Ne la laisse pas tomber …

D’une certaine façon, ce texte fait « suite » au texte « Merci Alda » publié récemment, très récemment. Ce texte parlait de la sensibilité qu’elle soit aussi bien féminine que masculine.

Dans le texte « Où est Charlie ? Oups ! Où est la Conscience ? », attention enchaînement de textes, et à propos de chaînes, il en sera probablement question dans le présent texte, j’avais écrit : « Dans le texte ‘Ma Singularité ou L’Horizon de mes Événements’, je reprenais une célèbre citation de la série télévisée ‘Le prisonnier’ : ‘Je ne suis pas un numéro, JE SUIS UN HOMME LIBRE’. Liberté ! Liberté Chérie ! Cette Liberté qui me rappelle la chanson qui m’est venue ce matin : ‘Femme Libérée’. Cette chanson (décidément, depuis quelques textes, les messages sont des chansons) dit : ‘Ne la laisse pas tomber – Elle est si fragile – Être une Femme libérée tu sais c’est pas si facile’. Je peux grâce à ce message, écrire : ‘Ne la laisse pas tomber – Elle est si fragile – Être une Conscience libérée tu sais c’est pas si facile’ ».

Comme je l’indiquais, c’était, à mon sens, pour avoir une Conscience Libérée. Or, il semble que ce n’était pas que ceci. En effet, la chanson me revient, de temps en temps, le matin comme une ritournelle, comme quelque chose ou quelqu’un.e ou quelques un.e.s « encore » à libérer. Est-ce qu’il y a quelque chose d’autre à libérer ? Y a-t-il des chaînes à briser ?

Sûrement, j’ai « encore » des blocages qu’ils soient physiques, émotionnels, relationnels, sociétaux. En même temps, même si je suis libre « dans ma tête », « dans mon Cœur », « dans mon Âme », je ne le suis pas dans la Vie de tous les jours.

Oui, je sais ce que certain.e.s pourraient me répondre : « La Liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres ». Cela voudrait-il dire comme je l’ai développé en mai 2022 dans un texte reprenant la célèbre phrase de Jean-Paul Sartre « Huis Clos » que « L’enfer, c’est les autres » ? Non, bien sûr que non.

Je préfère la phrase du philosophe Christian Godin dans son livre « Au fil de la philosophie », publié en 1999, exprimée de manière forte en ces termes : « Une détestable formule prise comme une vérité indiscutable : ‘La Liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres’. Formule exécrable en ce qu’elle place la Liberté dans une logique de la concurrence alors que la Liberté ne peut Être véritablement comprise que dans une logique de la solidarité ».

Oui Mais ! La chanson, elle dit ceci : « Ne la laisse pas tomber – Elle est si fragile – Être une Femme libérée tu sais c’est pas si facile ». Pourquoi cette chanson revient-elle régulièrement ? Qui est cette Femme libérée qui est, en même temps, fragile ? Est-ce une Femme de ma famille ? Est-ce une Femme de mon entourage qu’il soit proche ou lointain ? Ce n’est pas facile pour moi de répondre à ces questions.

J’imagine un instant dire aux femmes de mon entourage : « Tu sais, depuis quelques temps, j’ai une chanson, en tête, qui revient régulièrement le matin. Je ne sais pas quoi en faire car je ne sais pas si c’est à toi qu’elle est adressée ». « Ah ! Eh bien, quel est le titre de cette chanson ? ». « Tu sais ce n’est pas évident pour moi car ceci me semble relever de l’intime et ceci pourrait peut-Être te choquer, t’offusquer voire te fâcher ». « Michaël ! Si tu ne me donnes pas le titre ou le refrain je ne sais pas faire grand-chose pour toi ». « Bon OK ! Je me lance. La chanson, c’est Femme Libérée de Cookie Dingler ».

À ce « stade » de l’échange, deux possibilités se présentent, la chanson est connue ou elle ne l’est pas. En fait, ceci ne changera pas grand-chose car je vais, quand même, répéter, à un moment, le refrain « Ne la laisse pas tomber – Elle est si fragile – Être une Femme libérée tu sais c’est pas si facile ». À nouveau, la « toile d’araignée », si je peux m’exprimer ainsi, va commencer à se créer. J’imagine différentes réponses. « Bien sûr que je suis une Femme libérée ! Non mais ! » ou « Quoi, tu penses que je suis fragile ! Non mais ! » ou « Bien sûr que c’est facile d’Être une Femme libérée ! Non mais ! » ou « Tu me prends pour qui, pour une Femme fragile ! Non mais ! ».

Petit aparté culturel. L’expression « Non mais ! », que j’ai déjà utilisée dans d’autres textes, représente une expression de mécontentement, une formule de réprobation, de désaccord. Cette expression n’est pas récente, elle remonte, d’après les sources que j’ai trouvées, au « Journal de Nénesse » paru en 1911 sous la plume de Nonce CASANOVA. À propos de Femme libérée, ce « Casanova » en a peut-Être rencontré comme le fameux Giacomo Casanova au 18e siècle à Venise. Le « Journal de Nénesse » est un journal écrit en argot. Mais ce n’est pas pour ceci que mes pérégrinations m’amènent vers cet auteur.

Cet auteur a écrit un livre intitulé « Messaline ». Messaline est l’épouse de l’empereur Claude. Elle a été rendue « célèbre » par les poésies satiriques de Juvénal (Poète Romain) car elle était reconnue comme « nymphomane ». Cette Femme, fatiguée des hommes mais non pas rassasiée, était en proie à une lassitude dans une Rome décadente. « Hop po pop ! Je n’étais pas dit que les femmes libérées étaient des messalines. Non Mais ! ».

En regardant les publications de cet auteur, il a publié « La Libertine » offrant aux yeux des lecteurs les frasques de la superbe Zia, Femme libérée de tout, des convenances, de la morale, de son humanité, qui, adorée en déesse par deux hommes, deux amis, les mènera l’un et l’autre à leur perte. « Non Mais ! ». Puis, j’arrive sur « Phryné ». Personne inconnue chez moi comme beaucoup d’autres. Phryné, de son vrai nom Mnésareté signifiant « celle qui se souvient de la vertu », est une hétaïre grecque du 4e siècle avec JC. Et comme je ne sais pas ce qu’est une hétaïre, il est dit que,  en Grèce antique, c’était une Femme éduquée et de haut niveau social qui offrait compagnie, services sexuels, souvent de manière non ponctuelle. Dit d’une autre façon, elle s’apparente à une courtisane ou, pour notre monde actuel, à une « escort-girl ». « Oui, je sais ! Non mais ! ».

Bon, il semble que ce ne soit pas la « bonne » piste pour trouver cette « Femme Libérée ». Mais, au fait, depuis l’écriture de ce texte, c’est quoi une « Femme Libérée ». Moi qui suis né au début des années 1960, j’ai entendu la création dans les 1970 du mouvement féministe. À cette époque, « Être une Femme libérée » signifiait, généralement, revendiquer l’égalité des droits entre les sexes, l’autonomie et la Liberté de choix pour les femmes dans divers domaines de la vie comme le travail, la famille, la sexualité. Ne plus également être sous un joug patriarcal qui décidait tout pour les femmes de la famille (même si ce joug, parfois cette dictature, est encore présent dans certains pays).

« Être une Femme libérée » permet l’émancipation des femmes et c’est une très belle évolution dans une société majoritairement patriarcale. Cette émancipation permet la poursuite de l’éducation, l’indépendance financière, la participation active à la vie professionnelle, la Liberté de prendre des décisions concernant sa vie personnelle, familiale et reproductive, ainsi que la remise en question des normes sociales et des stéréotypes de genre. Et je vais plus loin dans mon écriture, c’est aussi, malheureusement, une lutte contre le sexisme, le harcèlement sexuel et d’autres formes de discrimination basées sur le genre. Pourtant, c’est aussi un appel à la justice sociale et à la reconnaissance des droits fondamentaux de toutes les femmes, indépendamment de leur origine, de leur statut socio-économique ou de leur orientation.

Pour ma part, « Être une Femme libérée » évoque une vision « complexe » et « multidimensionnelle » de la Féminité qui va bien au-delà des idées conventionnelles de Liberté. « Être une Femme libérée » n’est pas simplement une question d’émancipation sociale mais aussi une quête profonde de la véritable essence de soi-même. C’est un voyage tant spirituel qu’intellectuel qui amène à explorer les différentes « couches » de l’identité féminine, à remettre en question les normes établies et à rechercher la Liberté dans toutes ses formes.

Historiquement, les femmes ont été confinées à des rôles définis par la société, souvent limitées aux sphères domestiques et aux responsabilités familiales. J’en sais quelque chose puisque ma sœur aînée avait été « programmée » pour être une « bonne femme » sachant tenir un foyer. L’émancipation sociale, car c’est bien de ceci qu’il s’agit aussi, est un aspect crucial de la libération féminine. Elle permet aux femmes de réaliser leur potentiel et de contribuer activement à la société tout en exerçant leur autonomie.

« Être une Femme libérée » va, bien, au-delà des frontières de la société pour atteindre les profondeurs de l’Être. Ceci implique une quête d’indépendance émotionnelle, la capacité de définir sa propre valeur et d’échapper aux attentes et aux normes sociales, idéologiques ou religieuses dictant souvent le comportement féminin. L’indépendance émotionnelle est la Liberté d’exprimer ses émotions sans craindre d’être jugée, la capacité de définir ses propres relations et de choisir des partenariats basés sur l’égalité et le respect mutuel. « Être une Femme libérée » implique de briser des chaînes et de reconnaître la richesse des différences individuelles. Ce texte est aussi un plaidoyer pour l’autonomie émotionnelle où chaque Femme a le droit de définir sa propre trajectoire indépendamment des attentes extérieures.

Il y aussi le « sujet qui fâche », chez les mâles dominants, c’est l’autonomie corporelle. Ceci va, bien, au-delà du simple droit de disposer de son propre corps bien que ceci soit fondamental, que dis-je, essentiel. « Être une Femme libérée » signifie aussi défier les normes esthétiques imposées par la société et reconnaître la beauté, la valeur intrinsèque de chaque corps féminin indépendamment de sa taille, de sa forme ou de son apparence. Ceci implique aussi de briser les tabous entourant la sexualité féminine. Trop souvent, la sexualité des femmes est jugée et réprimée, créant un climat de honte et de stigmatisation. « Être une Femme libérée » signifie revendiquer la pleine propriété de sa sexualité, de son plaisir et de son intimité, et ainsi rejeter les normes cherchant à contrôler et à limiter cette dimension fondamentale de l’expérience féminine, de l’Expérience Humaine (Merci Pierre-Teilhard).

« Être une Femme libérée », c’est aussi une recherche intérieure profonde. Ceci implique d’explorer, d’intégrer les différentes facettes de son Être, d’accepter ses forces et ses vulnérabilités et de dépasser les barrières mentales qui peuvent entraver la Liberté intérieure. La réconciliation intérieure est un processus continu de croissance personnelle et d’acceptation de Soi. Ceci signifie aussi la déconstruction des schémas de pensées hérités, des croyances (forcément) limitantes et des préjugés intériorisés. « Être une Femme libérée » exige un regard « critique » sur soi-même et sur la manière dont les normes sociales ont influencé la perception de la Féminité. C’est une invitation à se libérer des chaînes invisibles de l’autocensure et à embrasser pleinement son Authenticité.

En fin de compte, « Être une Femme libérée » est une quête d’équilibre. C’est la recherche d’un équilibre délicat entre l’émancipation sociale, l’indépendance émotionnelle, l’autonomie corporelle et la réconciliation intérieure. C’est la reconnaissance que la véritable Liberté ne peut être réalisée que lorsque toutes ces dimensions sont prises en compte de manière globale, holistique.

L’équilibre entre la vie personnelle, professionnelle, sociétale est, à mon sens, un élément crucial. Trop souvent, les femmes sont confrontées à des choix difficiles entre carrière et famille. La société impose des attentes contradictoires. « Être une Femme libérée » signifie remettre en question ces attentes, créer des espaces pour l’équilibre et reconnaître la valeur de toutes les facettes de la vie d’une Femme.

Bon, avec tout ceci, je ne sais toujours pas à qui s’adresse cette chanson. J’ai bien quelques pistes et, en même temps, est-ce à moi de faire naître cette « réalité » qui n’est que la perception de cette chanson. Peut-être que quelques lectrices, quelques lecteurs percevront ce message qui leur parle. Pour d’autres, ce sera plus tard ou pas du tout.

Ainsi avec l’écriture de ce texte, je demande, à ma Conscience Supérieure, d’être libéré de cette ritournelle. Merci.

(Michaël « Shichea » RENARD (20231228-1))

(Art Numérique : Bing Creator suivant mes directives)

(Musique lors de l’écriture : Gorlami – 2023 – Between Two Worlds)

P.S. : À un moment dans l’écriture de ce texte, j’ai aussi entendu « Et Toi, Michaël, es-tu un Homme Libéré ? ».

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