Revisite
En Belgique, ce 6 décembre, c’est la Saint-Nicolas. Je me suis demandé ce que je pourrais écrire pour ce jour.
Le 6 décembre 2022, j’avais publié un texte intitulé « Gratitude » dans lequel j’écrivais, en fin de texte, la phrase : « Se respecter, c’est être honnête avec soi-même ». Ce texte parlait du fait que j’ai du quitter la direction dans laquelle je travaillais suite à un conflit avec le directeur de l’époque.
Le 6 décembre 2023, j’avais publié un texte intitulé « Rien de Rien » dans lequel j’écrivais que je n’avais rien à écrire. Pourtant, au final, j’avais bien écrit. Je reprenais dans ce texte, un monologue de Raymond Devos dont voici le début : « On ne sait jamais qui a raison ou qui a tort. C’est difficile de juger. Moi, j’ai longtemps donné raison à tout le monde. Jusqu’au jour où je me suis aperçu que la plupart des gens à qui je donnais raison avaient tort ! Donc, j’avais raison ! ».
En 6 décembre 2024, que vais-je écrire ? Et puis, une idée est arrivée. Et si je réécrivais d’une autre manière le premier texte que j’ai publié sur ce groupe le 9 mars 2022. Une réécriture en me « basant » sur tout ce que j’ai vécu depuis la création de ce groupe. Ce premier texte partait de la citation de Carl Gustav Jung : « Ce n’est pas en regardant la lumière qu’on devient lumineux, mais en plongeant dans son obscurité. Mais ce travail est souvent désagréable, donc impopulaire ».
Ainsi, je me rends compte que chercher la Lumière en Soi est un acte de courage. Il ne suffit pas d’embrasser ce qui est beau, ce qui brille, ce qui flatte. Non ! Non, il faut plonger dans les recoins sombres, dans les endroits cachés, ceux que je préfère ignorer. C’est là que l’on trouve la vraie sagesse, celle qui naît de l’Acceptation de Soi dans toute sa complexité.
Chaque jour, je me heurte à des ombres. Elles sont faites de doutes, de peurs et, parfois, de douleurs anciennes refaisant surface sans prévenir. Qui peut me dire qu’il contrôle ses pensées ? Je reconnais que je ne contrôle pas mes pensées. Je les laisse venir comme elles viennent. Parfois, elles ont de bons habits du dimanche et je les laisse un petit peu avec moi. D’autres fois, elles ont des habits déchirés et je les envoie directement, dans ma compagne, la Flamme Violette. Même certain.e.s peuvent penser que ces ombres sont des obstacles à mon bonheur, il n’en est rien. Elles m’apprennent bien plus sur moi que les moments d’euphorie. Elles sont les maîtres silencieux qui, sans un mot, me forcent à me questionner, à m’observer sous un angle nouveau.
Avancer sur ce chemin, c’est comprendre que la Vie ne se résume pas à accumuler des moments de Lumière. La Vie est un délicat mélanger entre clarté et obscurité, entre espoir et désillusion. J’apprends, un pas à la fois, que ces instants d’ombre ne sont pas des échecs. Ce sont des étapes nécessaires, des jalons sur le chemin vers une paix plus authentique. Ce n’est qu’en acceptant cette dualité, en intégrant l’ombre comme une partie de mon Être que je me sens complet.
Il y a des jours où le poids de ces pensées est lourd, où il me semble que le chemin est interminable. Pourtant, au-delà de l’inconfort, une forme de douceur m’envahit. C’est une douceur étrange, celle de me savoir HUmain, fragile, et pourtant capable d’aller au-delà de mes peurs. Je ne cherche plus à me fuir mais à m’étreindre pleinement. Dans cette quête de l’authenticité, je n’ai rien à prouver, rien à démontrer. Être Soi devient l’acte de courage ultime.
Quand j’ai regardé en moi, au milieu des ténèbres, j’ai trouvé des trésors inattendus. Ces trésors sont la résilience, la capacité à aimer malgré tout ainsi que cette étrange Lumière surgissant précisément lorsque je cesse de la chercher.
(Mon Essence Spirituelle)
(Michaël « Shichea » RENARD (20241104-4))
(Illustration : Microsoft Designer suivant mes directives)
(Musique lors de l’écriture : Riviera – 2024 – Maritime)

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