De ma Vulnérabilité …

Vulnérabilité ? Pourquoi un texte d’essence spirituelle sur ma vulnérabilité ?

Les dictionnaires donnent la définition suivante : « Qui peut être blessé, frappé par un mal physique. Organisme plus ou moins vulnérable ». Bon d’accord. Puis une autre définition : « Qui peut être facilement atteint. Son inexpérience le rend vulnérable ». Ah ! Puis-je être facilement « atteint » ? Est-ce que mon « inexpérience » me rend « vulnérable » ?

Le mot « vulnérabilité » vient du latin « vulnerabilis » lui-même issu de « vulnus » signifiant « blessure ». Ce qui est intéressant, dans ce que j’ai trouvé, c’est que ceci signifie aussi bien « qui peut être blessé » (déjà donné dans le paragraphe précédent) et que « qui peut blesser ». La langue française n’a gardé que la première signification.

Donc ma vulnérabilité peut aussi signifier « être blessé » ou « blesser autrui ». Ai-je été déjà blessé ? La réponse est « Oui ». Ai-je déjà blessé autrui ? La réponse est « Oui ». Me suis-je déjà blessé ? La réponse est « Oui ».

Je constate que, durant cette semaine d’écriture, cette « vulnérabilité », ces « blessures » m’entourent.

Tout ceci a « commencé » après la lecture d’une phrase, une citation publiée, sur le profil de Eric-Emmanuel Schmitt avec le titre « Avoir des défauts » illustré par une image d’un bol « Kintsugi » 1️⃣. La citation était : « Avoir des défauts et ne pas s’en corriger, là réside la tare. […] Le sage décèle en lui la cause de ses travers ; le fou en accuse les autres ». Cette citation est extraite de son livre « Les dix enfants que madame Ming n’a jamais eus ». Madame Ming n’a pas eu les dix enfants et, moi, je n’ai pas lu (eu) ce livre.

Je me connais et je réponds ceci : « Quelle étrange phrase. Pourquoi corriger mes défauts ? Ils font partie de mon Être. Je préfère ‘Accepter mes défauts’ au lieu de ‘Corriger’. Dans l’acceptation de mes défauts, j’y vois comme je l’ai déjà écrit dans mon texte ‘L’Éloge Spirituel de mon Imperfection’ 2️⃣ : ‘En fin de compte, l’imperfection est un miroir reflétant la beauté de mon HUmanité. C’est le reflet de ma capacité non seulement à Aimer mais également à m’Aimer malgré mes imperfections, à créer malgré mes erreurs, à grandir malgré mes ‘échecs’. C’est un rappel constant que la vie, dans toute sa complexité, est une œuvre d’art en perpétuelle création. Chacun.e est un.e artiste en devenir contribuant à la beauté Infinie de l’Existence ».

Un membre qui suit également l’auteur m’a répondu ceci : « c’est l’affaire de chacun…ok. l’imperfection fait partie de notre condition humaine, ……mais pas mettre la faute sur les autres et ne pas nuire à autrui ! ». J’ai répondu : « Je suis bien en accord avec vous. Il est plus ‘facile’ de rejeter la faute sur quelqu’un plutôt que de faire une ‘introspection’. Concernant ne pas nuire à autrui. Tout dépend ce que vous entendez par ‘nuire’. Je peux blesser des personnes sans arrière-pensée parce que je ne connais pas leur ‘histoire’, leur ‘vécu’. Par contre, avoir la volonté de ‘nuire’ pour quel que motif que ce soit, est ‘autre chose’. N’oublions que nous vivons dans un Plan de Dualité, il y a tout et son contraire. Tout dépend des expériences que l’on a choisi de vivre ».

Rien que dans cet échange, j’ai déjà parlé de blessure, de nuisance. Ce qui est bien le propos du présent texte. Est-ce uniquement cette citation qui me « touche » ? Non. Il y a eu d’autres échanges avec d’autres personnes concernant ces blessures, ma vulnérabilité. En respect pour ces personnes avec qui j’ai échangé, je ne vais pas mettre ici ce qui s’est dit. Simplement, « expliciter » que j’avais proposé à une personne qui m’avait partagé une citation, lui appartenant, de la publier dans ce groupe ou sur mon site. Elle m’a répondu ceci en message privé : « Allez-y, merci de me laisser Être ma vulnérabilité, exacerber ma sensibilité et bonifier mon Âme ».

Et là, un « clic », un « déclenchement », un « programme » qui démarre. Sensibilité, Bonification, je suis en accord mais pourquoi « Merci de me laisser Être ma vulnérabilité ». La réponse a été « C’est l’essence même de nous-même, à la Source, à l’origine de notre Âme au plus profond de notre Être ».

Je sais que je fais « souvent » des longues introductions, non pas que ceci m’est reproché, simplement que l’écriture vient ainsi. Je suis comme un peintre qui prépare sa toile ou comme un sculpteur qui prépare son œuvre.

Ai-je été blessé ? Oui, souvent, dans mon enfance, dans mon adolescence et jusqu’il y a quelques années, j’ai été blessé. Que ce soit des blessures physiques ou psychologiques. Que ce soit des intentions volontaires ou involontaires. Que ce soit des intentions conscientes ou inconscientes. De ces blessures, je me suis relevé. Même si je parle de mon essence spirituelle, ceci ne n’empêche pas de ressentir ces blessures comme des flèches transperçant le cœur 3️⃣. Dans le passé, je m’étais forgé, non par un « Cœur de Diamant » comme dit Karine Arsène (animatrice de l’émission « Le mag qui fait du bien » sur C8) mais plutôt un « Cœur d’Acier ». Ce « Cœur d’Acier » m’a permis de traverser ma Vie jusqu’il y a deux ans. Depuis 2 ans, je n’ai plus besoin de ce « Cœur d’Acier », il ne m’est plus nécessaire car j’ai trouvé, créé un « Cœur-Amour » 4️⃣.

Ainsi, je peux encore avoir cette image de « blessé ». Oui, je peux être touché par tout ce qui se passe dans le monde aussi bien extérieur qu’intérieur. Même si je suis blessé, touché, j’ai choisi que ceci ne m’affecte pas, ne m’affecte plus dans mon Cœur. Je ne dis pas que c’est facile, je ne dis pas que, comment dire, je ne suis pas « testé ». Cependant, je sais qu’il y un lieu dans lequel seul l’AMOUR existe.

Ai-je blessé ? Oui, je reconnais que j’ai blessé, parfois consciemment, souvent inconsciemment. J’ai constaté que,  souvent, j’ai blessé parce que quelqu’un m’a blessé initialement. C’est un peu comme une réaction instinctive presque primitive d’une sorte de réflexe d’autodéfense, d’une protection. En fait, cette protection n’est qu’une façade, qu’un voile, qu’une illusion. Ma réaction a provoqué d’autres blessures qui elles-mêmes ont engendré d’autres blessures, un peu comme une spirale presque sans fin. Je ne dis pas qu’il est nécessaire de se laisser faire, peut-être, dit de manière simpliste, se respecter et se faire respecter en utilisant des mots bienveillants, des mots justes, des mots idéaux par rapport à la situation. Je sais que ce n’est pas « facile », « simple » car l’ego a tendance à « jouer » sur cette dualité « fais-moi du mal, je te fais du mal » et même parfois « fais-moi du bien, je te fais du bien ». Tout en sachant que cette notion de « bien » et de « mal » est toute relative.

Quid de ma « vulnérabilité spirituelle » ? Oui, je sais que le Corps peut être blessé, meurtri. Est-ce que l’Âme, la Conscience Supérieure peut l’être ? Oh, je sais que certain.e.s pourraient me parler des 5 blessures de l’Âme. Ce n’est pas mon propos ici, j’ai toujours « soutenu » que ces 5 blessures étaient celles de l’ego et non de l’Âme. J’ai toujours déclaré que l’Âme ne pouvait être blessée.

Eh bien ma « vulnérabilité spirituelle » m’amène à « remettre en cause » le fait que l’Âme ne peut être blessée. Oh bien sûr, ce n’est pas une blessure physique, ce n’est pas non plus une blessure psychologique, ce serait plutôt une blessure « énergétique », « vibratoire », « fréquentielle ». Comme si l’Âme se « corrompait » avec un « signal » qui n’est pas le « sien ».

Comment vulgariser ce qui me vient ? J’imagine une onde, une fréquence idéale, peu importe son niveau, son amplitude, sa forme. Cette fréquence, elle est ici et représente, comment dire, quelque « chose » de sacré, d’infini, de Divin. Et puis, lors d’une incarnation ou d’une autre, cette fréquence est « perturbée » par un autre signal dont l’origine est « inconnue », « inattendue ». C’est un peu comme si j’étais une mer calme, limpide et, qu’à un moment, un caillou tombe dans cette mer et génère des ondes « parasites » venant « perturber » cette quiétude. Et même si les ondes « parasites » semblent disparaître après un certain temps, même si la mer semble avoir retrouvé son calme, sa limpidité, sa quiétude, il reste, malgré tout, quelque chose de « caché » comme un trouble invisible.

C’est l’esprit car ce n’est pas « évident » pour moi de l’exprimer avec des mots qui sont, par essence, limitatifs.

Ainsi, à ce stade de ma Vie, je suis « troublé » comme cette mer. Je sais qu’il y a quelque chose que je transporte à travers mon Âme, ma Conscience Supérieure. Je sais, via mon Frère Léon que je remercie, qu’il y a des Maîtres Ascensionnés qui sont « encore » troublés par leur(s) expérience(s) dans ce Plan Terrestre. Comme s’il y avait « encore » un ego. Certain.e.s me diront que cet ego est un ego spirituel. Je n’en suis pas convaincu. Je ne sais pas l’exprimer, je dirai que c’est ce « caillou » ayant laissé des « traces » invisibles dans la « relative » quiétude de l’Âme, de la Conscience Supérieure.

Ainsi, j’entends la question « Michaël, est-il possible de rétablir cette quiétude et faire disparaître cette vulnérabilité ? ». Je n’ai pas la réponse à cette question. Pour faire un trait d’humour, je ne suis pas « connecté » avec les « instances supérieures ». Dit d’une autre façon, je dirai que c’est une nouvelle expérience à vivre aussi pour l’Âme, pour la Conscience Supérieure.

Au-delà de ce que je « pensais » être « certain », je marque mon « incertitude ». Cependant, dans cette « incertitude », et ceci peut paraître paradoxal, je ne perds pas ma FOI. Pendant que j’écrivais ce texte, j’ai fait quelques recherches pour déterminer si d’autres personnes ont déjà parlé de leur « vulnérabilité spirituelle ». À vrai dire, je n’ai pas trouvé de témoignages explicites. En même temps, dans mes pérégrinations, j’ai été amené vers le Père Bernard-Marie Geffroy comme d’autres m’avaient amené vers le Prêtre Pierre-Teilhard de Chardin

Le Père Bernard-Marie Geffroy est un curé de l’Église de la rue Saint-Denis à Paris. Il fait « partie » de l’ordre des trinitaires (fondé en 1194) luttant contre tout ce qui enferme l’homme et l’entrave dans sa croissance humaine et spirituelle. Il a également été aumônier dans un hôpital et dans une prison psychiatrique. Et voici ce qui m’a donné des frisons à la lecture de cette phrase : « Je pars de la foi de la personne, de sa confiance et de sa capacité à exprimer et à aller visiter ses blessures pour pouvoir y mettre l’action de l’Esprit Saint dans l’ouverture du Cœur ». Que dire ? Merci !.

Et ce n’est pas tout, il dit aussi « On peut penser que Dieu agit par miracle. Mais selon un adage jésuite : ‘Pas sans Dieu, pas sans moi, pas sans l’autre’. On peut compter sur Dieu à condition de vouloir avancer, désirer guérir. Et de faire confiance à l’autre ». Et si toi, Âmie Lectrice, Âmi Lecteur, tu me lis depuis quelques temps, ceci me ramène au texte, co-écrit avec mon Frère Léon, intitulé « La Formule Magique ou la JOIE (re)trouvée » 5️⃣.

Ainsi quelles que soient les prières, les intentions, les invocations, les injonctions, le « principal » est d’avoir confiance dans l’autre. L’autre, dans ma compréhension, c’est aussi bien Moi-M’Aime, mon Âme, ma Conscience Supérieure que les autres Âmes, les autres Consciences Supérieures, les Êtres de Lumière même Dieu (peu importe le nom).

Alors, oui, je sais que je suis vulnérable et, en même temps, je sais que comme le dit Père Bernard-Marie Geffroy : « Cette histoire est sacrée, elle devient de plus en plus sacrée parce qu’elle est prise en compte, parce qu’elle est acceptée, parce qu’elle est ouverte à l’autre et à l’Autre ».

Je termine ce texte en reprenant cette phrase à ma « façon ». Mon Histoire est Sacrée, Divine, Infinie. Elle devient, elle EST de plus en plus Sacrée, Divine, Infinie parce que JE ME PRENDS en compte, parce que JE SUIS pris en compte, parce que JE SUIS ACCEPTÉ, parce que JE SUIS OUVERT à l’autre et l’AUTRE. Même si je ressens (j’avais écrit « ressence ») ma vulnérabilité spirituelle, JE SAIS qu’elle fait partie de MOI et qu’elle est aussi Sacrée, Infinie, Divine dans mon CŒUR-AMOUR.

(Michaël « Shichea » RENARD (20240118-1))

(Art Numérique : Bing Creator suivant mes directives)

(Musique lors de l’écriture : Le Silence de mes Mots)

1️⃣ : voir le texte « Kintsugi »

2️⃣ : voir le texte « L’Éloge Spirituel de mon Imperfection »

3️⃣ : voir le texte « Amaryllis »

4️⃣ :  voir le texte « Tout petit, la Planète » avec comme sous-titre « Cœur-Amour »

5️⃣ :  disponible en téléchargement sur ce groupe ou sur mon site « Mon Essence Spirituelle »

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