L’Amour, ce n’est pas un …, c’est un … .
J’ai déjà beaucoup, beaucoup écrit sur l’Amour. Ce mot est repris plus de 1500 fois depuis que j’ai initié ce groupe.
Récemment, j’ai publié des images générées par une IA avec le mot « AMOUR » écrit sous forme de différentes fleurs. Il y avait des roses, des coquelicots, des tournesols, des asters, des pissenlits, des mix d’autres fleurs. J’en ai postée, une par jour. Ce mot « AMOUR » est tellement évocateur d’autant plus s’il est enrichi de fleurs. Le dimanche, je me suis dit qu’il serait intéressant d’avoir plus que le mot « AMOUR ». Une petite phrase, une citation qui semblerait anodine et, en même temps, porteuse de sens qui viendrait fermer, ou plutôt confirmer, cette parenthèse d’une semaine dans l’année.
Et c’est là, que cette phrase, cette citation s’est présentée à moi lors d’une recherche. Je ne vais pas la dévoiler de suite même si le titre de ce texte en donne un aperçu. Ce sera un peu comme une enquête pour trouver les mots manquants.
L’Amour. C’est une force insaisissable, indéfinissable que beaucoup tente de cerner à tout prix. Depuis l’aube des temps, des poètes, des philosophes, des écrivains, des gens « ordinaires » et bien des Âmes, égarées ou non, ont cherché à comprendre ce mystérieux Souffle de Vie qui, à la fois, élève et rend vulnérable.
Mais qu’est-ce qui est cherché à travers ce Souffle de Vie ? Est-ce un apprivoisement, une sécurité voire un contrôle ? Comme si l’Amour pouvait se plier aux lois rationnelles de la Vie.
D’un certain point de vue, les époques se sont habituées à y voir une sorte de logique implacable. Qui n’a pas dit ou entendu, ces phrases comme : « Trouver le bon partenaire », « Miser sur la bonne relation », « Protéger mon capital émotionnel », « Ne pas m’embarquer dans une histoire compliquée », « Rencontrer le père/la mère de mes enfants », « Aimer. Oui mais à quelle condition », que sais-je encore d’autres.
C’est un peu comme si l’Amour était une forme de placement dont chacune.e pourrait espérer un profit, en retirer un bénéfice mesurable voire la garantie d’un certain retour. Mais voici, dès qu’en me mettant à réfléchir ainsi, je ressens une gêne, une contradiction, une opposition qui me murmure que quelque chose ne va pas.
L’Amour, s’il est véritable, ne devrait-il pas échapper à cette logique d’échange, une sorte d’un donné pour un rendu et, pour certain.e.s, un prêté pour un rendu. Je te prête l’Amour que j’ai en moi et, surtout, surtout, tu n’oublieras pas de me le rendre. Dans les milieux boursiers, ceci s’appelle un Retour Sur Investissement (RSI). L’Amour n’est pas une affaire de boursicoteurs encore moins de financiers.
Ainsi, au fur et à mesure que j’avance dans mes réflexions, mes cogitations, je sens que la nature même de l’Amour n’est pas compatible avec des calculs, des attentes, dit d’une autre façon des petits marchandages qu’il y a parfois dans ma tête sans même s’en rendre compte.
L’Amour, pour moi, se définit par l’absence d’attentes. En tout cas, c’est de me détacher de tout « espoir » de retour. Je me surprends moi-même à imaginer : « Qu’est-ce que cela signifie, véritablement, d’Aimer quelqu’un ? ». C’est une question, pourtant, si simple mais dès qu’elle est prise au sérieux, elle devient vertigineuse ou abyssale.
Aimer, c’est accepter d’offrir une part de Soi sans savoir si l’autre y répondra de la manière appropriée, espérée voire si l’autre saura même l’accueillir. Ce n’est pas un choix anodin d’Aimer. C’est une décision risquée, parfois même périlleuse, mais peut-être est-ce cette incertitude qui rend l’Amour si rare et si précieux.
En cherchant à exprimer l’Amour, je me confronte à une pureté brute, presque inconcevable dans un monde de dualités composés de « compensation » et d’équilibre. Pour qu’il y ait un équilibre, il est nécessaire d’avoir une « compensation » de l’autre côté.
L’Amour, en somme, est un acte profondément irrationnel, quelque chose qui échappe à l’économie de la raison. Chacun.e offre. Chacun.e se donne, non pas parce que chacun.e a calculé une perspective de retour mais, parce qu’un élan intérieur, presque inexplicable, nous y pousse. Cet élan pourrait bien être la partie la plus humaine de moi-même, celle qui refuse de se limiter aux logiques d’un bilan financier, d’un tableau comptable, des bénéfices et des pertes.
Quand on Aime, y-a-t-il vraiment quelque chose à perdre ?
C’est cette Essence de l’Amour qui m’inspire à penser que, au-delà des sentiments et des passions, l’Amour porte en lui une Dimension Sacrée, une Énergie Divine, une sorte d’appel mystérieux qui m’incite à dépasser mes propres intérêts, mes propres peurs, mes besoins d’être compris ou d’être validés.
En Amour, je découvre une liberté fondamentale : « La Liberté d’Aimer sans être prisonnier de l’attente d’un retour ».
Cette liberté-là peut paraître effrayante. Elle demande du courage car elle m’expose, non seulement, à la vulnérabilité de l’autre, à ses failles, ses limitations et, parfois même, à son incapacité éventuelle à répondre de manière réciproque, mais aussi à ma propre vulnérabilité, mes failles, mes limitations, mon incapacité éventuelle à répondre de manière réciproque
En réalité, l’Amour Véritable est une manière de se mettre à nu, de déposer volontairement ses « armes » et de se tenir, sans à priori, sans défense, ici dans le regard de l’autre. Ce n’est pas se montrer faible, simplement accepter la fragilité qui se trouve en moi, cette part de moi qui accepte de perdre sans amertume, d’offrir sans assurance.
Aimer vraiment, c’est probablement accepter d’être éphémère, d’être temporaire dans le cœur de l’autre et, pourtant, d’y déposer ma plus belle part sans exiger qu’elle y demeure.
Je me demande souvent pourquoi beaucoup de personnes sont si attachées à cette idée de retour. Pourquoi cette peur du vide pousse à vouloir contrôler l’issue des élans Amoureux. Peut-être parce que l’Amour, dans toute sa grandeur et son imprévisibilité, confronte à l’une de nos plus grandes peurs : celle de disparaître, de ne laisser aucune trace, d’être Aimé un instant et de n’être plus rien dans l’instant suivant. En quelque sorte, peur de se dissoudre dans l’espace infini que l’Amour peut ouvrir en chacun.e.
Cependant, à mesure que je me plonge dans mes pensées, dans mes intuitions, dans mes messages, je réalise qu’il n’y a pas de plus grande beauté que celle de l’Amour qui se donne entièrement, intégralement sans espoir de retour. C’est un sentiment paradoxal car, tout en donnant, j’accepte aussi l’idée que rien ne m’est dû.
Aimer véritablement, c’est offrir le meilleur de soi, une ivresse, même, de partager un instant de vérité avec l’autre.
J’en suis venu à accepter que l’Amour soit probablement l’expérience la plus proche de ce que je pourrais appeler une véritable générosité, une générosité qui ne demande rien, qui ne conditionne pas l’autre mais qui se réjouit simplement de l’Existence de l’autre, et de ce qu’il est dans toute sa complexité, dans toute son intégrité.
Aimer, finalement, c’est célébrer l’autre, non pas pour ce qu’il peut nous apporter mais pour ce qu’il est dans sa simple présence.
Aimer, c’est laisser une empreinte dans le Cœur de l’autre.
En fait, Aimer pour moi, c’est un acte de transformation. En offrant cet Amour, je m’ouvre, je me libère. Je deviens moi-même plus libre, plus authentique.
J’aime avec la Conscience que chaque instant est un don, nul besoin, nul désir autre que celui de l’Aimer TEL QU’IL EST. Et c’est ici, dans cet abandon complet, que je découvre la plus profonde vérité de l’Amour : « l’Amour n’est pas un investissement, c’est un don » (citation de Lady Nada canalisée par Sylvain Didelot).
(Mon Essence Spirituelle)
(Michaël « Shichea » RENARD (20241028-1))
(Illustration : Microsoft Designer suivant mes directives)
(Musique lors de l’écriture : Moon and Snow – 2017 – Ripples In A Sea Of Light)

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