À la croisée des chemins de l’Âme
(Pendant l’écriture de ce texte, j’ai allumé une bougie avec la phrase suivante inscrite à l’avant : « Pour le Bonheur et l’Amour ». À l’arrière, se trouve une prière intitulée « La Rose » faisant référence à Sainte-Thérèse, la Sainte-Vierge, Padre Pio et Sainte-Rita).
À chacun de mes pas sur mon Chemin de Vie, une Lumière éclaire mon horizon. Je n’en ai pas toujours eu conscience. C’est seulement depuis quelques années que je sais que cette Lumière est ici pour me guider.
De temps en temps, peu importe le moment, peu importe l’instant, une question surgit de nulle part, un peu comme une rengaine, un écho de mon ego : « Qu’est-ce que je suis venu chercher ici ? ». La réponse est tout aussi simple que complexe, un paradoxe peut-être.
Lorsque je médite 1️⃣, et j’ai déjà écrit que je médite peu, dans le sens d’être dans une posture de méditation, je ressens cette immense énergie émanant du monde. Elle vibre, elle pulse, inlassablement, traversant chaque fibre de mon Être comme le Chant du « HU » de Judicaël. Alors, je me rends compte : « La Vie n’est pas une lutte. C’est une partition ». Ce que je perçois comme opposition n’est qu’un rythme que je n’ai pas encore appris à suivre. Les douleurs, les doutes, les épreuves ne sont pas des entraves, ce sont des invitations. Des invitations comme des portes que l’Univers ouvre pour que je puisse franchir un seuil de Conscience.
Un jour, je me suis tenu dans le noir, un noir total, aucune présence de lumière. J’ai formé une coupe avec mes mains. Une coupe comme celle que l’on fait pour boire. J’ai gardé les yeux ouverts et je regardais dans cette coupe. Après quelques instants dans ce noir total, j’y ai vu des yeux. Des yeux qui me regardaient. Il y avait un contour ressemblant à un visage. Ceci m’a troublé. C’était comme une Étincelle de Vie 2️⃣, une Lumière vacillante, parfois éclatante, parfois couverte par l’ombre. Il m’a fallu du courage, beaucoup de courage pour regarder de plus près. Ce que je croyais être des « imperfections », des « failles » étaient en réalité les fissures par lesquelles la Lumière pouvait passer. Je me suis dit : « Ce n’est qu’en acceptant mon Humanité que je peux être dans ma Divinité ».
Je repense souvent à cette notion d’apprentissage. Dans ce mot « apprentissage », j’entends « apprendre à tisser des liens ». Apprendre, c’est aller au-delà de la simple acquisition de savoirs. C’est accepter de désapprendre ce qui ne me sert plus, ce qui alourdit mes pas sur mon chemin (Saint-Paul disait « Laisser mourir les parties de soi qui ne sont plus nécessaires » 3️⃣). Parfois, ceci signifie renoncer à ce que je croyais être « vrai », pour laisser émerger une vérité plus vaste. À ce moment précis, j’ai compris que ma véritable école n’était pas un lieu, mais un État d’Être. Chaque instant, chaque interaction, chaque silence devient un apprentissage.
Un jour, un guide m’a confié : « Ce que tu vois comme un obstacle est souvent une partie de toi que tu refuses de reconnaître ». Ces mots résonnent encore en moi. J’ai longtemps cru que la Vie était une série d’épreuves à surmonter, une course pour atteindre un but lointain. Mais maintenant, je sais que le véritable « défi » est de ne plus me sentir séparé 4️⃣. Lorsque je contemple une fleur, un arbre, une forêt, une rivière ou même un souffle de vent, je réalise que ces éléments ne sont pas « autres ». Ils sont moi, tout autant que je suis eux.
Il est fascinant de constater que, lorsque j’accepte cette unité, le monde devient « malléable », « modelable », un peu comme, étant enfant, je « créais » 5️⃣ avec de la plasticine. Ce n’est pas de la magie, c’est une profonde connexion. Loin d’être une illusion, la matière se révèle être une expression de l’Esprit. Plier une barre de fer ou deviner une carte n’est alors qu’une manifestation de cet alignement. Mais ces « pouvoirs », comme ils sont parfois appelés, ne sont pas des fins en soi. Ils ne sont que des signes, des rappels de ma propre capacité innée à cocréer 6️⃣ avec l’Univers.
J’ai souvent été confronté à la souffrance 7️⃣, que celle-ci soit physique ou émotionnelle, que celle-ci soit dans mon propre parcours comme dans celui des autres. Pourtant, j’ai accepté, même s’il m’a fallu du temps, que la souffrance n’est pas une fatalité. Elle n’est pas le seul chemin vers la Lumière. L’AMOUR, la Joie, le Partage, ces forces tout aussi douces que puissantes, sont des guides. J’ai le choix. Je peux choisir d’Aimer même lorsque c’est difficile, de Pardonner même lorsque ceci semble impossible et de persister même lorsque l’espoir vacille.
« L’AMOUR est tout autant le voyage que la destination » m’a murmuré un jour une voix intérieure. Ce murmure, bien que discret, portait la force d’une certitude universelle. Mais qu’est-ce que cela signifie vraiment, Aimer ? Est-ce une émotion, un sentiment, un état ou quelque chose de plus grand encore ? J’ai découvert que l’AMOUR n’est pas seulement une énergie à donner, à recevoir, à partager, c’est aussi une fréquence à laquelle il est nécessaire d’apprendre à vibrer. C’est une force qui pousse à me dépasser, à embrasser non seulement ce que j’aime mais, aussi, ce que je peux craindre. Dit d’une autre façon, Aimer autant sa Lumière que sa part d’ombre.
Dieu, la Source, le Tout, la Conscience Universelle, peu importe le nom, ne demande pas d’AMOUR sous condition. Il ne pèse pas mes vertus contre mes défauts pour décider si je mérite sa Lumière. Au contraire, il rayonne sans distinction, comme un soleil qui (ré)chauffe, à la fois, la terre fertile et le désert aride. Ce qui est appelé « Approcher de Dieu » est en réalité un voyage vers mon propre Cœur, un Retour à l’Unité Intérieure 8️⃣.
Ainsi, à Toi qui lis ces mots, je veux dire ceci : « Ne crains pas l’inconnu. Ne redoute pas tes propres ombres. Elles sont les gardiennes d’une vérité plus profonde. Et souviens-toi, peu importe où tu te trouves sur ce chemin, tu es déjà Lumière, déjà AMOUR, déjà Divin ».
(Mon Essence Spirituelle)
(Michaël « Shichea » RENARD (20241118-2))
(Illustration : Microsoft Designer suivant mes directives)
(Musique lors de l’écriture : Le Silence)
1️⃣ : Emprunté au latin « meditari » (fréquentatif de « medeor » signifiant « soigner ») : « préparer », « avoir en vue quelque chose », « s’exercer » d’où « réfléchir » (vu sur « Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales ») ;
2️⃣ : voir le texte « Étincelles de Vie » ;
3️⃣ : voir le texte « Laissez mourir l’ancien » ;
4️⃣ : Judicaël disait : « Dès que tu crées une séparation, dès que tu juges, dès que tu penses que tu es à côté de… tu n’es plus unifié. Je t’ai déjà expliqué que le péché n’était pas ce que ta religion t’a dit. Péché voulait dire ‘Être à coté, être séparé’ » ;
5️⃣ : voir le texte « ‘Créer’ et ‘Faire’ » ;
6️⃣ : voir le texte « CoCréation » ;
7️⃣ : voir notamment les textes « De ma souffrance », « Reste un peu » ;
8️⃣ : voir le texte « Revenir dans le Cœur ».

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