas.

Le deuil est un passage et non une demeure. La tristesse a sa place sans être une prison. Traverse-la comme on traverse un pont sans s’y attarder plus que nécessaire. Accompagne-moi de ton souvenir, ne m’alourdis pas de chaînes invisibles. Il est des Âmes qui errent parce que les vivants refusent de les laisser partir. Ne sois pas de ceux-là. Pense à Moi, Laisse-moi Partir, Ne me Retiens pas.

Regarde le ciel au crépuscule. Vois comme le soleil s’incline sans protester offrant ses derniers feux avec la même générosité qu’il éclairait le jour. La nuit ne l’engloutit pas, elle lui permet simplement de renaître ailleurs. Je suis comme ce soleil couchant, je m’efface ici pour briller ailleurs. Tu ne me vois plus, pourtant je suis toujours là. Pense à Moi, Laisse-moi Partir, Ne me Retiens pas.

Quand le chagrin te semble trop lourd, ris. Ris de toutes ces choses que nous faisions. Ris de ces instants de complicité tissés dans la simplicité du quotidien. Ris de ces moments qui ne faisaient rire que nous. Le rire est une prière de reconnaissance, un hommage vibrant à la Vie qui continue. Il n’y a pas de plus belle offrande que celle du souvenir joyeux. Pense à Moi, Laisse-moi Partir, Ne me Retiens pas.

Tout ceci fait partie de mon dessein, du grand Œuvre. Je suis un Voyageur. Nous sommes des voyageurs. Chaque départ est une étape sur le chemin du retour, un retour vers cette Source d’où nous sommes toutes et tous issus. Peut-être est-ce un mystère insondable pour beaucoup. Peu importe. Ce qui compte, c’est la manière dont nous marchons, les empreintes que nous laissons derrière nous, les liens que nous tissons avant de nous dissoudre dans l’Infini. Pense à Moi, Laisse-moi Partir, Ne me Retiens pas.

Alors, quand viendra l’instant où je m’effacerai, Ne me Retiens pas, Laisse-moi Partir, ne Pense plus à Moi.

(à suivre …….)

(Mon Essence Spirituelle)
(Michaël « Shichea » RENARD (20250206-1 & 20250207-1))
(Illustration : Flux (Pro) suivant mes directives)
(Musique lors de l’écriture : Le Silence)