À qui adresses-tu tes Prières ?

Je poursuis ma découverte, ma redécouverte pour certaines, des émissions de « Les Rencontres du Papotin » 1️⃣. Dans une des émissions, les journalistes atypiques recevaient Adèle Exarchopoulos 2️⃣. À un moment, l’animateur dit qu’elle a déjà parlé de sa spiritualité. C’était l’occasion de passer la « parole » à Babouillec. La question qu’elle a posée est le titre du présent texte : « À qui adresses-tu tes Prières ? ». Je laisse chacun.e (re)voir l’émission pour la réponse qu’elle a donnée et qui lui appartient.

La réponse paraît simple en apparence, c’est à Dieu (peu importe le nom). Est-ce réellement le cas ? Est-ce que Dieu entend les Prières qui sont émises par chacun.e ? Je devrais même plutôt dire : « Est-ce que Dieu exauce les Prières ? ».

Avant d’aller plus loin dans le présent texte, je souligne qu’il y a deux façons d’écrire, le verbe « exaucer », par lui-même, et le verbe « exhausser ». « Exhausser » signifie « augmenter la hauteur de quelque chose, le rendre plus élevé ». « Exaucer », par contre, je pourrais dire que ce n’est pas « augmenter la hauteur », c’est, quelque part, « donner de la hauteur à quelqu’un ». Ainsi, « exaucer quelqu’un », c’est le porter en haut, de manière que sa Prière soit entendue des puissances supérieures.

Ainsi, je parle bien que « la Prière soit entendue ». En d’autres termes, « exaucer » n’est pas synonyme « d’octroyer », « d’accorder ». Ce verbe se dit autant pour Dieu que du Ciel, des puissances célestes, des Êtres de Lumière et même des rois, princes, seigneurs, présidents, ministres et que sais-je d’autres.

Je reviens à mes questions. Oui, pour moi, Dieu entend les Prières émises par chacun.e. Est-ce qu’il les exauce pour autant pour chacun.e, ma réponse va peut-être décevoir, c’est : « Non ». Pourquoi est-ce que je réponds : « Non ». Pour Dieu, le plan est parfait, il n’y a donc pas de « vœux » à exaucer. Il n’y a pas de choses, d’éléments à changer, à améliorer, à corriger.

Je me rappelle un échange avec mon Frère Léon concernant les Prières, adressées à Dieu, que certain.e.s personnes font pour avoir la guérison de telle ou telle maladie pour eux-mêmes, pour leurs proches, pour des inconnu.e.s. Certes, Dieu entend et, en même temps, la maladie, la demande de guérison n’est pas exaucée car, pour Lui, il n’y a pas de maladies. Ainsi, demander de guérir de quelque chose, n’existe pas pour Lui. Ceci a l’air de la pure logique, quelque chose de binaire, et, pourtant, pour moi, c’est ainsi.

J’ai un groupe sur facebook intitulé « Mon Essence Spirituelle : Prières ». J’y ai déposé différentes Prières écrites. Je ne m’adresse pas à Dieu en tant que tel. Je commence mes Prières par : « Au Nom du Divin en Moi / En mon Moi Divin / Par le Seigneur-Dieu de mon Être / Ô Source Divine d’AMOUR ». En l’écrivant ainsi, je ne m’adresse pas à Dieu. Je m’adresse au Divin en moi. Ce n’est pas de l’orgueil ou que sais-je d’autres. En l’écrivant ainsi, je ne me dissocie pas de Dieu, de la Source. Quelque part, je « montre » que Je Suis partie intégrante et qu’il n’y a pas de séparation entre Lui et Moi. Que Lui et Moi, nous ne faisons qu’UN.

J’entends la question : « Michaël, alors pourquoi Pries-tu ? ». Lorsque je Prie, je ne fais pas qu’envoyer des mots, des pensées, des vibrations, des énergies. Dans le groupe que j’ai cité, j’ai repris ce que l’Archange Uriel a transmis à travers Sylvain Didelot : « Prier à voix haute porte votre parole à être entendue de vous-même à travers vos sens, à travers votre corps, à travers votre corps physique et cela vous permet de rester dans ce moment précieux d’exercice qu’est le moment présent ». L’Archange Uriel dit d’une autre façon, ce que j’ai écrit avant.

En entendant ma propre voix, je me sens, à la fois, émetteur et récepteur. Comme si la Prière, avant d’aller plus loin, revenait d’abord à moi, m’offrant une chance de mieux comprendre ce que je ressens à son écoute. Prier à voix haute, c’est accepter de s’écouter, d’être témoin de ce qui est dit. Cette écoute me transforme déjà. Les mots que je prononce à haute voix deviennent des affirmations, des vérités que je m’autorise à dire, à entendre. Ils me rappellent que je suis vivant, que je suis capable d’Intention, de Gratitude, de Partage, d’AMOUR.

C’est aussi une manière de dire : « Je Suis Ici et Maintenant », « Je Suis Connecté à Chacun.e ». Dans ce simple fait réside un immense pouvoir. Chaque prière est une preuve que je choisis d’habiter ce moment, de le rendre sacré, de le vivre pleinement, totalement, intégralement.

Quand je Prie, je n’ai pas d’attentes, je n’attends pas de résultats. Quand j’écris « résultats », c’est simplement dire que je transmets un message et que celui-ci produise un effet ou pas n’est pas de « mon » ressort. Quelque part, je n’ai pas à attendre que l’intention que je porte me soit révélée.

Il y a une métaphore que j’apprécie. C’est celle d’un lac paisible. Lorsque je Prie, c’est comme si je lançais une pierre dans l’eau. Les ondulations se propagent et, quelque part, elles touchent une rive que je ne peux voir, que je ne connais même pas. Si je veux « entendre » ce que la rive murmure en retour, je devrai « attendre » que les vagues s’apaisent.

À ce stade de l’écriture, je vais « nuancer » mon propos. Il y a toujours une réponse aux Prières. Cependant, la réponse ne vient pas nécessairement sous la forme désirée. La réponse, si je suis attentif, se manifeste dans des rencontres inattendues, dans une phrase entendue au détour d’une rue, dans une intuition qui surgit sans prévenir, dans des rires, dans des pleurs. Ainsi, je pourrais dire que la réponse vient toujours de la manière la plus appropriée. C’est, un peu, comme les Bonhommes Allumettes 3️⃣ : « Je demande ce qui est le mieux pour moi. Je reçois ce qui est le mieux pour moi. Le mieux, je ne sais pas ce qu’est. Tout ce que je sais, c’est que c’est le mieux pour moi ».

« À qui adresses-tu tes Prières ? ». En fait, je n’ai pas besoin de le savoir. Ce qui importe, c’est l’acte de Prier lui-même, ce geste tout aussi humble que puissant qui me rappelle, comme je l’ai écrit plus haut dans le texte, que je fais partie d’un Tout, d’une Unité.

En fait, Prier, c’est comme tendre la main dans l’obscurité, sans savoir qui la saisira. Prier, c’est un peu comme écrire une lettre dont je ne suis pas certain de l’adresse du destinataire. Et c’est bien ainsi. Parce que Prier, ce n’est pas chercher des réponses. Pour moi, c’est l’intention sincère, authentique. C’est le Cœur qui parle.

Et mon Cœur dit :

Plutôt qu’un murmure, écoute ton Âme en Confiance,
Respire l’instant, embrasse chaque Silence.
Immobile en toi, une Lumière se dévoile,
Elan de ton Cœur, brisant l’ombre et le voile.
Rencontre l’Infini dans le Souffle qui t’unit.
Ecoute car le Divin parle à l’infini.

(Mon Essence Spirituelle)
(Michaël « Shichea » RENARD (20250125-2))
(Illustration : Flux (Pro) suivant mes directives)
(Musique lors de l’écriture : Florian Christl – 2020 – Episodes)

1️⃣ :  voir les textes « Babouillec » & « Le Sens de l’Humilité » ;

2️⃣ :  Adèle Exarchopoulos, née le 22 novembre 1993 à Paris 14e, est une actrice française. Elle est révélée en mai 2013 par le film « La Vie d’Adèle » d’Abdellatif Kechiche. Steven Spielberg, alors président du jury du Festival de Cannes 2013, obtient une dérogation exceptionnelle afin qu’elle reçoive la Palme d’or avec le réalisateur et sa partenaire Léa Seydoux. Quelques mois plus tard, elle reçoit le César du meilleur espoir féminin lors de la 39e cérémonie des César. En 2024, elle reçoit le César de la meilleure actrice dans un second rôle pour « Je verrai toujours vos visages » ;

3️⃣ :  L’Archange Uriel sert de représentation angélique de la Lumière de Dieu dans l’univers. Il a par ailleurs divers rôles et appartient à une section d’anges appelés les séraphins illuminés. Les séraphins font référence à un chœur céleste qui se tient le plus près de Dieu. Les croyants font généralement appel à l’archange Uriel lorsqu’ils ont besoin de sagesse et de conseils célestes dans leur vie. Lorsque vous vous connectez avec l’Archange Uriel, vous ressentirez une connexion directe avec le royaume spirituel (source : https://www.spiriteo.com/blog/spiritualite/archange-uriel-signification-pouvoirs-et-invocation/) ;

4️⃣ :  La technique des « Bonhommes Allumettes » a été créée par Jacques Martel, thérapeute et auteur, entre autres du « Le Grand Dictionnaire des Malaises et des Maladies ». Cet outil ludique et particulièrement simple à utiliser nous aide à nous défaire des liens d’attachement conscients et inconscients qui entravent nos relations avec les autres, ou à sortir de situations bloquantes (https://www.youtube.com/watch?v=hLysFxVm0fg).