Où est Charlie ? Oups ! Où est la Conscience ?

Récemment, j’ai lu cette phrase de Nassim Haramein : « Croire que notre conscience se trouve dans le cerveau équivaut à croire que l’orchestre se trouve dans la radio ». C’est un physicien théorique autodidacte qui a élaboré une théorie de l’unification redéfinissant ou complétant les bases de la physique, de l’astrophysique, de la biologie et d’autres sciences. Elle relie la science des Anciens et les dernières découvertes en physique des particules et la conscience humaine. Il a publié un livre intitulé « L’Univers décodé ou la théorie de l’unification ».

Au Cœur de mon Être, cette phrase me parle. « Me parle » parce que beaucoup de scientifiques cherchent dans le cerveau, une conscience qui ne s’y trouve pas. Même si cet organe est complexe, très complexe, même si des zones sont observées avec des scanners ou autres, même s’il y a une sorte de corrélation entre les actions, les zones observées, les pensées, les visualisations, les imaginations, se limiter « uniquement » au cerveau est un leurre, c’est comme chercher une aiguille dans une botte de foin. En d’autres termes, en fouillant dans cette botte de foin, il y a effectivement pleins de « choses » qui vont en sortir, mais, en même temps, l’aiguille, que dis-je le « graal », n’est pas ce que l’on va trouver en premier.

J’image un instant que ma Conscience soit un orchestre. Sans jugement, pas un « petit » orchestre de bal musette, non, le grand, le grandiose orchestre avec des dizaines d’instruments de musiques bien répartis équitablement de telle sorte que la symphonie est envoûtante. Cet orchestre joue une symphonie vibrante, énergisante de pensées, d’émotions, de perceptions, de ressentis.

Qu’est donc mon cerveau ? Simplement un récepteur, un « outil » capable de capter et d’interpréter cette mag(nif)ique mélodie. Non seulement, c’est la richesse de la partition qui se joue mais également la capacité du récepteur à l’intégrer, à s’en « émouvoir ». Il n’y a pas qu’une activité neuronale, il y a un ensemble de cellules dans mon corps vibrant à l’unisson.

Certain.e.s pourraient me dire « Mais Michaël ! Peut-être que la Conscience dont tu parles n’est qu’une émanation purement biologique. Des cellules qui communiquent entre elles par une sorte de réseau électrique ». Je ne suis ni physicien, ni chimiste encore moins biologiste et, pourtant, j’ai l’intime conviction que cette émanation vient d’une « dimension » plus vaste, une « réalité » qui « échappe » à une « compréhension » conventionnelle (beaucoup de guillemets tout çà). Les philosophes qu’ils soient des anciens ou des contemporains ont longtemps débattu de la question « Mais où se trouve la Conscience ? ». Ils ont navigué et naviguent encore entre les eaux tumultueuses du matérialisme et les horizons mystiques de la Spiritualité.

Peut-être que ma Conscience est « stockée » dans un « grand ordinateur central ». Et que dès j’en ai besoin, un « dispositif » m’y donne accès. Ce serait un peu comme un disque dur sur un ordinateur. Les informations sont stockées dans un format spécifique et je les lis, j’y écris, j’efface en fonction des « interactions » avec, non seulement, le monde extérieur mais également avec mon monde intérieur.

Ainsi si l’orchestre de ma conscience, pour rester dans cette métaphore, ne réside pas dans les circonvolutions de mon cerveau alors où se niche-t-il ? Est-ce dans ce « grand ordinateur central » comme je l’esquissais, est-ce une force universelle, une énergie intangible transcendant l’individu, l’Être pour s’immerger dans un océan infini d’une Conscience Collective ? S’il y a une Conscience Collective, c’est qu’il y a une Conscience Individuelle, ma Conscience. Je ne parle même pas de ma Conscience Supérieure.

Et dans cette Conscience Collective, émerge une question qui me semble inévitable de la responsabilité (voir le texte « Ex Opere Operato »). Si je suis un instrument dans l’orchestre de la Conscience Collective, quelle est ma part, ma partition dans la composition de cette symphonie céleste ? Chaque choix, chaque action devient une note jouée, une contribution unique à l’ensemble. Ma conscience, déconnectée du simple fonctionnement cérébral, devient alors une sorte de guide non pas moral mais spirituel, une boussole intérieure orientant mes pas dans ma Vie.

En partant de cette vision qui n’est que ma vision, je réalise la dichotomie entre « matière » et « esprit ». « Dichotomie » vient du grec ancien « dikhotomia », composé de « dikha » (« en deux ») et de  » tomós » (« section », « coupure »), signifiant « division en deux parties ». Cette dichotomie entre « matière » et « esprit » s’estompe pour laisser la place à une vision holistique de l’Existence. Mon Être, bien plus qu’un assemblage, un entrelacement, une juxtaposition de cellules et de neurones, devient un canal à travers lequel l’énergie de la Conscience se manifeste.

Dans cette vision élargie, holistique de la Conscience, le temps lui-même se plie à une réalité intemporelle (paradoxe ?). Chaque instant devient une porte d’entrée vers l’éternité. Chaque expérience est une opportunité de se connecter à la trame universelle de la Vie. Les moments de bonheur, de douleur, de joie et de tristesse ne sont plus simplement des événements isolés, mais des modulations dans la Symphonie Infinie de l’Existence.

Je vais plus loin dans mon propos. En explorant les territoires philosophiques, je me « heurte » à la question fondamentale de la nature de la réalité. Est-ce que le monde extérieur existe indépendamment de ma perception ou est-il une construction de ma Conscience ? Les philosophes idéalistes suggèrent que la réalité est une projection de l’esprit, une illusion tissée par la trame de la pensée. Si tel est le cas, alors mon cerveau devient non seulement le récepteur de la Conscience mais aussi le Créateur de la réalité que je perçois. Et à travers mes textes, ceci soulève un questionnement sur la nature de la Création (le Créé) et du Créateur. Suis-je l’architecte de mon propre univers, ou suis-je une marionnette jouée par des forces cosmiques insaisissables ?

Dans le texte « Ma Singularité ou L’Horizon de mes Événements », je reprenais une célèbre citation de la série télévisée « Le prisonnier » : « Je ne suis pas un numéro, JE SUIS UN HOMME LIBRE ». Liberté ! Liberté Chérie ! Cette liberté qui me rappelle la chanson qui m’est venue ce matin : « Femme Libérée ». Cette chanson (décidément, depuis quelques textes, les messages sont des chansons) dit : « Ne la laisse pas tomber – Elle est si fragile – Être une femme libérée tu sais c’est pas si facile ». Je peux grâce à ce message, écrire : « Ne la laisse pas tomber – Elle est si fragile – Être une Conscience libérée tu sais c’est pas si facile ».

Une Conscience libérée des contraintes matérielles, des contraintes dogmatiques. Oh ! Je sais que la « véritable compréhension » ne peut se faire qu’à travers une synthèse harmonieuse de la science, de la philosophie et de la spiritualité. En même temps, la vision réductionniste qui sépare la Conscience du cerveau et la confine à une réalité purement matérielle perd de sa pertinence face à la richesse et à la complexité de l’Expérience Humaine (Merci qui ? Merci Pierre-Teilhard de Chardin).

Ainsi, je me tiens au seuil de ma « connaissance », conscient que la véritable essence de ma Conscience ne se laisse pas enfermer dans les limites étroites de la « compréhension » humaine. Elle demeure, telle une mélodie éternelle, à la fois présente dans chaque fibre de mon être et insaisissable dans sa totalité. Et c’est dans cette dualité que réside la beauté infinie de l’Exploration de Soi-même et de l’Univers qui m’entoure.

(Michaël « Shichea » RENARD (20231208-2))

(Art Numérique : Bing Creator suivant mes directives)

(Musique lors de l’écriture : Le Silence)

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