Est-ce que la Paix est l’absence de guerre ?

En voici une « belle » question. La question de la Paix émerge comme une étoile solitaire dans la galaxie tumultueuse des agitations mondiales. Est-ce que la Paix, cette douce allégresse que les poètes ont « chantée » (j’invite à lire « Chanson pour la Paix » de Louis Aragon), que les sages (Sénèque, Marc Aurèle, Aristote, …) ont contemplée, n’est rien de plus qu’un intervalle éphémère entre les déchirements, les séparations de la guerre. Ou bien, peut-être, se cache-t-elle dans les recoins inexplorés de l’Âme humaine, attendant d’être révélée dans toute sa splendeur tel un secret bien gardé ? (voir le texte « Secrétaire » avec comme sous-titre « Secret Taire »).

L’Histoire, cette épopée de triomphes et de tragédies, de splendeurs et de décadences, de grandeurs et de défaites, semble, souvent, écrire la Paix comme une simple parenthèse, comme un espace entre deux mots, comme un souffle saccadé, comme une pause nécessaire entre les chapitres sombres de la guerre. Les traités signés, les armes mises au repos, les blessures pansées, le souvenir des morts laissent, derrière eux, un calme tendu, un fil tenu prêt à se briser à la moindre provocation. Mais est-ce là la véritable Essence de la Paix, une absence de conflit extérieur ou bien y a-t-il une dimension plus profonde à explorer ? J’invite à me suivre dans mon voyage d’écriture telle la Colombe volant dans le ciel.

La vision conventionnelle de la Paix s’articule autour de l’idée que l’absence de guerre est sa définition intrinsèque. Cependant, il est impératif, à mon sens, de se demander si cette conception ne serait pas trop réductrice, ne révélant qu’une facette minuscule d’une réalité infiniment plus vaste. La guerre n’est-elle pas une tempête et la Paix un refuge intérieur ?

Pour y « répondre », je reprends l’image de la tempête. J’imagine que la guerre est une tempête immense, féroce, dévoratrice, destructrice déchirant le ciel de l’HUmanité avec ses éclairs dévastateurs, ses pluies diluviennes, ses grondements assourdissants. Dans ce tourbillon de destruction, la Paix m’est souvent perçue comme l’opposé naturel. Le calme succédant à la tempête est une période de répit où les Êtres meurtris peuvent panser leurs plaies.

Cependant, pour saisir la véritable essence de la Paix, peut-être devrais-je dépasser cette analogie météorologique. La Paix ne serait pas, simplement, l’accalmie, entre deux tempêtes, mais plutôt un sanctuaire intérieur, un refuge inviolable au Cœur même de la tourmente. Elle ne serait pas l’absence passive de conflits mais une force active, résiliente capable de prospérer même dans les conditions les plus hostiles.

Cette perspective m’amène à explorer la Paix non pas comme une « simple » réaction à la guerre mais comme une « entité » indépendante, définie par ses propres qualités. Elle réside dans la capacité de l’Être à trouver l’équilibre, à ériger un phare intérieur éclairant même les coins les plus sombres. La Paix, loin d’être une étendue déserte entre les champs de bataille, est une oasis florissante au milieu du désert aride de certaines existences.

Je sais que le plan terrestre est un monde de dualités, qui dit dualité dit aussi, quelque part, duel. Qui dit duel, dit des oppositions, des contraires même des jugements. Ainsi, si j’envisage la Paix comme une danse des contraires, une symphonie où la mélodie ne naît pas seulement de l’absence de dissonances mais de l’équilibre subtil entre les notes discordantes et les accords harmonieux (j’en avais déjà parlé dans les textes « J.A.Z.Z. » et « Dieu aime-t-il le Jazz ? »)

La guerre, avec son cortège de malheur et de souffrance, peut être vue comme la disharmonie extrême, le chaos secouant la trame délicate de la Vie. Mais plutôt que de considérer la Paix comme une simple résolution de cette dissonance, j’imagine la création d’une nouvelle harmonie, une mélodie qui émerge des cendres de la discorde.

Au-delà de l’aspect temporel et géographique (c’est peu de le dire, vu les conflits dans notre monde actuel, voir le texte « Est-ce que ce monde est sérieux ? »), il existe une alchimie transformant la colère en acceptation, la haine en empathie, la peur en Amour.

Si la Paix n’est pas, simplement, l’absence de guerre, se pose la question « Où puis-je trouver cette Paix ? ». La réponse, en tout cas, ma réponse réside dans ma quête intérieure, une exploration profonde de mon Âme humaine, la Connexion avec ma Conscience Supérieure. Comment le monde extérieur peut-il être en Paix si moi-même je ne connais pas ma Paix ?

Ma paix, c’est un joyau précieux dans mon Être. Il ne peut être trouvé dans les empires conquis ni dans les trésors accumulés uniquement dans ma propre Existence. La Paix Véritable, semblable à un trésor enfoui, demande à être déterrée à travers non seulement l’acceptation de Soi mais également par le don de Soi. La Paix Véritable, Authentique ne peut être confinée à des territoires spécifiques ou à des époques déterminées. Elle est Uni-Vers-Elle, Éternelle, c’est une force qui lie tous les Êtres à travers tous les âges.

Le dépassement des conflits extérieurs devient alors un moyen d’exprimer la Paix intérieure. C’est un acte de courage qui nécessite non seulement la résolution des différends entre nations mais également la résolution des conflits internes qui, sans le savoir, alimentent les tensions mondiales. La résolution de ces mêmes tensions mondiales, au-delà de ma propre frontière, n’est pas une idée abstraite, un peu « foldingue ». Elle se concrétise dans mes actions concrètes en embrassant la Paix comme un principe de Vie. Ceci signifie reconnaître mon HUmanité, l’HUmanité, commune, comme une, au-delà des distinctions de race, de genre, de religion, de nationalité. Ceci signifie être prêt à dialoguer au lieu de combattre, à comprendre au lieu de juger, à aimer au lieu d’apeurer, à construire des ponts au lieu de creuser des tranchées.

Pour ma part, la Paix ne peut être réduite à une simple dichotomie entre la présence et l’absence de conflits extérieurs. Au contraire, elle émerge comme une œuvre d’art, façonnée par la Patience, la Tolérance et la Compréhension. La Paix Véritable n’est pas un état passif mais une force dynamique exprimant une participation active de la part de chaque Être.

Pour terminer ce texte, j’exprime que la Nature de la Paix est une exploration tant philosophique que spirituelle, tant une aventure extérieure qu’intérieure. C’est une invitation à ressentir, à vivre la Paix, à la cultiver et à la transmettre.

Comme l’a dit si idéalement Marc Aurèle : « Qui vit en Paix avec lui-même vit en paix avec l’Univers« .

Avec JOIE, PAIX et AMOUR.

(Michaël « Shichea » RENARD (20231215-1))

(Art Numérique : Bing Creator suivant mes directives)

(Musique lors de l’écriture : Pallas – 2023 – The Messenger)

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