De Mon Île ….. à Rio

Que viennent faire les chansons « Une Île » et « Si tu vas à Rio » à mon réveil, ce jour-là ? Je me suis réveillé à 4h du matin avec « Une Île » en tête. Elle devenait « insistante » et je me suis levé 1h30 plus tard pour écrire. Je sais que je l’avais entendue « partiellement », la veille, dans une émission dont Serge Lama était un des invités. Par contre, pour « Si tu vas à Rio », elle est venue au moment du lever avec déjà un début de texte dont je ne me souviens pas. En même temps, comme je l’ai déjà écrit souvent, je vais découvrir le texte en même temps que la lectrice, le lecteur.

Avant de faire quelques recherches sur les paroles de la chanson « Une Île », je sais qu’il y a une phrase qui dit « une île entre le ciel et l’eau ». Je me mettrai, donc, en quête de la découverte du « reste » de cette chanson. Pour la chanson « Si tu vas à Rio » de Dario Moreno, je sais qu’elle parle de Rio au Brésil. Sachant que le Brésil n’est pas une Île, je verrai le lien, la connexion qui semble se faire entre les deux. Allez ! C’est le moment de partir, avec moi, dans le voyage que me propose ce texte, cette écriture, ce petit « je ne sais quoi » qui a « quelque chose à dire ».

Pour moi, même si je n’en ai pas l’explication, la situation, cette Île dont il parle est celle de l’Île d’Elbe. Cette Île qui a été la terre d’exil de Napoléon Ier. Comme je sais que Serge Lama a interprété Napoléon bien des années plus tard, je me suis dit qu’il y avait un lien. En lisant un des couplets, je suis sur la bonne « piste ».

Ce serait là, face à la mer immense
Là, sans espoir d’espérance
Tout seul face à ma destinée
Plus seul qu’au cœur d’une forêt
Ce serait là, dans ma propre défaite
Tout seul sans espoir de conquête
Que je saurai enfin pourquoi
Je t’ai quittée, moi qui n’aime que toi

Ce que je vais découvrir en écrivant, n’est qu’une interprétation, qu’un ressenti de cette chanson par rapport à ce que je vis dans cette période de ma vie. Pour moi, au-delà que ce soit une œuvre poétique, elle explore des thèmes tels que la solitude 1️⃣, la recherche de soi, l’Amour 2️⃣ et la quête de sens 3️⃣ dans ma Vie. Elle se présente, à moi, comme une métaphore utilisant l’image de l’Île pour symboliser différents aspects de mon existence humaine, de mon expérience humaine 4️⃣.

Ainsi, cette Île, mon Île parle de la solitude comme un refuge de mon Être, un endroit isolé où je me retrouve « face » à moi-même. Dans ce lieu, je suis, quelque part, en mode I.S.A. 5️⃣. J’y suis Immobile, Silencieux et Ancré (ou Aligné). Cette solitude, dans mon Île, je l’interprète comme une expérience d’introspection, une période dans laquelle je fais « face » à mes propres pensées, mes propres émotions et, bien évidemment, à mes propres expériences. C’est un peu comme un regard vers une ancienne terre lointaine sur laquelle j’étais « quelqu’un d’autre ». Mon Île (re)devient ce lieu de la découverte de moi-même et je ressens parfois une sorte de mélancolie de mon ancienne vie. Cette mélancolie qui me dit que c’était bien quand je ne me posais pas de questions sur le sens de ma Vie. « Heureux les esprits simples ! » avais-je écrit dans un texte.

Cette Île, mon Île n’est pas simplement un lieu de retrait, c’est aussi un lieu où je me confronte à mes paradoxes. Elle peut être aussi bien un refuge qu’une prison, un endroit où je me sens en sécurité qu’un endroit où je me sens isolé. Pourtant, même si je m’y sens isolé, j’y vois un lieu de connexion avec mon essence spirituelle. J’y ressens un espace de détachement du monde matériel où je me libère des attaches terrestres matérielles pour poursuivre ma quête spirituelle. Dans ce temple de silence, dans lequel le tumulte du monde extérieur est laissé à sa porte, j’y retrouve une paix intérieure, une révélation intérieure, un dialogue, ou plutôt, une communication spirituelle.

Cette Île, mon Île, en apparence immobile au milieu de l’océan de ma Vie, représente ma stabilité, mon ancrage, mon alignement. Cette immobilité représente le point de départ de ma transformation intérieure menant vers l’émergence du changement, de mon évolution. C’est un espace, un temps dans lequel il y a la Paix et la Sérénité. Même si je sais qu’elle comporte des risques. Des Risques ? Oui, car, à mon sens, la découverte de mon essence spirituelle nécessite, parfois, de sortir de ma zone de confort, d’explorer des territoires inconnus et ainsi faire « face » aux expériences que j’ai choisies.

Quelque part, il y a une dualité dans mon Île. J’y côtoie mes instants de doutes et mes instants de foi, mes moments de bonheur et mes moments de désarroi.  En fait, en étant sur mon Île, j’y vois la temporalité de ma Vie. Chaque vague, venant sur son rivage, emporte avec elle une partie de mon passé et, en même temps, apporte un peu de sable s’écoulant lentement dans le sablier de ma quête.

En fait, cette Île, mon Île, c’est le « symbole » de mes propres aspirations à me révéler à moi-même.

Ainsi, quel est le lien avec la chanson « Si tu vas à Rio » ? La chanson « Mon Île » de Serge Lama n’est pas à confondre avec « Mon Île » de Jacques Brel. Celle du Grand Jacques parle de la naissance d’un Amour. Ces deux chansons, pourtant, ont un point commun, ce sont des chansons denses, lentes, quelque part, introspectives, je dirai même « sérieuses ». Par contre, celle de Dario Moreno est joyeuse, entraînante, festive.

C’est un peu comme si je faisais le « grand écart » entre l’intraverti et l’extraverti. Comme s’il m’était proposé de garder un certain équilibre, un certain alignement dans les facettes de mon Être 5️⃣. Un peu comme s’il m’était proposé de vivre un isolement et puis de révéler dans le monde.

« Si Tu Vas À Rio » est une célébration vibrante, joyeuse, rythmée, entraînante de la ville de Rio de Janeiro au Brésil. J’y ressens l’atmosphère enchanteresse pendant la saison du Carnaval. Elle parle du quartier de Madureira, un petit village caché sous les fleurs sauvages. Les paroles peignent un tableau vivant de la ville, de ses rues animées aux rythmes de la samba créant, ainsi, une atmosphère de célébration et de vitalité.

En fait, tant mon Île que « Rio » me propose un appel au voyage, à l’aventure, à l’exploration tant intérieure qu’extérieure. Si « Rio » me propose une escapade vers un lieu enchanteur, une invitation à quitter la routine pour me perdre dans les plaisirs et les mystères d’une ville, mon Île m’invite aussi à quitter la routine non pour me perdre dans un plaisir éphémère plutôt dans une JOIE éternelle. En même temps, cette JOIE se retrouve dans la danse de la Vie. Dans cette danse, il y a une énergie immense presque contagieuse qui se reflète, se réveille à travers les rencontres et les expériences. Dans cette énergie, tous les sens sont mis en exergue. Il y a une atmosphère sensorielle m’invitant à imaginer, à créer le paysage animé de ma Vie.

En fait, ces chansons, l’une comme l’autre m’évoque l’exploration de mon Âme, la (re)découverte de la connexion avec ma Conscience Supérieure. Mon Âme est la messagère. Elle est ce fil invisible entre mon monde intérieur (« Mon Île ») et mon monde extérieur (« Rio »). Il y a le voyage perpétuel entre le silence intérieur et l’effervescence presqu’exubérante de l’extérieur. Quel que soit le « chemin » emprunté, mon Île ou mon pays, réel ou imaginaire, celui-ci m’offre l’opportunité d’explorer des étendues inconnues de mon Être. Ainsi, ces chansons sont des « points de repère » m’invitant à naviguer, avec curiosité, sur les mélodies de ma Vie.

(Michaël « Shichea » RENARD (20240126-1))

(Art Numérique : Bing Creator suivant mes directives)

(Musique lors de l’écriture : Remi Saiki)

1️⃣ : voir le texte « De ma Solitude ».

2️⃣ : lors de l’écriture de ce texte, j’ai écrit plus de 1300 fois le mot « Amour », avec des lettres en minuscules, en majuscules pour en différencier le « sens ».

3️⃣ : voir, entre autres, le texte « Enquête de Sens ».

4️⃣ : merci Pierre-Teilhard de Chardin pour cette « Expérience Humaine ».

5️⃣ : voir le texte « I.S.A. » avec comme sous-titre « La Pierre Philosophale ».