Oculus Anima Index

Non, ce n’est pas le début d’une formule magique et encore moins la référence d’un casque à réalité virtuelle. Je donne un indice : « Jacques Martin ». Oui, je sais, c’est ancien et donc, pour les plus anciens, la chanson : « Par le petit bout de la lorgnette, on y voit bien mieux que par le gros bout » dans l’émission satirique « Le Petit Rapporteur » devrait ramener quelques souvenirs.

Cette chanson est bien écrite avec du bon sens. La lorgnette, dans ce cas, n’est pas la paire de lunettes utilisée généralement au théâtre, c’est plus, dans le sens, d’une longue-vue, instrument d’optique rétractable, certes petite, mais une longue-vue quand même. Ainsi, en regardant par le petit bout de la lorgnette on y voit bien mieux que par le gros bout.

Oui Mais ! Il y une expression, datant du 19e siècle, disant que « Regarder par le petit bout de la lorgnette » ou « Voir par le petit bout de la lorgnette », c’est ne voir des choses d’une petite partie dont on exagère l’importance. C’est aussi négliger l’ensemble d’une partie, avoir une vue étriquée voire même un esprit étroit.

Pour moi, le sens de cette expression est clair même s’il semble interpellant voire absurde pour d’autres. « Voir par le petit bout » semblerait indiquer que la lorgnette est tenue à l’envers. En d’autres termes, avec le gros bout devant l’œil. Ainsi, la vision étant réalisée, vers la partie de ce que l’on souhaite regarder, par le petit bout. Que nenni ! En regardant par le petit bout, c’est bien du bon usage qui en est fait.

Mais alors pourquoi cette expression signifie-t-elle avoir une vue étriquée ou un esprit étroit. En fait, si je fais un mauvais usage de la lorgnette pour regarder un objet relativement proche de moi, je ne verrai qu’une toute petite partie. Cette petite partie sera démesurément grossie et je ne verrais que des détails. Ainsi, sa vue d’ensemble m’échappe car je suis trop proche. Je verrai donc mieux si je regarde des éléments éloignés.

J’entends la question « Mais Michaël, c’est quoi le rapport entre la lorgnette et le titre de ce texte ». Un premier rapport c’est la « rondeur » de chaque élément. Les bouts de la lorgnette sont ronds, l’oculus aussi. Un oculus est une ouverture généralement ronde dans un mur ou dans une voûte. Sans surprise, ce terme vient du latin signifiant « œil ». Et qu’utilise-t-on pour regarder à travers une lorgnette, la vue, donc les yeux.

Tout le monde a déjà vu, au moins, une fois dans sa vie, un oculus. Dans certaines maisons, il est appelé aussi « œil-de-bœuf ». Oui, mais moi, je ne vais pas parler de ces oculi, c’est celui que je trouve dans les lieux sacrés. Dans ces lieux sacrés, ils s’appellent « rosace ». Et c’est ici que ceci devient intéressant.

Les rosaces indépendamment de leur agencement et de leur beauté amènent de la lumière dans les dits lieux sacrés. En même temps, dans certaines lieux sacrés romans, il y a, dans le mur de certains chevets, des petits orifices permettant de laisser un trait de lumière. Ainsi, à quoi pouvait bien servir ces ouvertures, ces oculi.

En architecture religieuse, le chevet désigne généralement l’extrémité du chœur d’une église derrière le maître-autel et le sanctuaire de l’église. Comme ces édifices sont en forme de croix, le chevet correspond à la partie de la croix sur laquelle le Christ crucifié posa sa tête. Très intéressant pour la suite de ce texte. Et ce qui est aussi intéressant, c’est que le mot « chevet » vient du latin « capitium ». Il représente l’ouverture supérieure de la tunique pour passer la tête. Ce mot est dérivé de « caput » (avec un ‘c’ pas un ‘k’) signifiant « tête ».

La position de ces oculi me ramène à la situation « solaire » de ces lieux sacrés. Au début du Moyen âge, ils sont construits par rapport à l’Orient. Ainsi, l’oculus est construit en relation avec le Soleil. Il permettait à la lumière d’arriver de manière précise à certaines dates de l’année.

Voici, j’ai terminé pour la partie que je nommerai « culturelle ».

Est-ce que moi en tant qu’Être Humain, je possède, sans le savoir, un ou plusieurs oculi. Une réponse rapide serait que ces oculi sont mes yeux. Oui, effectivement, ceci représente une des parties physiques de mon Être. En même temps, n’ai-je pas un oculus « caché » dont certain.e.s doutent de son existence ? Une petite idée ?

Je ne fais pas durer le suspense plus longtemps, je parle du Troisième Œil. Oui ! Oui ! Celui que l’on appelle aussi « Œil Intérieur » ou « Œil de l’Âme ». Ce Troisième Œil qui est associé à l’intuition, à la clairvoyance, à la clarté mentale, à la vision intérieure, à la perception subtile, à l’ouverture spirituelle, à la connexion avec le monde spirituel et les royaumes « supérieurs » et que sais-je d’autres encore. Ah si, je garde le « meilleur » pour la fin, il est aussi associé à la Conscience Supérieure (Merci « Shichea »).

Ne me demandez pas comment l’ouverture de ce Troisième Œil se fait, j’en suis bien incapable de répondre. Par contre, je sais que s’il est ouvert, il y a différents signes qui se manifestent comme l’intuition accrue, une plus grande sensibilité aux énergies subtiles, des visions intérieures, des rêves plus lucides, une clarté mentale et une perception accrue de la réalité. Donc si toi, Âmie Lectrice, Âmi Lecteur, tu as ces signes, c’est que probablement le Troisième Œil est « ouvert ». Pour les autres, pas d’angoisses, pas de paniques, pas de stress, ce n’est pas parce que le Troisième Œil n’est pas « ouvert » que l’on n’est pas « ouvert » à sa Propre Essence Spirituelle.

Et maintenant, je reviens à la lorgnette. Le Troisième Œil est lié à la Glande Pinéale. Cette glande est située au fond de notre cerveau. Même si elle ne reçoit pas de « lumière visible », je peux dire qu’elle reçoit de la « Lumière Invisible » (avec un « L » majuscule). Quelque part, le petit bout de la lorgnette est le Troisième Oeil et le gros bout de la lorgnette est la Glande Pinéale. Dans son « Traité de l’Homme », René Descartes, qui serait une de mes incarnations sans que j’en aie la « preuve », en faisait le Siège de l’Âme.

En même temps, pour ce Troisième Œil, n’y a-t-il pas une autre glande qui entre, si je peux m’exprimer ainsi, dans la danse. Je lis qu’il y aussi la Glande Pituitaire. Cette glande est située à la base du cerveau et est relié à l’hypothalamus. À nouveau, je ne vais pas faire un cours de biologie, ce n’est pas dans mes capacités.

Cependant, se pourrait-il que le Troisième Œil soit « relié » d’une façon ou d’une autre à ces deux glandes : la Pinéale et la Pituitaire. En d’autres termes mots, se peut-il que le petit bout de la lorgnette amène, achemine, véhicule de la Lumière à ces glandes ? Une seule entrée, plusieurs destinations.

J’ai déjà entendu que certaines personnes très ouvertes à la Spiritualité ressentait des douleurs « communicantes » entre le Troisième Œil et ces glandes. Et que si l’énergie, la Lumière est trop forte, elles risquaient des « dégâts » si pas physiques, des « dégâts » psychologiques. Une trop grande ouverture, trop rapide de ce Troisième Œil pourrait amener à ce que d’aucun.e.s appellent la Folie.

Mais moi ce qui m’intéresse au-delà de recevoir de la Lumière, c’est aussi d’en transmettre. Pourquoi voudrais-je recevoir de la Lumière si c’est uniquement par la garder pour moi ? Si je reçois de la Lumière, je la transfère aussi sans pertes d’énergie, sans en ponctionner une partie. Je la restitue comme elle m’a été offerte, partagée. En fait, c’est comme la Vie 1️⃣, la Lumière me traverse sans perdre de son Essence.

C’est un peu comme si la lorgnette fonctionnait dans un mode bidirectionnel. Ainsi, au lieu d’occulter mon « Oculus », je l’ouvre dans son Intégralité pour laisser circuler la Lumière à travers chacun.e d’entre nous. C’est ce que j’appelle un « Oculus Spirituel ». Kesako ?

Mon Oculus Spirituel représente, pour moi, un portail vers une dimension intangible. Ce mot « intangible » qui provient du latin « intangibilis » signifiant ce « que l’on ne peut pas toucher ». J’imagine un « Œil Divin » comme une sorte de lentille (référence à la lorgnette) transcendante qui « scrute » les Corps et les Âmes. Dans cette « scrutation », il « capture » les reflets éthérés de l’Essence Humaine.

Mon Oculus Spirituel n’est ni un bidule, ni une machine, ni un artefact, simplement une Porte Intérieure s’ouvrant vers l’Infini de ma Propre Conscience 2️⃣. Il réside au-delà des limites de ma perception ordinaire, là où les pensées virevoltent dans le ciel étoilé et où les rêves se métamorphosent en constellations d’idées.

C’est dans un état « méditatif » que j’ai ressenti la « pulsation » de cet Oculus, une présence silencieuse se tenant au seuil de mon monde intérieur voire de mes mondes intérieurs. À travers lui, j’ai contemplé le miroir éthéré de ma Propre Existence, où chaque battement de Cœur, chaque respiration, chaque pensée, chaque émotion, chaque ressenti se manifeste en éclats de Lumière.

Mon Oculus Spirituel, c’est le regard que je porte sur moi-même lorsque je dépasse, je saute, je transcende les barrières de mon quotidien. C’est le miroir de mon Âme qui reflète l’Infini de notre Être Intérieur. Dans ses reflets, je trouve, je vois, je ressens des fragments de sagesse, des échos d’une connaissance dépassant les frontières de mon espace et de mon temps.

C’est comme un voyage sans fin, comme une exploration intérieure où je découvre que chaque pensée est une étoile, chaque émotion une galaxie. Mon Oculus Spirituel est une invitation à plonger dans les profondeurs de mon Être, à explorer les constellations de mes aspirations et à naviguer à travers les nébuleuses de mes peurs résiduelles.

Dans ce qui semble être une quête, il m’est essentiel de me rappeler que Mon Oculus Spirituel n’est ni une destination, ni un chemin 3️⃣, simplement un État d’Être. Il n’offre pas de réponses toutes faites. C’est un voyage sans fin vers la découverte de MOI-M’AIME.

Ainsi mon Oculus Spirituel est aussi bien une porte vers mon Infini Intérieur qu’une fenêtre vers mon Infini Extérieur. Ainsi, alors que je contemple les mystères de mon Être, à travers une lorgnette, je réalise ma Vie n’est pas dans la conquête de territoires inconnus mais bien dans l’exploration constante de ma Propre Conscience.

Et comme le faisait, si bien, dire Antoine de Saint-Exupery, au renard, dans « Le Petit Prince » : « Adieu. Voici mon secret. Il est très simple : on ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux ».

(Michaël « Shichea » RENARD (20240115-1))

(Art Numérique : Bing Creator suivant mes directives)

(Musique lors de l’écriture : Le Silence)

1️⃣ : voir le texte « S.O.S. »

2️⃣ : et 3️⃣ : voir le texte « La Totalité de mon Être »

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