Euterpe et le Jeune Homme
Dans un petit village empreint de mystère, un jeune homme a l’esprit tourmenté par des ombres invisibles. Semblables à une brume épaisse, elles obscurcissaient chaque parcelle de sa vie. Nul ne savait d’où venait cette sombre affliction. Le jeune homme cherchait désespérément une lueur d’espoir au milieu de l’obscurité qui habitait son esprit.
Un jour, errant au hasard des rues étroites, il arriva devant une boutique étrange : « La boutique d’Euterpe ». Interpellé par cet étrange nom, il y entra. L’air semblait résonner de mélodies célestes dès qu’il franchit le seuil. Une vieille dame se présenta à lui : « Je suis Euterpe. Bienvenue à toi dans ma modeste boutique ».
C’était une femme sage aux cheveux argentés avec un sourire bienveillant. Elle perçut immédiatement la douleur qui habitait son regard. Sans un mot, elle le conduisit à travers les étagères remplies d’instruments de toutes sortes. Finalement, ses yeux s’arrêtèrent sur un euphonium en laiton ancien, magnifique et mystique.
« Voici un instrument qui détient le pouvoir de guérir l’esprit », dit Euterpe d’une voix douce mais assurée.
Intrigué, le jeune homme prit l’euphonium. Les notes qu’il produisit semblaient avoir le pouvoir de chasser les ténèbres qui le hantaient. Il se sentit enveloppé par une mélodie apaisante qui venait de l’instrument entre ses mains. C’était comme si chaque note était une prière, un murmure d’espoir.
Inspiré par cette découverte, le jeune homme voulut acheter l’instrument mais il n’avait pas assez d’argent. Euterpe lui dit : « Apprends à jouer de cet instrument. Prends du plaisir à offrir les notes à celles et ceux que tu croiseras dans ta Vie. Et puis, seulement tu viendras le payer ». Euterpe sourit. Elle précisa que le nom de cet instrument vient du grec « euphonos » signifiant « bien sonner » ou « doux ». Il s’engagea à apprendre à jouer de cet instrument, espérant que la musique deviendrait le remède non seulement à sa souffrance intérieure mais également à la souffrance de ceux qui l’écouteront.
Les jours passèrent, et le jeune homme se plongea corps et âme dans l’apprentissage de cet instrument. Chaque note qu’il jouait semblait être un pas de plus vers sa propre rédemption. La musique devint son refuge, un langage universel qui lui permettait de communiquer ses émotions et ses tourments sans avoir besoin de mots.
Peu à peu, la brume qui obscurcissait son esprit commença à se dissiper. La mélodie de son euphonium était devenue une force de guérison, une source de lumière qui pénétrait les recoins les plus sombres de son esprit. Il découvrit que la musique avait le pouvoir de transcender les frontières de la réalité, de connecter son esprit tourmenté à une dimension plus vaste, emplie d’harmonie et de paix.
Un jour, alors qu’il avait créé une mélodie spécialement pour remercier Euterpe, il décida d’aller jouer à la petite boutique. À son arrivée, la petite boutique était fermée. Il y avait un mot sur la porte. Cette notre écrite à la main disait : « La musique a le pouvoir de guérir, mais le véritable miracle réside en toi. Trouve la lumière qui brille déjà en toi et laisse-la rayonner à travers la mélodie de ta vie ».
Le jeune homme comprit alors que la rédemption qu’il cherchait n’était pas seulement dans la musique, mais dans sa capacité à trouver la paix intérieure. Il continua à jouer de son euphonium avec une nouvelle acceptation, partageant son art avec le monde et semant des graines d’harmonie partout où il allait.
Ainsi se termine le conte du jeune homme et de son euphonium, une histoire qui rappelle que, même au cœur des ténèbres, la musique de l’Âme peut éclairer le chemin vers la lumière.
(Michaël « Shichea » RENARD (20231127-2))
(Art Numérique : Bing Creator suivant mes directives)
(Musique lors de l’écriture : Eloy Fritsch – 2014 – Spiritual Energy)

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