Est-ce que ce monde est sérieux ?

(Un Message de Paix et de FOI)

Avant d’aller plus loin dans la lecture de ce texte, je pose « un avertissement ». Les mots qui sont employés sont ici pour servir le propos. Il n’est nullement question d’être X-phobe ou X-sémite, simplement apporter un autre éclairage sur ce que m’inspire le titre de ce texte. Ce titre m’est venu de la chanson « La Corrida » de Francis Cabrel. Qui plus est, je l’ai sous-titré à la relecture avec « Un Message d’Espoir et de FOI » car ce texte va aussi parler de FOI ou plutôt de ma FOI, cet État d’Être dont j’ai souvent parlé.

Je commence avec « La Corrida », d’un côté, il y a un taureau et de l’autre, le toréador. Généralement, tout le monde sait comment le « faux combat » se termine, c’est le taureau qui meurt et le toréador est encensé pour le spectacle qu’il a donné, que dis-je, à ces afficionados.

J’imagine un instant que ce soit le toréador qui soit le vaincu, pas nécessairement mort mais « bien » encorné, qu’il ne sait plus « combattre » voire même handicapé à vie, que se passe-t-il, alors, pour le taureau ? Va-t-il être encensé ? Va-t-on lui promettre un avenir radieux pour célébrer sa victoire ? J’imagine que les personnes dans l’assistance pleureront le toréador et crieront à un « assassinat ». Pourtant le taureau s’est bien défendu, il a eu du « mérite » de survivre. Quel est le sort qui lui est réservé ?

En 2016, le « faux combat » entre le toréador Victor Barrio et le taureau Lorenzo (une demi-tonne) s’est terminé par la mort de l’homme.  Donc quand l’homme est le gagnant et que le taureau est, donc, le perdant, c’est la gloire, la victoire, les applaudissements, les honneurs pour le matador. Ce n’est pas « Le Bon, La Brute et le Truand », c’est uniquement « Le Bon » (L’Homme) et « La Brute » (L’Animal). Mais, peut-être, tout compte fait, il y a bien « Le Truand », c’est celui qui regarde et se réjouit. Le pire, c’est que quand c’est l’animal, la « brute », la « bête sanguinaire » qui est le gagnant, point de gloire, point de cris victorieux, point d’applaudissements, point d’honneur, c’est même le déshonneur pour la famille du taureau. Ainsi quand le taureau gagne, il y a une « tradition ». Drôle de tradition s’il en est, c’est que c’est la mère, la génitrice qui « subit la peine ». Elle est conduite à l’abattoir afin que la lignée du taureau s’éteigne avec elle. Au final, pour l’animal, c’est du perdant-perdant. Pourtant à la féria d’Arles, en 2022, un taureau a été gracié car il a bien combattu. Comme quoi, il y a des exceptions.

Ainsi, ceci me fait penser, et ceci peut paraître étrange, en voyant ce qui se passe dans le monde actuellement comme, notamment, avec la guerre en Ukraine pour la prise de territoire par la Russie, ou avec la guerre entre Israël et le Hamas, peut-être pour reprendre aussi des territoires comme la bande de Gaza. Je me pose la question : « Est-ce que ce monde est sérieux ? ».

Il y a des guerres dont l’on parle et celles dont on ne parle pas. Il y a des guerres pour agrandir les territoires et d’autres des guerres de religion. Car se voiler la face, c’est comme être aveugle et rentrer droit dans le mur. Rien n’est manichéen. Tout est une question d’équilibre, de nuances. Si certain.e.s veulent la victoire d’un camp et la défaite de l’autre camp, d’une certaine manière, ils entretiennent la guerre. Être partisan d’un côté pour différents motifs qu’ils soient religieux, territoriaux, pour les misères générées ou autres, c’est aussi être pour l’entretien de la guerre. Je ne dis pas ici qu’un camp est à choisir dans une guerre. Il n’y a pas un camp d’un « mal suprême » et de l’autre un camp d’un « bien suprême ». Je ne suis pas en présence d’un manichéisme voulu par certaines « élites » dirigeantes. J’exprime simplement le fait de poser des mots de paix dans ma propre Vie, pas de choisir un camp à un autre endroit du monde, qu’il soit proche et éloigné de chez moi. Comme le disait Lady Kuan Yin : « À chaque fois, qu’une énergie, qu’une personne choisira un camp, elle continuera la guerre. La guerre se poursuivra ».

Je me souviens avoir vu une émission sur la fin de l’Apartheid en Afrique du Sud. Cette émission est passée à la télévision, il y a quelques années. Les « Blancs » étaient pourchassés par les « Noirs » comme une sorte de revanche de ce qui s’est passé durant l’Apartheid. Est-ce ceci qui se passe ? Les oppressés deviennent les nouveaux oppresseurs. Je repose ma question « Est-ce que ce monde est sérieux ? ».

Dans la chanson de Francis Cabrel, il y a ce couplet : « Je les entends rire comme je râle – Je les vois danser comme je succombe – Je pensais pas qu’on puisse autant s’amuser – Autour d’une tombe ». En fait, lors de combats, lors de guerres, ce ne sont pas les militaires qui souffrent le plus, ce sont non seulement leur famille mais également, les victimes collatérales de « seigneurs et maîtres ». Quand Vladimir Poutine décide d’envahir l’Ukraine, quelle que soit sa motivation, ce n’est pas lui qui prend le risque de mourir. Quand Benyamin Netanyahou réplique avec une force de frappe gigantesque, ce n’est pas lui qui prend le risque de mourir.

« Est-ce que ce monde est sérieux ? »

En même temps, une guerre en éclipse une autre, un conflit en éclipse un autre. Au Myanmar (Birmanie), il y a des risques pour la protection des civils suite à une crise politique, humanitaire sans parler des droits de l’homme, de la femme. En Haïti, c’est la pauvreté, la violence et les épidémies, près de la moitié de la population souffre de la faim. En République Démocratique du Congo (RDC), un quart de la population a besoin d’aide à cause des épidémies graves telles que la rougeole, la fièvre jaune, le choléra et le paludisme suite à la faiblesse des infrastructures, aux contraintes d’accès aux soins. Au Sahel, le Burkina Faso, le Mali et le Niger sont les plus touchés par la violence armée et l’insécurité. En Afghanistan, avec le retour des talibans, c’est le pire endroit pour les femmes et les jeunes filles avec leur déracinement des écoles, des universités, des lieux de travail, de la société publique. Et j’en passe comme la Libye, la Syrie, le Yémen, le Sud Soudan, le Nigéria.

« Est-ce que ce monde est sérieux ? »

Pourtant, malgré tous ces nuages noirs dans le monde, je garde la foi, que dis-je, j’ai la FOI. Comme le disait Martin Luther King : « Avoir la foi, c’est monter la première marche, même quand on ne voit pas tout l’escalier ». Ce même Martin Luther King qui a crié : « I Have A Dream » (« J’ai Un Rêve »). J’ai la FOI mais je ne suis aveugle. Dit d’une autre façon, ma FOI n’est quelque chose, comment dire, « d’humain ». Ce n’est pas une FOI égotique qui m’indiquerait que je peux marcher sur l’eau, que je peux saute d’un pont et m’envoler dans les airs. La FOI, ce ne sont pas des actes inconsidérés qui mettraient en péril le véhicule terrestre qu’est le corps.

Je sais que quand je parle de ma FOI, je dis souvent que c’est un « État d’Être ». J’entends la question : « Mais Michaël ! C’est quoi cet État d’Être ? ». Comme l’expliquer avec des mots. C’est un peu comme toutes les expériences que j’ai vécues, que je vis et que je vivrai. Je sais qu’y mettre des mots est limitatif et, en même temps, c’est un de nos vecteurs de communication. J’aimerai, par exemple, mettre mon doigt sur l’emplacement du 3ème œil d’une personne et qu’elle reçoive mon « message » constitué de mots, de parfums, de visualisations, de couleurs comme une sorte de « paquet cadeau » contenant tout ce que je souhaite exprimer. Mais bon, sur le plan terrestre, ceci ne fonctionne pas comme çà. J’ai un mental, un ego qui interprète et qui, quelque part, me protège. Oui, j’ai bien écrit que « me protège » car si j’avais la capacité d’être dans le « Grand Tout » ou même ne fut-ce que le « toucher », « l’effleurer », sans mon mental, sans mon ego, je serai un « illuminé » dans le sens péjoratif du terme.

Ainsi, je vais « verbaliser » ce que représente mon « État d’Être », ma FOI. Ceci semble « obscur » et mystérieux et, pourtant, ma FOI émerge telle une lueur éthérée éclairant mon chemin avec la promesse de l’Inconnu, de l’Inattendu. Ma FOI, c’est entreprendre le voyage de l’Existence en osant gravir cette première marche dont parle Martin Luther King, même si l’escalier semble se perdre dans les ombres de l’incertitude.

L’escalier de ma Vie ne se dévoile pas dans sa totalité au regard de mon esprit (avec un petit ‘e’) limité. Il s’élève devant moi, une série de d’expériences. D’aucun.e.s remplacent ce mot par « défi », « mission », « leçon », « épreuve », je préfère le mot « expérience ». Chaque marche de mon escalier représente une étape vers la réalisation de Soi. Cette réalisation de Soi, c’est de vivre la vie que ma Conscience Supérieure a choisi de vivre. Cette réalisation de Soi ne se limite pas à la réussite sociale ou matérielle. C’est avant tout une transformation intérieure pour donner la pleine expression de son Être. En reprenant l’image de l’escalier, c’est dans l’acte de monter cette première marche que réside la véritable essence de ma FOI.

Or, cette première marche à monter est comme l’Everest à gravir quand j’étais enfant. Enfant, elle se tenait devant moi comme une montagne insurmontable et pourtant j’y suis arrivé. Ma FOI, c’est cette force intérieure qui dépasse la vision immédiate. Elle me permet de l’élever des contingences matérielles tout en sachant que cette matérialité existe dans ce plan terrestre. Ce n’est donc pas une certitude figée, une certitude inscrite dans des textes, dans des manuels. C’est plutôt un élan du Cœur qui me « pousse » à avancer malgré l’absence de « garanties absolues ». C’est une confiance dans ce qui est appelé « L’invisible », une conviction que chaque étape, même si elle reste voilée dans le brouillard de l’inconnu, me rapproche de quelque chose de plus grand. Ce « quelque chose de plus grand » n’est pas à l’extérieur de moi.

L’escalier que j’ai utilisé, comme symbole de mon chemin, de mon parcours, de ma trajectoire, suite à la citation de Martin Luther King, peut être sinueux, parsemé d’expériences, je le sais. Mais dans cette ascension, ma FOI est un guide intérieur, un navigateur sur des océans mouvementés, une boussole qui indique ma route. Elle offre un Sens à l’apparent chaos de l’Existence. Chaque expérience est une opportunité de croissance.

Ainsi ma FOI, c’est embrasser la beauté de l’inachèvement. Inachèvement, dans le sens que ma Vie est une Œuvre en perpétuelle (re)création. C’est accepter que même si je ne discerne pas encore la totalité de l’escalier, mon engagement à monter la première marche ouvre la voie à une transformation personnelle et collective. C’est ainsi que,  même dans l’obscurité, ma FOI devient une étoile guidant mon parcours, éclairant le chemin vers la Paix Intérieure et l’AMOUR.

Ma FOI, c’est un voyage intérieur visant à atteindre un état de connexion avec ma Conscience Supérieure, à développer mon potentiel et à trouver un équilibre entre les aspects physique, mental, émotionnel et spirituel de mon Être.

J’entends « Mais Michaël ! Tout ceci est bien beau mais moi comment puis-je atteindre cet État d’Être dont tu parles ? ». Je ne suis pas professeur, je ne suis pas un maître, je ne suis pas un « donneur de leçons », je ne partage que mes expériences. Je ne suis même pas « cuisinier », même si j’aime cuisiner, car je n’ai pas de recettes toutes faites. En même temps, je peux « livrer » quelques ingrédients. Ces ingrédients ne sont pas secrets, ils se trouvent partout pour toutes celles et tous ceux qui savent, non pas chercher, simplement être attentif aux messages de leur Conscience Supérieure.

Comme ingrédients, il y a la « Conscience de Soi ». Accepter mes pensées, mes émotions, mes motivations, mes comportements de manière objective et sans juge-ment. Accepter veut « simplement » dire : « Je suis que c’est ici pour une ‘raison’ idéale mais si je n’en comprends pas toujours le sens ».

Un autre ingrédient est la « Croissance Personnelle ». Comme je l’ai déjà écrit, ce n’est pas une croissance dans les biens matériels même si l’un n’empêche pas l’autre. C’est, par exemple, le développement de compétences relationnelles, la maîtrise de Soi, la résilience face aux expériences de « polarité négative », en fait, la capacité à accepter les expériences de Vie, peu importe, leur polarité.

Il y a aussi « l’Harmonie intérieure » qui consiste à trouver l’équilibre entre les différents aspects de moi-même comme le corps, l’esprit, l’âme. Pas nécessairement faire de la méditation pour de la méditation. Le jour de l’écriture de ce texte en préparant une soupe julienne puis un cake de la Joie, j’étais en « méditation cuisinière ». Je le dis de façon humoristique car il n’est nul besoin de se tordre le corps et l’esprit pour être en méditation. Tout instant de la journée invite à la méditation, à la contemplation. Ne fut-ce qu’un instant, que quelques secondes pour Être en Harmonie, pour former une UNité Harmonieuse.

Sans oublier l’aide, le service, la connexion aux autres (voir les textes « InCognito » et « Tea for Two »). Cette connexion avec les autres, avec la Nature dans son intégralité contribue au bien-être de la communauté et de l’HUmanité.

Et puis, j’ai gardé le dernier ingrédient pour la fin. Celui-ci semble le plus difficile à accepter. C’est la transcendance de l’ego. C’est dépasser l’identification exclusive à l’ego et reconnaître une « réalité » plus vaste. Je sais que ce dépassement, ce détachement peut être « complexe » car il implique de se libérer des attachements excessifs aux biens matériels, aux succès superficiels ou aux concepts limités de soi.

« Mais Michaël, tu n’as pas répondu à la question ». « Quelle question ? ». « Mais, celle-ci : Est-ce que ce monde est sérieux ? ». « Oups, j’allais oublier ».

Je prends l’image d’un bal masqué ou dans une pièce de théâtre dans lequel j’entends le rire d’un bouffon. Il rit et répond : « NaaaNaaaNaaan, ce monde n’est pas sérieux ». En fait, dans ce monde, il y a tout autant de la gravité et de la légèreté. C’est une trame complexe dans ce théâtre, dans ce monde qui est nommé « réalité ». Ainsi ce théâtre d’ombres et de Lumières, le spectacle n’est-il pas un spectacle de masques éphémères ? Peut-être, j’écris bien peut-être, que dans cette pièce réside une UNion Sacrée du sérieux et de la frivolité où chaque moment est, à la fois, une comédie Divine et une « tragédie » cosmique.

Ne suis-je pas un funambule évoluant sur le fil ténu entre le rêve et la réalité, entre l’ombre et la Lumière. Peut-être que la gravité de ce monde réside dans ma capacité à trouver de la légèreté au Cœur même de l’existence que certain.e.s disent sérieuses (j’entends qu’on ne plaisante pas avec ces choses-là). Chaque expérience est une invitation à accepter la dualité de l’Expérience Humaine (Merci Pierre-Teilhard de Chardin).

Comme je l’ai écrit dans l’introduction de ce texte, il y a un avertissement par rapport aux mots que j’écris. Ainsi, peut-être que la clé réside dans le rire Sacré, dans le fait de contempler « l’absurdité » de la vie avec un sourire complice. Dans cette perspective, la gravité du monde devient une invitation à déployer mes ailes d’HUmour et de Sagesse, à embrasser la parodie de la « réalité » et à célébrer la symphonie chaotique de l’Existence.

Chaque moment, chaque expérience est une note dans la Partition Céleste, une pièce de puzzle dans le grand jeu de la Création. Et au milieu de ce tourbillon, peut-être que la seule réponse « sérieuse » est de trouver la Grâce de sourire, de rire et d’apprécier le mystère insaisissable de ce monde éphémère.

Ainsi : « J’éclaire, pour d’autres, le Chemin sur lequel je trébuche » (aië, ouille, me suis fait bobo).

(Michaël « Shichea » RENARD (20231211-1))

(Art Numérique : Bing Creator suivant mes directives)

(Musique lors de l’écriture : tRKProject (The Ryszard Kramarski Project) – 2023 – Odyssey 9999)

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