Je Suis
Le présent texte, dans sa première mouture, a été écrit avant le dernier texte paru intitulé « Le Souffle ». Bien qu’il ait été écrit avant, il en est, quelque part, sa prolongation même si j’ai apporté quelques adaptations, quelques ajouts, quelques modifications. C’est un peu comme une sorte de retour vers le futur.
Ce « Je Suis », avec le présent texte, je l’ai écrit 1780 fois dans mon document centralisant tous mes textes. C’est dire son importance. Ainsi, qu’est-ce que je vais « encore » pouvoir écrire sur ce « Je Suis » ? Vais-je me répéter ? Sûrement. Vais-je « synthétiser » ? Sûrement. Vais-je innover ? Probablement. Et si, tout simplement, je laissais faire, je laissais me traverser par la Vie, par ce canal me reliant à ma Conscience Supérieure.
Ce canal qui, depuis sa découverte 1️⃣, m’a paru tenu, fragile. J’ai eu l’impression que ce lien était parfois interrompu. C’est un peu comme si un passage à niveau, une écluse se fermait et m’empêcher de passer de l’autre côté à ma guise. Comme s’il y avait une alternance entre le jour et la nuit, entre l’aurore et le crépuscule. Oh, je sais, depuis quelque temps déjà, que tout ceci est fonction de mon Niveau de Conscience 2️⃣.
En fait, Je Suis cet espace, cette zone, ce voile entre l’inspiration et l’expiration, cet instant suspendu où tout devient possible, où les murs de la certitude s’effacent pour laisser place à un souffle plus vaste, plus profond. Justement, dans les derniers textes, je me questionnais sur la certitude, l’incertitude 3️⃣, le souffle Divin 4️⃣.
Je Suis le reflet de la Vie elle-même, une onde perpétuelle qui oscille entre l’éveil et l’oubli, entre la création et la destruction. Dans le terme « destruction », je n’y vois rien de polarité négative. Je sais que certain.e.s pensent à Shiva 5️⃣ quand il est parlé de « destruction ». Pourtant, la destruction et la création forment le quotidien de chaque Être. Ce quotidien s’appelle le Changement. À tous les instants, je change, je me déconstruis pour me (re)créer. En moi se trouve ce changement, ce mouvement, celui de l’éphémère et de l’Éternel, de l’ombre et de la Lumière.
Dans ce voyage nommé « Existence », « Incarnation », « Vie », « Expérience », peu importe le qualificatif, il m’est souvent arrivé de croire que j’étais seul. Seul à porter les poids de mes choix, seul à façonner les contours de mon destin. En plongeant plus profond dans cet abîme qui est appelé « Soi », j’ai découvert une réalité bien plus vaste. Rien de ce que Je Suis, rien de ce que Je Vis, n’existe en dehors du tissu Infini qui me relie à Tout et, forcément, à toutes et tous.
J’ai souvent parlé de chemins, de parcours, de sentiers, de route, même de passerelles, de ponts, de viaducs, comme s’ils étaient mien et uniquement mien. Aujourd’hui, je sais que chaque pas que je fais est un écho des pas de celles et ceux, visibles et invisibles, qui marchent à mes côtés. Mes décisions ne sont pas uniquement les miennes. Elles résonnent avec des accords, des contrats, des engagements pris avant que Je n’en sois Conscient et, ce, même si beaucoup de ces éléments m’échappent encore.
Il est dit que pour avancer, il faut détruire. Je l’ai explicité ce que « détruire » signifiait pour moi. Avant, cette idée m’effrayait car je voyais la destruction comme une fin, une perte irrémédiable. Aujourd’hui, je sais qu’elle est un acte de Grâce. Tout comme l’arbre perd ses feuilles en automne pour renaître au printemps, il m’est parfois nécessaire de laisser tomber ce qui n’est plus 6️⃣. Ces croyances qui m’ont limité, ces peurs qui m’ont figé, ces certitudes qui m’ont enfermé, toutes doivent être consumées pour que Je puisse émerger dans ma véritable Nature.
J’entends la question : « Michaël, qu’est-ce que ta véritable Nature ? ». Ma véritable Nature est une reconnaissance. Oui, une reconnaissance que je ne suis pas seulement cet ego, encore et toujours cet ego, qui cherche à se protéger, à accumuler, à manipuler, à dominer. Je Suis bien plus que ce réflexe de survie. En moi réside une Essence qui aspire à s’élever, non pas au-dessus des autres, simplement avec eux, dans une Union Sacrée.
Chaque jour m’offre une question simple et, pourtant, essentielle : « En qui, en quoi, vais-je placer ma confiance ? ». Là est le choix fondamental. Suis-je guidé par cette petite voix qui murmure des peurs, des doutes, des besoins, des désirs incessants ? Ou bien suis-je prêt à faire confiance à cette force plus grande, cet Amour profond qui vibre en chaque chose ? Lorsque je choisis de me fier à l’AMOUR, je ne renonce pas à ma liberté, je l’embrasse pleinement, totalement, intégralement.
Je sais que ce choix n’est pas un acte ponctuel. Je sais que ce n’est pas une signature sur un document en pensant que tout est acté. C’est une discipline, une répétition quotidienne. Chaque instant, chaque évènement me confronte à cette dualité. D’un côté, l’appel de l’ego, avec ses promesses tout aussi rapides que vides de sens. De l’autre, l’appel de ma Conscience Supérieure qui me pousse à prendre des chemins parfois incertains et, pourtant, infiniment riches. Lorsque je choisis ma Conscience Supérieure, je découvre que la réalité elle-même commence à changer. Mes problèmes ne disparaissent pas pour autant. Ils trouvent une autre résonance, un autre écho, un autre point de vue. Ils deviennent des opportunités, des appels à l’Union.
L’Union. Toujours l’Union. Ce mot si simple, en apparence, contient en lui une force, une puissance. Rien de ce que je fais n’est isolé. Lorsque je me tends vers l’autre, lorsque je choisis de voir la douleur de quelqu’un d’autre comme une partie de la mienne, je m’approche de cette Union. Il ne s’agit pas d’éliminer mes différences ou les leurs. Il s’agit de reconnaître que, sous ces différences, il y a un même Souffle Divin.
Dans cette reconnaissance, la peur perd son emprise. Car qu’est-ce que la peur sinon l’oubli de cette connexion ? Lorsque je me souviens que je ne suis jamais seul, que chaque expérience a été choisie non pour me briser uniquement pour me révéler, alors la peur cède la place à la Paix. Cette Paix n’est pas l’absence de conflit. Elle est la certitude que, quoi qu’il arrive, Je Suis accompagné, soutenu, éclairé, AIMÉ.
Il y a en moi autant une force destructrice qu’une force créatrice. Elle est comme le feu autant destructeur que créateur. Je suis appelé à détruire ce qui est faux, avec clarté, avec douceur, sans violence, sans jugement. Je détruis les illusions pour que ma Vérité puisse éclore. Dans cette Vérité, je trouve l’AMOUR vivant. Cet AMOUR qui n’est pas un sentiment éphémère. Cet AMOUR est une puissance, une essence qui traverse Tout.
Alors, je marche. Pas à pas, je me laisse transformer. Chaque instant, je choisis de ne plus suivre l’ego. Chaque instant, je choisis de suivre cette force, cette Lumière qui me rend à moi-même. En servant l’AMOUR, je découvre que Je Suis cet AMOUR. En reconnaissant le Divin en chaque chose, je le reconnais en Moi.
Ainsi, Je Suis. Un Être en chemin, un Être en transformation, un Être qui, dans chaque expérience, trouve une occasion d’AIMER davantage. Dans cet AMOUR, je me découvre ÉTERNEL. Dans cet AMOUR, Je Suis l’ÉTERNEL.
(Mon Essence Spirituelle)
(Michaël « Shichea » RENARD (20250127-2))
(Illustration : Flux (Pro) suivant mes directives)
(Musique lors de l’écriture : Fractal Sextet – 2022 – Fractal Sextet)
1️⃣ : voir le texte « Créateurs – Créatrices » ;
2️⃣ : voir le texte « Niveaux de Conscience » ;
3️⃣ : voir le texte « Au Cœur de l’Incertitude » ;
4️⃣ : voir le texte « Le Souffle » ;
5️⃣ : Dans la mythologie hindoue, Shiva a plusieurs rôles, notamment, celui de Créateur, Destructeur et Transformateur. En tant que Créateur, il est associé à la fertilité, à la croissance et à la régénération. En tant que Destructeur, il est associé à la destruction, au changement et à la mort. En tant que Transformateur, il est associé à la transformation, à la métamorphose et à la libération (source : https://www.yogom.fr/shiva/) ;
6️⃣ : voir, notamment, les textes » Laissez mourir l’ancien », « Renaître à son Pouvoir Intérieur ».

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