La Lumière d’un Acte Sincère
J’ai fait un rêve. Non pas celui de Martin Luther King, comme je l’écris souvent pour un rêve. J’avançais sur un sentier comme s’il était un passage flottant entre le réel et l’inconnu. Les arbres autour de moi s’élançaient comme des prières vers un ciel indéfini, leurs branches entrelacées semblant murmurer des secrets. Sous mes pieds, le sol semblait fait de poussière d’étoiles, de souvenirs égarés, d’illusions perdues. Tout semblait à la fois proche et insaisissable comme si le monde respirait dans une langue qu’il m’était difficile à comprendre.
Une question se faisait brûlante : « Pourquoi est-ce que je cherche encore l’authenticité dans un monde où tout semble feint ? ». Est-ce que cette quête, elle-même, était un songe dans mon rêve ?
Les réponses me fuyaient. Elles dansaient, devant moi, comme des ombres qui se moquent d’un chasseur. Pourtant, quelque part dans le flou des déceptions accumulées, une intuition persistait éclatante bien que fragile. La Lumière d’un seul Acte Sincère, d’une seule rencontre véritable peut-elle réellement justifier toutes mes errances ?
Le chemin me conduisit à une clairière baignée d’une lumière étrange, ni diurne ni nocturne, une lumière qui semblait venir de l’intérieur des choses elles-mêmes. Là, au centre, un homme était assis, immobile comme une statue oubliée par le temps. Il ne me regardait pas et, en même temps, il savait que j’étais ici.
« Que cherches-tu ? ». Sa voix ne sortait pas de sa bouche. Elle résonnait partout, autour, comme si les arbres eux-mêmes parlaient à travers lui.
Je ne savais pas quoi répondre. Mes pensées se brouillaient, mes mots se perdaient dans la lumière ondoyante. Était-ce une question de sa part ou une réponse déguisée à une question que je m’étais posée sans le savoir ?
Il leva les yeux vers moi et, dans son regard, je vis des paysages infinis comme des déserts dorés, des mers déchaînées, des cieux si vastes qu’ils semblaient contenir des éternités.
« Peut-être cherches-tu ce que tu portes déjà en toi », dit-il enfin.
Je m’assis, à ses côtés, attiré par une force qui n’avait rien d’humaine. Et je parlais. Les mots jaillissaient de moi comme des vagues, des aveux que je n’avais jamais formulés, des chagrins que je pensais avoir oubliés. Il ne m’interrompit pas. Ses yeux fixaient un point invisible à mon regard. Je savais qu’il écoutait, non pas avec ses oreilles, c’était avec quelque chose de plus profond, plus intense.
Quand enfin je me tus, il prononça ces mots : « La sincérité est un éclat de Lumière dans la nuit des Âmes. Elle ne demande rien, ne promet rien. Elle est ici, pure et entière, même dans le chaos ».
Lorsque je levai les yeux, le décor avait changé. Nous n’étions plus dans la clairière. Nous nous trouvions sur une étendue infinie d’eau, calme, scintillante comme un miroir tendu entre deux mondes. L’homme était toujours ici, mais il semblait flou, presque translucide, comme s’il appartenait davantage à ce lieu qu’à ma réalité.
Ma voix, comme un écho lointain, lui demanda : « Qu’est-ce que cela signifie ? ».
« Cela signifie que tu n’as pas besoin de comprendre pour avancer. Ce que tu cherches n’est pas une destination, un chemin, un parcours. Ce que tu cherches est un Moment. Un Instant si vrai qu’il traverse le Temps comme une étincelle qui illumine tout autour d’elle ».
Au moment où je voulais répondre, le vent se leva transportant des fragments de chants que je ne comprenais pas. Chaque note semblait contenir une vérité, une part de la réponse que je cherchais et, en même temps, elles s’éparpillaient avant que je puisse les saisir.
Le vent s’apaisa. Je me retrouvai à nouveau seul. J’étais, debout, au bord d’un précipice d’où je pouvais contempler des mondes entiers en gestation. La Lumière autour de moi était devenue fluide. Elles s’écoulaient en fines gouttes pénétrant ma peau et inondant mon Être. Je ressentais la vérité. Ce n’était pas comme une idée, une pensée. C’était comme une présence vivante en moi.
Je compris, dans ce moment, que l’authenticité n’était pas une quête extérieure. C’est un acte, une offrande que je fais à l’inconnu. C’est l’éclat d’un moment où j’ose être, sans masque, sans attente, sans désir, sans obligation. Ce moment n’avait pas besoin de durée. Une seconde suffit pour graver une éternité dans la mémoire des Âmes.
Je fermai les yeux et le visage de l’homme me revint. Était-il réel ? Était-il une manifestation de quelque chose de plus grand ? Cela importait-il vraiment ? Car ce qu’il m’avait offert n’était pas un savoir. Il m’a offert une sensation comme celle d’une Lumière qui ne s’éteint jamais même au cœur des nuits les plus sombres.
Lorsque je rouvris les yeux, je marchais à nouveau sur ce sentier. Cependant, je n’étais plus le même. Chaque rencontre, chaque regard échangé, chaque silence partagé portait désormais la promesse d’un instant d’Éternité.
Dans ce monde où tout semble feint, l’Authenticité, même fugace, possède un goût si intense qu’il transcende tout. C’est une flamme que je porte, en moi, souvent sans le savoir. Lorsqu’elle brille, même pour une fraction de seconde, elle éclaire l’Infini.
Je me rappelle cette phrase que j’avais écrite dans le texte « Oser Être Authentique » : « Ose être Authentique. Le monde n’a pas besoin de copies. Il a besoin de l’éclat UNique de chaque Âme« .
Et c’est ainsi que je continue de marcher. Je ne marche plus pour trouver des réponses. Je marche, pour offrir, encore et encore, cette Lumière que j’ai reçue, un jour, dans une vallée de murmures.
(Mon Essence Spirituelle)
(Michaël « Shichea » RENARD (20250103-1))
(Illustration : Microsoft Designer suivant mes directives)
(Musique lors de l’écriture : Rolf Zero – 2025 – Poseidon)

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