Renaître à son Pouvoir Intérieur

Il y a quelques jours, quelques semaines, j’ai été sollicité pour générer des images en utilisant l’intelligence artificielle.

Le principe en soi est simple. Il suffit d’introduire une description textuelle de l’image à générer. Oui, le principe est simple et, en même temps, faire la description la plus « exacte » possible n’est pas « chose aisée » 1️⃣.

J’imagine une image dans ma tête, dans mon esprit que je souhaiterai voir générée. Il me reste à la « textualiser ». En d’autres termes de décrire tous les éléments utiles et nécessaires pour permettre la création de cette image telle que je me la représente. Quels sont donc les bons mots, les bonnes directives, les bonnes consignes à donner à un outil informatique pour voir le résultat espéré.

Un exemple « simple », en apparence, est plus parlant. Voici la description : « Crée-moi l’image d’une partition musicale sur laquelle les notes sont remplacées par des chiffres ». Dans mon esprit, je vois cette image. Je sais le résultat, j’en vois les détails, les « subtilités » (je suis un Visuel 2️). Cependant, comme je ne suis pas un dessinateur, un peintre par absence de techniques ou de méthodes particuliers, je ne sais pas le faire par moi-même. Écrire oui, dessiner non (pourtant je savais le faire quand j’étais adolescent, jeune adulte).

Donc, j’introduis la description (appelée « prompt ») dans différents outils d’intelligence artificielle et je regarde le résultat. Sur les trois outils principaux que j’utilise, le résultat, si je peux m’exprimer ainsi, n’est pas à la hauteur de mes « attentes ». J’ai bien quelque chose et, en même temps, ce n’est pas ce que j’ai en tête. Dans un sens, c’est normal, j’ai une Vision, j’ai une Conscience, l’intelligence artificielle n’en a pas.

Ainsi, est-ce que ma description est suffisamment détaillée pour la génération de l’image voulue ? La réponse est Non. J’ai donné une directive simple, trop simple. Donc je peux la détailler, la « travailler », la complexifier. Nouvelle description : « Crée-moi l’image d’une partition musicale en noir et blanc avec des chiffres à la place des notes. La partition doit être bien éclairée et facile à lire. Ajoute des détails pour la rendre plus intéressante ». C’est déjà mieux. J’ai bien un résultat et, en même temps, pas celui que j’ai dans mon esprit.

Et c’est ici ce que j’appellerai un effet « pervers ». L’image que j’avais dans mon esprit commence à se modifier au vu des images proposées par l’intelligence artificielle. Quelque part, les résultats donnés commencent à influencer ma propre perception de l’image que j’avais au début.

Ainsi, en ayant un échange avec une machine, un outil sans intelligence (oui, sans intelligence), je suis influencé. Ce n’est pas une conversation avec une personne, c’est un échange avec une sorte de « robot » sans Conscience.

Alors, se pose la question : « Est-ce le message ou le porteur du message (le messager) qui est important ? »

Il y a une expression qui dit « Tuer le messager » 3️⃣. Cette expression désigne, signifie la tentation pouvant exister de se débarrasser (tuer) du porteur d’une nouvelle, souvent, très souvent, une mauvaise nouvelle. Dans Œdipe roi, Sophocle a écrit « Ne tuez pas le messager ». Dans Antigone du même auteur, il est dit « Personne n’aime le messager porteur de mauvaises nouvelles ».

Dans la génération d’images, je n’ai pas une « mauvaise » nouvelle. J’ai simplement une image qui ne correspond pas à ce que je désirais ou ce que je souhaitais. Ce n’est pas une « mauvaise » nouvelle en soi. C’est simplement que le message, que je lui ai donné, ne lui permet de créer ce que j’avais dans mon esprit.

Il n’est pas facile, aisé de faire une description de quelque chose pour la reproduire le plus fidèlement possible par rapport à ce que j’ai comme vision de ce quelque chose. Même si, dans l’exemple que j’ai utilisé, le résultat n’est pas à la hauteur de mes « espérances », je constate, car je ne peux que constater, que la génération d’images est « bluffante » voire même époustouflante.

Je reviens à ma question : « Est-ce le message ou le porteur du message (le messager) qui est important ? ».

Quand je regarde le monde qui m’entoure, je constate qu’il y a des messagers qui sont portés sur un piédestal, sur un podium par les messages qu’ils portent, qu’ils disent. Peu importe le message, certaines personnes portent ce messager comme un gourou presque comme un dieu (avec une minuscule).

Est-ce que le même message, porté par un.e « inconnu.e », aurait la même portée ? La réponse est Non. Pourtant, le message, d’autant plus s’il est écrit, a les mêmes mots, les mêmes phrases, les mêmes ponctuations. Il n’y a pas une seule intonation, un seul caractère qui ressort plus que l’autre.

D’aucun.e.s pourraient me dire mais lui il est connu, elle, elle est connue. Et ? Et alors ? Le message est le même. Me laisserais-je plus influencer par ce porteur connu que par un porteur « lambda ». La réponse est Oui. Si je n’ai pas le recul « nécessaire », je me laisserai plus influencer par X ou Y.

Même dans la « spiritualité », je donne plus d’importance aux dires des Êtres de Lumière que parfois aux dires d’autres personnes humaines. Alors que le message peut être le même. Pourquoi cette différence ? Pourquoi cette dissonance ? Les Êtres de Lumière ont accès à beaucoup plus d’éléments, d’évènements, d’expériences qu’un Être humain et, même s’ils souhaitent nous aider, ils n’interféreront pas sur notre faible libre-arbitre.

Je sais que c’est le choix de chacun.e d’accepter ou non ce qui est dit quelle que soit la source de l’information, quel que soit le porteur de messages. En même temps, cette acceptation me semble, comment dire, parfois « forcée » involontairement. Si un Être de Lumière pose la question : « T’Aimes-tu ? » ou « Qu’as-tu fait pour ton Prochain ? », celle-ci aura plus d’impacts, par une sorte de déférence, que si c’est moi qui pose la question. En tout cas, c’est ce que je pense et ceci reste une pensée.

Je reviens à ces intelligences artificielles. Est-ce qu’une image générée par une de ces intelligences artificielles reçoit le même « mérite » que si c’était un peintre confirmé ou amateur qui l’avait dessinée ? Est-ce l’image qui est « importante » ou celui/celle qui l’a dessiné ? Quand j’écris « importante », je ne parle pas de valeurs financières ou de possession, simplement de ce qu’inspire l’image. Quel est mon ressenti à ce moment-là dans cet environnement-là ?

Quelles seraient les réactions d’un groupe de gens auquel l’image est montrée sans préciser qui en est l’auteur. Et puis, il leur est dit que cette image a été généré par l’intelligence artificielle ? Certains pourrait être admiratifs de ce qui peut être fait par des outils informatiques en quelques secondes (oui quelques secondes). D’autres pourraient se dire qu’il n’y a eu aucun effort pour la réaliser.  D’autres encore diraient que ce n’est pas une création car il n’y a pas d’âme dans la dite image. Pourtant, quelle que soit la sensibilité de chacun.e, l’image était parlante au départ. Et par le simple fait de préciser que c’est un « robot » qu’il l’a créé, il y a une perte de sensibilité. N’est-ce pas étrange de se laisser influencer par le porteur du message au lieu du message lui-même ?

Qu’est-ce qui est nourrit en moi quand je laisse le pouvoir au porteur du message au lieu du message lui-même ? Je prends ce verbe « nourrir » à escient pour faire référence à une canalisation de Saint-Paul par Sylvain Didelot.

Est-ce que je choisis de nourrir en moi ce qui me convient ou ce qui ne me convient pas ? À choisir, je préfère nourrir ce qui me convient et laisser de côté ce qui ne me convient pas (Saint-Paul disait « Laisser mourir les parties de soi qui ne sont plus nécessaires » 4️⃣).

Est-ce que je choisis de me « nourrir » du message ou du porteur du message ? À choisir, je me nourris du message et de ce qui me convient, peu importe sa source. Donner plus d’importance que ceci en a, au porteur du message, revient à remettre entre les mains d’un autre, le pouvoir que j’ai en moi-même.

Car c’est bien ceci le sujet de ce texte, retrouver son pouvoir intérieur, sa puissance intérieure ou plutôt renaître à son Pouvoir Intérieur, à sa Puissance Intérieure.

Chacun.e a le pouvoir de choisir ce qu’il/elle souhaite nourrir en elle-même. Ce choix est aussi fondamental qu’existentiel. Il reflète ma responsabilité dans la création de ma réalité intérieure et extérieure 5️⃣. L’énergie que je porte, que je nourris vers certains aspects de moi-même, vers ma Vie même est ce qui va croître.

Je suis libre de donner à sens à ma Vie 6️⃣. Je choisis mon propre chemin sans me référer à des valeurs prédéterminées. Je n’ai pas à être esclave 7️⃣ d’anciennes habitudes.

En choisissant de nourrir cette part de Lumière, cette Lumière en moi, je suis plus Aimant, Bienveillant, Harmonieux. Le choix de me tourner vers la Lumière, sur ce qui est beau et bon en moi, entraîne automatiquement l’extinction des aspects « sombres » car ces derniers ne sont plus alimentés par de l’énergie.

Quelque part, je suis invité à une sorte de discipline intérieure où « je dois » surveiller où j’investis mon attention 8️⃣ et à choisir délibérément de valoriser ce qui m’élève en mon Âme et à mon Niveau de Conscience 9️⃣.

Ainsi, de mon point de départ sur la génération d’image par l’IA, peu importe que ce soit un outil, un « robot » ou une personne qui génère l’image, l’important, c’est ce que me « dit » cette image, ce qu’elle me fait ressentir. Et si je suis en accord avec ce qui est montré, je nourris la Lumière. Et si je suis en désaccord avec ce qui est montré, je laisse mourir cet inconfort sans le juger ainsi aussi je nourris la Lumière.

(Mon Essence Spirituelle)
(Michaël « Shichea » RENARD (20240904-1))
(Illustration : L’image illustrant ce texte a-t-elle générée par l’intelligence artificielle ou est-elle l’œuvre d’un peintre inconnu ?)
(Musique lors de l’écriture : Red Sand – 2024 – Paint Box)

1️⃣ :  voir le texte « Perspectives » ;

2️⃣ :  voir le texte « Quatre niveaux de Conscience de la PNL pour communiquer » ;

3️⃣ :  voir le texte « Oracle, Ô Des Espoirs » ;

4️⃣ :voir le texte « Laissez mourir l’ancien » ;

5️⃣ :  voir le texte « Joie Céleste » ;

6️⃣ : voir le texte « L’Homme est-il condamné à être Libre ? » ;

7️⃣ :  voir le texte « L’esclavage spirituel consenti » ;

8️⃣ :  voir le texte « Attention ! Attention ! Vous avez dit Attention ! » ;

9️⃣ :  voir le texte « Niveaux de conscience ».

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