S’Aimer pour Semer
Judicaël, j’entends encore sa voix, ses intonations, disait : « S’Aimer Soi-Même, c’est Semer » 1️⃣ et d’ajouter « Et comprends que là est la clé de l’incarnation terrestre et NULLEMENT l’inverse ». Ainsi que « Ne juge point pour tout ce qui a été. Ne juge point pour ce qui a été. Car il est vrai que lors du passage de l’incarnation non terrestre à l’incarnation terrestre, il y a le voile de l’oubli ». Et de compléter par « Et sache que ce voile n’est plus pour toi-même qu’une gaze. Non point que tu connaisses ensuite TOUT ce qui t’est arrivé et TOUT ce qui t’arrivera selon l’échelle du temps. Mais alors tu t’incarnes véritablement dans cet AMOUR de toi-même. Alors tu t’incarnes véritablement car t’aimant toi-même, se répand la seule épidémie dont j’aime parler, l’épidémie d’AMOUR ».
J’avais oublié ces mots, ces paroles de cet Être de Lumière qui m’a tant apporté, qui m’a tant partagé même si je n’ai pas tout compris et, en même temps, que j’ai accepté avec le temps. Quand un Être de Lumière parle, il est nécessaire d’avoir, comment dire, comme un temps d’infusion. Certains éléments ne sont compréhensibles ou ne font écho qu’après un certain temps. C’est comme si différents éléments, différentes pièces d’un puzzle, différentes expériences sont nécessaires pour intégrer ce qui a été dit. Ce qui est dit, ne sont pas des prévisions, ne sont pas des projections, simplement des indications, des lignes directrices. C’est comme si je me trouve sur une route et que je suive certains panneaux indicateurs et pas d’autres.
Ainsi je suis un voyageur sur les chemins infinis de mon propre Être. Chaque jour, je me découvre. Mon existence est un fragile équilibre entre les forces opposées qui m’habitent. Ces forces opposées que sont l’ombre et la Lumière, le doute et la FOI 2️⃣, l’inaccompli et l’accompli 3️⃣. Parfois, je suis submergé par une énergie ardente, Lumineuse et, d’autres fois, c’est une ombre douce parfois pesante qui s’étend sur mon chemin. Aujourd’hui, j’accepte que la Paix ne réside ni dans l’une ni dans l’autre. Elle s’épanouit dans leur réconciliation.
Accepter l’ombre en moi n’a pas été une évidence. J’ai souvent cherché à l’éteindre, à la fuir comme si sa simple présence menaçait mon intégrité. Pourtant, refuser l’ombre, c’est refuser une partie de moi-même. C’est comme demander au soleil de se lever sans projeter la moindre ombre sur la Terre. Je sais que l’ombre n’est pas mon ennemie. Elle est une vérité, une partie de mon Être, tout comme la Lumière. L’une éclaire mes forces, mes dons. L’autre révèle mes « failles », mes « faiblesses ». Ensemble, elles révèlent QUI JE SUIS.
Lorsque j’accepte l’ombre et la Lumière en moi, je retrouve une sorte de neutralité. C’est dans cet état, libéré des conflits intérieurs, que je peux véritablement choisir. Non plus choisir par impulsion ou par peur, choisir avec discernement, avec conviction, avec FOI. Cette capacité à faire un choix nouveau, libre, lucide, est peut-être le plus grand pouvoir que je possède. En même ce pouvoir demande rigueur et constance.
Puisque j’écris ce texte, j’en profite pour parler de la différence entre « rigueur » et « rigidité ». Dans mon emploi actuel, j’ai eu un changement de directeur. J’avais un directeur plutôt cool même s’il avait une certaine rigueur. Maintenant, j’ai une jeune directrice plutôt ferme et rigide. Lors d’un rendez-vous bilatéral, je lui ai dit qu’il ne fallait pas confondre « rigueur » et « rigidité ». Être rigoureux, c’est mettre en place une méthode intelligente, efficace, adaptée au plus grand nombre de cas de figures possibles. En même temps, il y a une adaptabilité en fonction des circonstances. Être rigide, c’est dire « c’est la loi », « c’est la procédure », « c’est la règle », « c’est le règlement » sans considérer la situation singulière du moment, sans considérer les circonstances du moment. En d’autres termes, il est nécessaire d’avoir une certaine souplesse.
Pour la constance, dans le monde actuel, dans un monde où tout va vite, si vite, trop vite, elle semble être une relique. Une relique car beaucoup de personnes ne prennent plus le temps d’attendre, de patienter, de profiter. Certain.e.s sont des jardiniers impatients voulant récolter des fruits avant que les graines n’aient germé.
La graine, elle, n’a pas de prétention. Elle ne se hâte pas de devenir. Elle contient déjà tout ce qu’elle peut être comme un chêne, un pommier, une fleur même une simple herbe sauvage. Elle n’a pas besoin de force pour éclore. Elle a besoin d’un sol fertile et d’un environnement favorable. De la même manière, mon esprit peut concevoir des rêves, des idéaux mais sans terre pour les nourrir, ils resteront des promesses non tenues. Et cette terre, c’est mon Corps.
En me reconnectant à mon Corps, je découvre une autre vérité. Mon Corps est à la fois le récepteur et l’émetteur de mon Être profond. Mes pensées seules ne suffisent pas à transformer ma réalité. Si je veux rayonner, si je veux incarner ce Nouveau Monde qui naît en moi, je dois intégrer mes intentions dans mon Corps, dans mes gestes, dans mes actes. Être connecté à ce qui est vivant en moi. Être un canal où l’énergie circule librement, où l’intuition guide mes pas.
La nature m’aide, elle m’apprend cette patience. Elle m’apprend à respecter le rythme de la Vie. Planter une graine, nourrir la terre, attendre la pluie, laisser le soleil réchauffer le sol, … . Chaque étape est un acte d’AMOUR et de FOI. De même, je sème mes intentions 4️⃣ dans mon Être avec la même patience, le même AMOUR. Et j’attends, sans hâte, sans précipitations que les fruits mûrissent.
En même temps, est-ce que semer suffit ? J’ai appris qu’il faut Aimer profondément le terrain où l’on sème. Ceci signifie Aimer non seulement mon Corps mais aussi tout ce qui m’entoure comme le contexte de ma Vie, les expériences même celles qui me bousculent. Comment une graine pourrait-elle s’épanouir dans une terre qui est rejetée ? De la même manière, comment pourrais-je grandir en rejetant mon présent ? L’AMOUR, le vrai, embrasse TOUT, même les imperfections, même les obstacles, même les chutes.
Ce monde nouveau 5️⃣, dont j’ai déjà parlé, ne se construit pas dans un ailleurs utopique. Il naît Ici et Maintenant. Il naît dans chaque choix que je fais. Oui, le moment parfait, c’est celui-ci. Le lieu parfait, c’est celui où je me trouve. Il ne s’agit pas de perfection extérieure. Il s’agit de cet engagement intérieur, de cultiver la Lumière même dans les terrains les plus arides. Ainsi, je transforme non seulement mon monde intérieur mais aussi celui qui m’entoure.
Pourtant, même si je sais tout ceci, l’inconstance me guette. Les distractions, les peurs, les doutes surgissent, parfois, m’écartant ou tentant de m’écarter de mon chemin. J’apprends, tous les jours, à revenir, encore et encore, à mon centre, à mon ancre. Rester fidèle à mon choix. Pas seulement pour un jour ou une semaine mais pour des mois, des années si nécessaire. La véritable transformation demande une persévérance qui, parfois, me semble presque héroïque. Mais est-ce si héroïque ? Ou simplement humain ? Après tout, la nature, dans sa patience infinie, ne se précipite jamais. Chaque graine connaît son moment.
C’est dans l’humilité et la simplicité 6️⃣ que je trouve la Paix. Ce n’est pas dans de grandes ambitions spirituelles, des idéaux inatteignables, simplement dans cet acte de m’Aimer tel QUE JE SUIS, avec mes forces et mes faiblesses. Aimer mon Corps, même avec ses imperfections. Aimer ma Vie, même avec ses chaos. Cet AMOUR me libère. Il me permet de faire de nouveaux choix, de créer de nouvelles réalités.
En ce moment, je sens que je suis comme un sage-homme, une sage-femme aidant un monde nouveau à naître. Non pas en imposant ma vision de ce qu’il devrait être, humblement en laissant les choses se déployer naturellement. Comme pour un accouchement, il faut du courage, de la patience, une confiance totale dans le processus. Ce Nouveau Monde, je le porte en moi, tout comme Chacune.e le porte en lui, en elle. Ensemble, nous l’accouchons, un souffle à la fois, une pensée, une intention, un acte.
Il y a encore tant à apprendre, tant à découvrir. Mais ce que je sais, depuis plusieurs années, c’est que tout commence en moi. Si je veux voir la Paix dans le monde, je dois d’abord la trouver en moi. Si je veux que ce monde soit un jardin fertile, je dois devenir cette terre riche, accueillante. Accepter mes ombres, embrasser ma Lumière, faire confiance au rythme de la Vie. Et surtout, AIMER. AIMER TOUT CE QUI EST, SANS RÉSERVE, SANS RESTRICTION.
Chaque fois que je choisis d’AIMER, je sème quelque chose en moi et autour de moi. Et cet AMOUR, pour être véritable, inclut tout : mon Corps, mon Esprit, mon Environnement. Rien ne peut être rejeté. Tout fait partie du grand équilibre. Alors, je m’arrête. Je respire. Et je choisis, encore une fois, la Vie telle qu’elle est. Je me laisse traverser 7️⃣ par la Vie et je la fais mienne.
(Mon Essence Spirituelle)
(Michaël « Shichea » RENARD (20241122-1)
(Illustration : Microsoft Designer suivant mes directives)
(Musique lors de l’écriture : Le Silence)
1️⃣ : voir le texte « S’Aimer Soi-Même, c’est Semer » ;
2️⃣ : voir le texte « Le doute ou la FOI » ;
3️⃣ : références utilisées par Annick de Souzenelle : « Accompli, inaccompli, accomplissement » : « Accompli » signifie « amené à sa pleine réalisation » dans le sens où le Christ dit qu’Il est venu « accomplir la loi et les prophètes » (Mt 5,17) ou Saint-Paul que « l’amour est l’accomplissement de la loi » (Rm 13,10). L’Arbre de la Connaissance dit « du bien et du mal » (Gn 2,9) renvoie en fait à ce qui est accompli et pas encore accompli, à ce qui est Lumière et pas encore Lumière ;
4️⃣ : voir le texte « Mon Introspection Spirituelle » ;
5️⃣ : voir le texte « Terre-144 » ;
6️⃣ : voir le texte « J’ai trouvé un trésor immense dans la simplicité » ;
7️⃣ : voir les textes « S.O.S. » et « La Totalité de mon Être ».

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