L’Orbe d’Harmonie
Un titre bien étrange pour ce texte. En fait, tout ceci vient d’une vidéo explicitant la conjecture de Kepler 1️⃣.
La conjecture de Kepler est une idée mathématique. Je sais que je suis, pour le moment, dans les expériences de pensée 2️⃣. Cette conjecture répond à une question simple : « Quelle est la meilleure façon d’empiler des sphères pour occuper le plus d’espace possible ? ».
Sans le savoir nécessairement, chacun.e a déjà vu dans des marchés, dans des magasins, des oranges, des pommes, des melons empilés de façon compacte pour que ces fruits prennent le moins de place possible. Ainsi, Kepler a suggéré que la meilleure façon d’empiler les sphères, c’est de les placer en couches où chaque sphère repose dans les creux formés par les sphères en dessous. Même si les fruits précités ne sont pas des sphères parfaites, leur empilement s’appelle « tas de canon » (référence à l’agencement des boulets de canon) ou « empilement compact ». Cette méthode permet de remplir environ 74% de l’espace disponible, le reste étant le vide entre les sphères.
Cette conjecture, proposée en 1611 (si, si), est restée non prouvée pendant des siècles, jusqu’à ce qu’un mathématicien, Thomas Hales 3️⃣, en 1998, confirme avec des calculs sur ordinateur que c’est effectivement la façon la plus efficace d’empiler des sphères.
Voici pour la partie un peu scientifique concernant l’introduction du présent texte.
En regardant la vidéo, j’ai, quelque part, une confirmation scientifique qu’il y a aussi un ordre, une géométrie, que l’on dit sacrée, qui façonne le visible et l’invisible. Comme si chaque expérience que je vis, chaque pensée que je forme, chaque sentiment que je ressens était un fragment d’un instrument Divin réglé avec précision, perfection. Je sais que rien n’est laissé au hasard même si, parfois, il semble qu’il y ait un chaos apparent.
Je me vois comme un Orbe 4️⃣, emporté dans un mouvement que je ne comprends pas toujours. Je suis attiré par les uns, par les autres, parfois repoussés, parfois retenus et pourtant toujours en quête d’un agencement parfait. Dans mon Incarnation, je cherche cet ordre idéal, cette disposition Harmonieuse où mon Âme, mes Âmes, comme des Corps Lumineux, s’alignent avec un dessein supérieur.
Dans mon Incarnation, je suis projeté au cœur d’un labyrinthe d’expériences, chaque pas semblant à la fois libre et guidé. J’ai traversé des épreuves. J’en ai déjà beaucoup parlé en termes d’expériences. Que ces expériences soient aussi bien de « polarité positive » que de « polarité négative ». Je sais que mon Âme, mes Âmes cherchent à me faire comprendre, à me faire saisir, à me faire accepter les expériences choisies dans cette forme limitée, éphémère que je suis. Je n’en saisis pas toujours tous les aspects, tous les tenants et aboutissants et que, peut-être, la réponse réside dans la disposition même des événements, dans leur manière subtile de s’agencer comme des Orbes dans un espace infini.
Chaque rencontre, peu importe l’évènement en présence, est un Orbe qui entre en contact avec mon Être. Parfois, cet Orbe semble rugueux, inégal voire désagréable. Une autre fois, il est lisse, lumineux, apaisant. À mesure que je progresse, que j’avance, je réalise que leur texture, leur densité ne sont que des reflets de mon propre état intérieur. Ils ne sont pas séparés de moi. Ils sont agencés autour de moi comme un miroir infini projetant aussi bien mes ombres que ma Lumière.
Je ne peux m’empêcher de penser que rien n’est aléatoire. Chaque événement est une pièce d’un puzzle que mon Âme s’efforce de reconstituer. Lorsque je m’abandonne à cette idée, je suis envahi par la Paix. Je cesse de résister à la Vie, à ma Vie, à ses heurts et à ses imprévus. Alors, je commence à observer les motifs qu’ils dessinent. Ces motifs ne sont pas toujours évidents. Ils demandent de la patience, de l’attention, une capacité à voir au-delà de l’immédiat.
Il y a quelque chose de profondément libérateur dans cette reconnaissance. Quand je cesse de juger les expériences comme « bonnes » ou « mauvaises », elles prennent une qualité intemporelle. Elles deviennent ce qu’elles ont toujours été, à savoir, des Orbes d’apprentissage.
Je ressens, parfois, une attraction inexplicable vers certaines expériences, certaines personnes, certains objets, certains lieux. Comme si une force invisible me poussait dans une direction précise. Cette force, je la ressens comme une « gravité » intérieure, gravité dans le sens d’attraction, une aimantation subtile qui m’invite à explorer certains aspects de mon Être. Pourquoi suis-je attiré par ce chemin et non par un autre ? Pourquoi suis-je attiré par une personne et non par une autre ? Pourquoi ai-je traversé ces défis particuliers et non d’autres ? Pourquoi ai-je vécu ces expériences et non d’autres ?
Ce n’est qu’en regardant en arrière que je commence à percevoir un ordre. Les expériences qui semblaient arbitraires prennent un sens. Elles se disposent comme les atomes d’un cristal parfait. Les douleurs les plus vives deviennent des points de Lumière, des révélations déguisées en obstacles. Tout ce que j’ai vécu, je l’ai vécu pour accepter une facette de moi-même.
J’ai souvent entendu dire que nous sommes ici pour évoluer, pour grandir. J’ai souvent eu recours à ces verbes. Pourtant, je sais que ceci va au-delà. Ce n’est pas une simple progression linéaire 5️⃣. C’est une conquête pour retrouver l’Harmonie, pour se réintégrer à un ordre supérieur. Comme si chaque expérience me poussait à retrouver cette disposition parfaite, cette symétrie Divine que j’ai oubliée.
Lorsqu’une Âme entre dans ma Vie, elle ne vient jamais par hasard. Chaque rencontre est une résonance, une interaction entre deux Orbes. Parfois, cette résonance est douce, harmonieuse. Elle élève, elle illumine. D’autres fois, elle est discordante, chaotique comme si les deux Orbes se heurtaient violemment. Cependant, même dans ces chocs, il y a un apprentissage, une alchimie qui s’opère.
Se pose ainsi une question : « Pourquoi certaines rencontres sont-elles si brèves, si fugaces alors que d’autres marquent mon Être d’une empreinte indélébile ? ». Peut-être que ceci dépend de la manière dont nos Orbes respectifs sont disposés, de l’intensité avec laquelle ils résonnent l’un avec l’autre.
Il y a, dans cette idée, quelque chose de profondément apaisant. Si chaque interaction est une résonance alors il n’y a pas de place pour le regret, pour le remords, pour la rancune, pour la colère, pour la peur. Chaque Être qui croise ma route est un enseignant, un Orbe qui m’aide à ajuster ma propre disposition.
Lorsque je contemple le monde, je ne peux m’empêcher de voir cet ordre invisible à l’œuvre. Les étoiles dans le ciel, les cercles tracés par les vagues, la manière dont les feuilles tombent en spirale, tout semble obéir à une géométrie Sacrée. Et si cette géométrie extérieure reflétait celle des Âmes ?
Je suis convaincu que je porte, en moi, ce même ordre, ce même agencement Parfait même s’il est voilé, caché par les peurs, les doutes, les illusions. Chaque incarnation est une opportunité de lever ce voile, de retrouver cet alignement intérieur.
Je ne sais pas si je parviendrai, dans cette Vie, à atteindre cet état d’Harmonie Parfaite. Peut-être que ce n’est pas le but. Peut-être que l’objectif est simplement de progresser, de polir un peu plus mon Orbe, de m’approcher un peu plus de cette Symétrie Divine.
Ce que je sais, c’est que chaque expérience, chaque interaction, chaque pensée est une partie de ce processus. Rien n’est insignifiant. Même les moments de doute, de souffrance ont leur place dans cette grande mosaïque.
Je ne suis qu’un Orbe parmi d’autres et je sais que je ne suis pas séparé du Tout. Je suis une partie de cet ordre, un Orbe dans cet empilement parfait. Mon Orbe est un éclat suspendu entre le visible et l’invisible, entre le tangible et l’éthéré. C’est une goutte d’Univers, un fragment d’Infini. Mon Orbe, c’est l’écho de la Lumière embrassant le vide, un élément contenant l’écho des étoiles, un sanctuaire sans angle où la Perfection de la Forme invite l’Âme à se révéler.
(Mon Essence Spirituelle)
(Michaël « Shichea » RENARD (20250101-1))
(Illustration : Microsoft Designer suivant mes directives)
(Musique lors de l’écriture : Versa – 2022 – A Voyage – A Destination)
1️⃣ : Johannes Kepler (ou Keppler), né le 27 décembre 1571 à Weil (ville libre d’Empire) et mort le 15 novembre 1630 à Ratisbonne (ville libre d’Empire), est un astronome allemand célèbre pour avoir étudié l’hypothèse héliocentrique de Nicolas Copernic, affirmant que la Terre tourne autour du Soleil et surtout pour avoir découvert que les planètes ne tournent pas autour du Soleil en suivant des trajectoires circulaires parfaites mais des trajectoires elliptiques. Kepler a découvert les relations mathématiques (dites Lois de Kepler) qui régissent les mouvements des planètes sur leur orbite. Ces relations furent ensuite exploitées par Isaac Newton pour élaborer la théorie de la gravitation universelle. Son nom a également été donné à un télescope spatial développé par l’agence spatiale américaine, la NASA, pour détecter des exoplanètes (merci Wikipedia) ;
2️⃣ : voir les textes « La Lumière des Instants » (très récent) et « Je ne sais pas » (plus ancien) ;
3️⃣ : Thomas Callister Hales, né le 4 juin 1958, est un mathématicien américain. Il est connu pour sa preuve de la conjecture de Kepler (merci Wikipedia) ;
4️⃣ : J’ai choisi le mot « Orbe » plutôt que « Sphère » car il y a, pour moi, une certaine poésie dans ce mot. Il représente aussi bien le Globe des Poètes, la Sphère d’un Astre qu’une Sphère Poétique ;
5️⃣ : voir le texte « La Ligne Directe ? » (sous-titre « La non-linéarité de l’Existence ») ;

Laisser un commentaire