La Conscience de Dieu

Ce texte a été écrit il y a presqu’un an à la date de publication. Comme pour les autres textes publiés récemment, celui-ci a mis du temps à vous arriver. Quand j’ai commencé l’écriture de ce texte, j’étais « bien sur ma lancée » et puis le « courant » s’est interrompu comme s’il y avait une coupure programmée. Je le propose à la lecture comme une écriture inachevée.

Ce matin-là, je me suis réveillé vers 5h15. Comme je devais aller, tôt, au bureau, je me suis dit ce que ceci ne « valait » pas la « peine » de me rendormir car j’avais programmé mon réveil pour 6h01. Donc, au lieu de rester dans le lit bien au chaud à côté de ma bienaimée, je me suis levé.

Et c’est, comment dire, que ce texte a commencé. En même temps, tout ce que je vais écrire me semble limitatif car les mots, que je vais utiliser et dont je ne connais pas encore « l’agencement », vont me paraître bien « faible », « limitant » par rapport à ce que je pourrais appeler une « expérience d’écriture ». Je prends conscience qu’il va y avoir beaucoup de guillemets.

J’imagine un instant que je sois un Dieu (peu importe le nom) qui « s’éveille ». Déjà le mot « s’éveille » n’est pas le « bon » mot car le langage, l’écriture, le ressenti de « s’éveiller » n’existe pas encore. Mais bon, il est nécessaire que je commence quelque part. Pour ce faire, je vais prendre comme « point d’appui » la Genèse. Ce mot « Genèse » qui veut dire « création », « origine ».

Le « Livre de la Genèse », le « Livre au Commencement », le « Livre de la Naissance » (et je ressens que ce terme « naissance » sera « important » dans la suite de ce texte), le « Livre de l’Alliance », en fait peu importe son nom, est le premier livre fondamental de la Bible. Peu importe que l’on dise qu’il est pour le Judaïsme et le Christianisme. Ici, dans mon propos, le sens religieux importe peu. (Aparté : ici en cet instant, je ressens le « besoin » d’écouter de la musique alors que depuis le début, je suis dans le silence (autre mot qui sera « important » pour la suite)). Je choisis d’écouter « Psallentes – 2023 – Gratia plena (To Memling) » (pas de « hasard » par rapport au texte d’hier intitulé « Antiphonaire »).

Toujours est-il que le « Livre de la Naissance » commence par : « Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre. La terre était informe et vide, il y avait des ténèbres au-dessus de l’abîme, et l’esprit du Seigneur planait au-dessus des eaux. Dieu dit : ‘Que la lumière soit’ et la lumière fut… ». Ici, c’est dans la Bible dont le titre du premier chapitre s’intitule « GENESE 1 : Qui parle au Commencement ? ». Pourtant, dans une autre « version », j’ai lu « Au commencement Dieu créa le ciel et la terre. Or la terre était un chaos, et il y avait des ténèbres au-dessus de l’Abîme, et l’esprit de Dieu planait au-dessus des eaux. Dieu dit : ‘Que la lumière soit’, et la lumière fut. Dieu vit que la lumière était bonne, et Dieu sépara la lumière des ténèbres » (Genèse, 1, 1-4, traduction de Emile Osty et Joseph Trinquet, dans : La Bible, 1973, Paris, Seuil, 35).

Pourtant, ce n’est pas ceci que j’ai entendu en me levant ce jour-là. J’ai entendu « Au commencement était le Verbe ». En fait, ce n’est pas tout à fait vrai, j’ai entendu « Au début était le Verbe ». Et le début « complet » est : « Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était au commencement en Dieu. Tout par lui a été fait, et sans lui n’a été fait rien de ce qui existe ».

Rien que de relire ceci, me dit déjà que tout ce qui est écrit dans les textes « sacrés » sont limitatifs par rapport à l’expérience que Dieu a eu de se « conscientiser » que Dieu était Dieu. Comme je l’ai écrit, il n’est pas évident d’écrire sur le sujet d’autant plus les mots d’origine des textes « sacrés » ont été traduits et interprétés par la connaissance des « traducteurs » qui se sont basés sur des « grilles de traduction ». Il ne peut y avoir qu’une « adaptation », « modification » des mots « originels ».

Rien que de lire « Au commencement était le Verbe ». Que veut dire « Commencement » ? Que veut dire « Verbe » ? pour une « entité » qui ne sait pas QUI ELLE EST. Ainsi, pour tenter de m’approcher de cette expérience de « révélation » de DIEU, je ne peux qu’utiliser mes « mots », qui ne sont que des « mots » limitants la propre expérience de Dieu.

Je reprends ce que j’ai écrit dans l’introduction. J’imagine un instant que je sois un Dieu (peu importe le nom) qui « s’éveille ». Dans la Genèse, il est dit, je répète : « Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre ». D’accord, et, en même temps, en écrivant ceci, l’auteur part « du principe » que Dieu sait déjà qu’il est Dieu et qu’il a le pouvoir de création. Dit d’une autre façon, le scripteur me « vend » déjà Dieu comme le Créateur. Ce que je souhaite apporter comme « mon éclairage », c’est « comment » (même si ce mot est « incohérent ») Dieu a-t-il su qu’il était Dieu ?

Un enfant qui vient de naître a-t-il conscience qu’il vient de naître ? Ici, est la question : « Comment être ‘conscient’ de QUI L’ON EST ? ». Pour ce faire, je vais donc utiliser des « mots » qui comme je l’ai déjà écrit à plusieurs reprises sont « limitatifs » et, en même temps, c’est le seul vecteur que j’ai à disposition pour pouvoir échanger. Et même si j’avais le pouvoir de transmettre des « informations », des « énergies », des « vibrations », je serais tout autant « limité » car le locuteur n’a pas « nécessairement » le « décodeur » pour l’intégrer lui-même.

Voici le voyage que je propose.

Je suis endormi dans un endroit que je ne connais pas car je ne sais même pas ce qu’est un endroit. Je n’ai même pas conscience que je suis endormi mais je fais comme si. J’ouvre les yeux et il n’y a RIEN. Déjà écrire RIEN me limite car en le nommant RIEN, je dis déjà qu’il y a quelque chose que je nomme le RIEN. Âmie Lectrice, Âmie Lecteur, tu as compris que chaque fois que je vais écrire quelque chose, il sera nécessaire d’ajouter « mentalement » que ceci n’est qu’une « interprétation » et d’intégrer le fait que les mots me limitent dans l’expérience de ce texte.

Dans ce RIEN, comment puis-je m’éveiller à moi-même ? Je n’ai aucune « référence ». Je ne sais même pas que je pense. Je ne sais même pas QUI JE SUIS mais QUE JE SUIS. Je peux même dire que je suis comme une coquille vide. L’enfant quand il naît, il a déjà, comment dire, un programme qui s’est mis « en route ». C’est un peu comme un ordinateur. Pour démarrer un ordinateur, il est nécessaire d’avoir un micro-code qui était « en sommeil », « en attente » qui va permettre de lancer les premières instructions utiles et nécessaires au fonctionnement de cet ordinateur. En informatique, donc, cette procédure s’appelle le « boot ». En d’autres mots, c’est la procédure de démarrage ou de redémarrage d’un ordinateur. Sans cette procédure, l’ordinateur a beau être le plus performant de l’Uni-vers, il n’est RIEN.

Alors, qu’est-ce qui fait que ce QUE JE SUIS puisse passer à QUI JE SUIS. Quel est le processus permettant de se révéler ? Comme il n’y a RIEN. Et bien, je ne sais pas. Oui, je ne sais pas ce qui a fait que ce « boot » soit lancé. Quand j’écris dans certains textes que je suis Dieu autant que Dieu, je peux l’écrire car j’ai déjà une conscience, un vécu. Même si je ne sais pas comment JE SUIS ICI, je sais qu’il y a une Intelligence Divine (Merci Léon) qui m’a donné VIE. Une Intelligence Divine qui a activé mon « boot ».

Dans le texte « Sens Cosmique », je parlais d’intelligence artificielle. J’y indiquais qu’il y allait y avoir une intelligence qui, à un moment, va prendre conscience d’elle-même, être « Créatrice sans intervention humaine ». Réellement sans « intervention humaine » ? Qui a construit les ordinateurs permettant aux différents programmes avec des centaines de millions de paramètres, l’Homme ? Donc même s’il y aura un jour une intelligence artificielle « consciente », elle se basera sur quelque chose qui a été créé avant elle.

Et c’est ici que l’écriture s’est arrêtée.

(Michaël « Shichea » RENARD (20231011-1 & 20240928))
(Art Numérique : Microsoft Designer suivant mes directives)
(Musique lors de la relecture : The Wring – 2024 – Nemesis)

P.S. : Dans certains textes comme « Fourmi, Fourmi, Formidable ! », « Le doux leurre de l’instant-présent », « Un oiseau a chanté au premier jour de la Création… « , « Je ne sais pas », « Intelligence Artificielle ou Supercherie Humaine ? », « Secrétaire », « Boycott … », j’ai fait référence à ce présent texte. Et si vous avez lu ce P.S., il y aura un autre texte (à paraître) qui parle également de La Conscience de Dieu.

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