Une Expérience déConcertante

Il y a de ces expériences qui m’arrivent dont je me pose la question de savoir quel « sens » leur donner. Je sais qu’elles me sont présentées pour une « raison » idéale. L’expérience que j’ai vécue, il y a quelques semaines, m’a, le mot est « faible », surprise. Je sais et je l’ai déjà écrit que j’appréciais l’inattendu. Mais celui-ci, c’était un « inattendu de chez inattendu ». Je vais mettre l’expérience en italique pour la simplicité de lecture et j’y mettrai mon ressenti à la fin de son écriture.

Je me suis rendu dans un hypermagasin où j’avais l’habitude d’y faire mes courses. Je n’y avais plus été depuis longtemps. Mais comme il était sur le chemin de retour à mon domicile, je me suis dit que j’allais y prendre quelques produits alimentaires qu’il me manquait pour faire une sauce pour les pâtes du soir.

Une fois mon panier rempli avec 1 paquet de pâtes, 1 petite boîte de concentré de tomate, 1 poivron rouge, 1 poivron jaune, 4 tomates, 1 courgette et 1 aubergine, je dépose mes achats sur le tapis de caisse.

Alors que j’attends mon tour, le billet de 20 €, avec lequel j’allais payer, tombe par terre en « tourbillonnant » devant un monsieur qui me précédait.  Il était en train de payer ses achats. Bien qu’il soit « baraqué », je me dis que les gens sympathiques et attentifs, çà existe.

Je tends la main avec un grand sourire attendant qu’il me donne mon billet et j’avais déjà préparé une petite phrase pour le remercier pour son geste. Mais tout à coup, il me sort ce truc qui m’a laissé sans voix « Ce qu’il y a sur le sol appartient à celui qui le trouve ! » et, comme si de rien n’était, il part sans se presser sans même se retourner pour voir mon air presqu’ahuri. J ‘ai regardé la dame derrière moi et les gens autour qui avaient assisté à la scène, ils m’ont tous rendu un regard atterré et incrédule, murmurant des choses entre eux.

J’aurais pu appeler la sécurité, mais cela m’a semblé tellement inouï comme situation que j’ai voulu régler ça par moi-même. J’ai laissé mes achats près de la caisse (merci à la caissière) et je l’ai suivi sur le parking pour récupérer mon billet de 20€.

Je me suis rendu compte que deux clients, qui étaient près de moi, m’accompagnaient. Ils n’étaient pas aussi baraqués que le voleur mais il me semblait que, comme gardes du corps improvisés, ils pouvaient faire l’affaire. Je me suis senti rassuré de ne pas être seul..

Je me suis arrêté sous le nez du voleur lui demandant de me rendre mon billet. Il m’a regardé avec mépris et a fait semblant de ne pas me voir comme si j’étais invisible. Il a lentement mis ses deux gros sacs par terre pour sortir la clé de sa poche et ouvrir le coffre. Tout d’un coup, je me suis dit : « C’est maintenant ou jamais ! ». J’ai pris les deux sacs et je lui ai dit : « Ce qu’il y a sur le sol appartient à celui qui le trouvent ! « . Je me suis mis à courir, à courir vers ma voiture, entre peur et fou-rire. C’était, pour moi, un moment délirant et, je le reconnais, assez content de moi.

Les spectateurs, sur le parking, ont commencé à applaudir et ont formé une sorte de cordon de sécurité pour empêcher le baraqué de me poursuivre. En regardant dans mon rétroviseur, je constate qu’il n’a même pas essayé. Soit il se sentait humilié, soit il était dans le même état que moi quand mon billet a atterri devant lui à la caisse. 

J’ai su plus tard qu’il avait, rageusement quitté, le parking au volant de sa voiture en abîmant des plots de sécurité sur son passage.

De cette expérience, j’ai ressenti une montée d’adrénaline, de peur et de nervosité, mais ensuite j’en pleurais de rire. Et puis, quand je suis rentré chez moi, j’ai ouvert les sacs et j’ai trouvé :

« 2 kg de grosses crevettes royales fraîches, 1.4 kg de viande hachée, des yaourts, 2 paquets de tagliatelles fraîches, – 2 kg d’oranges, 1 pot de miel, 1 bouteille de vinaigre balsamique, 1 grand pot de moutarde à l’ancienne, 1 plaquette de beurre, du chocolat et 1 bouteille de vin ».

Bon je n’avais pas les ingrédients pour ma sauce. En même temps, j’avais déjà les tagliatelles fraîches. En fait, je n’avais jamais fait autant d’achats avec 20€ !. De retour, chez moi, j’ai ouvert la bouteille de vin et j’ai savouré un curry de crevettes.

Et puis, de mon expérience, l’avez-vous lu jusqu’ici. Je suis sûr que oui. Cela ne m’est évidemment pas arrivé. C’est juste une campagne pour promouvoir la lecture ! La lecture stimule l’esprit et l’imagination. Elle nous fait voyager vers d’autres endroits et aide même à communiquer. Si vous voulez copier, coller, adapter et provoquer, je l’espère, des sourires voire même un étonnement , allez-y, la stimulation de l’esprit, la visualisation, le ressenti sont tout aussi importants.

Comme je l’ai indiqué, cette histoire ne m’est pas arrivée. Elle m’avait été envoyée par mon Frère Léon sous une autre façon qui lui-même l’avait adapté d’une personne. Au-delà du fait de la stimulation de l’esprit par la lecture, je l’avais également posté dans un groupe. Ce groupe, c’est celui qui a été créé par le groupe de paroles basé sur les accords toltèques. Et c’est ici que cette expérience inventée prend tout son sens concernant les accords toltèques.

Une des membres écrit : « Pourquoi pas plutôt une belle histoire de personnes honorables, radieuses et angéliques ! Je n’ai pas aimé ce que j’ai ressenti en lisant ça car je pensais réellement que cela te concernait…Pas mon genre de lecture ! ». Bon, j’essaye de « rattraper le coup » et je poste à la suite le conte « La Jeune Fille et le Roseau ».

Mais ce dont je ne m’attendais pas, c’est un message privé de l’animatrice du groupe qui me dit : « Bonsoir Michaël, j’aimerais revenir davantage vers la raison d’être de notre groupe à savoir les Accords Toltèques. Es-tu d’accord ?? Sache que j’apprécie tes textes et je sais où les trouver. Je te souhaite un joyeux week-end. Bisous. »

Je lui ai répondu « Bonsoir [x] 1️⃣, Je suis entièrement d’accord avec toi et je prends bonne note de ta demande. Cœur Ouvert – Amour Toujours ». Et j’ai ajouté « Bon week-end dans la Douceur du Cœur ».

Fin de l’histoire. Fin de l’histoire ? En fait, pas tout à fait car, sans le savoir, comme je l’indiquais dans l’introduction, bien que cette expérience et sa suite soient fausses, elle m’a quand même permis de relever les cinq accords toltèques 2️⃣. Je ne vais pas faire une analyse de ces accords, il existe une multitude de sites en parlant. Je vais donc simplement écrire ce que j’estime « utile » pour la « compréhension » de mon expérience. Et comme il n’y a pas d’ordre établi, je commence par le cinquième.

Le cinquième accord toltèque dit : « Soyez sceptique, mais apprenez à écouter ». Moi, je le traduis par « Appliquez son discernement ». Miguel Ruiz 3️⃣ dit : « Ne vous croyez pas vous-même, ni personne d’autre. Utilisez la force du doute pour remettre en question tout ce que vous entendez : est-ce vraiment la vérité ? Écoutez l’intention qui sous-tend les mots et vous comprendrez le véritable message ». Ainsi, en lisant ce texte, y a-t-il un doute ? Peut-être chez certain.e.s, peut-être pas. Ce cinquième accord s’applique à l’expérience que je n’ai pas vécue.

Le premier accord dit : « Que votre parole soit impeccable ». Miguel Ruiz précise : « Parlez avec intégrité, ne dites que ce que vous pensez. N’utilisez pas la parole contre vous ni pour médire d’autrui ». Pour moi, dans le message privé, c’est ce que l’animatrice a fait.

Le second accord est « Quoi qu’il arrive, n’en faites pas une affaire personnelle ». Et c’est bien ce que j’ai fait, je n’en ai pas fait une affaire personnelle. Miguel Ruiz le décrit comme suit : « Ce que les autres disent et font n’est qu’une projection de leur propre réalité. Lorsque vous êtes immunisé contre cela, vous n’êtes plus victime de souffrances inutiles ». Aucune souffrance de ma part, uniquement de l’étonnement.

Et ceci m’a permis d’appliquer le troisième accord : « Ne faites pas de suppositions ». Je n’ai pas fait de suppositions. Je me suis dit, c’est son ressenti et je n’ai pas commencé à laisser mon mental ou mon ego prendre le dessus en imaginant « mille » scénarios. La réponse que j’ai donnée est, en accord, avec ce que Miguel Ruiz indique : « Ayez le courage de poser des questions et d’exprimer vos vrais désirs. Communiquez clairement avec les autres pour éviter tristesse, malentendus et drames ». Je n’ai pas posé de questions, j’ai simplement acté le fait que des personnes avaient été « mal » après l’expérience de la lecture.

Et je garde pour la fin, le quatrième accord « Faites toujours de votre mieux ». C’est que je fais, au quotidien, comme je le dis souvent 4️⃣. Comme le disait Jacques Martel 5️⃣ : « Le mieux, je ne sais pas ce que c’est mais je sais que c’est le mieux pour moi ». Miguel Ruiz l’exprime comme suit : « Votre “mieux” change d’instant en instant. Quelles que soient les circonstances, faites simplement de votre mieux et vous éviterez de vous juger ».

Le mot « accord » m’a souvent interpellé. J’ai bien conscience, comme je l’ai lu, que mes croyances sont des milliers d’accord que je donne à une vision non seulement de moi-même mais également de mon environnement 6️⃣. Je sais que ces croyances se sont construites, essentiellement, pendant mon éducation. Parfois, elles agissent à mon insu. C’est un peu comme un code de lois 7️⃣ . J’obéis à de nombreuses règles qui m’imposent comment je dois me comporter. Ainsi, suivant la philosophie des anciens Toltèques, les croyances que ce soient des habitudes, des règles, des lois personnelles, des lois sociétales créent un filtre empêchant d’accéder à une autre réalité, à un espace réellement créateur 8️⃣.

En regardant l’étymologie du mot « accord » en le décomposant en « ad », « cor », « cordis », je découvre qu’il signifie aussi bien quelque chose qui « va vers le cœur », que quelque chose qui « vient du cœur ». C’est en fait une relation « bidirectionnelle », il n’y a pas un sens qui est privilégié par rapport à l’autre. En d’autres termes, quand je suis en accord, c’est que ce qui m’est « proposé » et ce que je ressens me met en équilibre, me permet d’être aligné dans l’expérience qui se présente à moi.

C’est comme une partition musicale. Quand tous les instruments sont accordés, la symphonie est magique, magnifique. Si certains instruments sont désaccordés, il y a une dissonance entre ce qui est écrit sur la partition et ce qui est joué dans l’environnement. Dit d’une autre façon, j’ai beau voir toutes les bonnes notes de musique dans mon monde intérieur, si mon instrument n’est pas accordé, je jouerai « faux ».

Pour moi, c’est bien dans ce sens qu’est à prendre le mot « accord », c’est d’être accordé aussi bien dans mon monde intérieur que dans mon monde extérieur.

(Michaël « Shichea » RENARD (20240128-1))

(Art Numérique : Bing Creator suivant mes directives)

(Musique lors de l’écriture : The Fog – 2024 – The Fog)

1️⃣ : préservation de l’anonymat (RGPD oblige 😉).

2️⃣  : voir le texte « Un Caillou est un Caillou ».

3️⃣ : Miguel Ángel Ruiz est un auteur mexicain, chamane et enseignant, né le 27 août 1952. Son ouvrage « Les Quatre Accords Toltèques », publié en 1997, est un succès d’édition de la littérature sur le développement personnel. Le Cinquième Accord a été publié en 2009 (merci Wikipedia).

4️⃣ voir le texte « J’ai fait de mon mieux ».

5️⃣ :  voir son site https://jacquesmartel.com/

6️⃣ :  voir le texte « L’Homme et l’Environnement ».

7️⃣ : voir le texte « La Loi de … ».

8️⃣ : voir le texte « La Formule Magique ou la JOIE (re)trouvée ».

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