Merci pour ce présent !
Dans le texte « Un caillou est un caillou », je reprenais la citation de Haruki Murakami dans « Kafka sur le rivage » : « Une fois la tempête passée, tu te demanderas comment tu as fait pour la traverser, comment tu as fait pour survivre. Tu ne seras pas très sûr, en fait, qu’elle soit vraiment achevée. Mais sois certain d’une chose : une fois que tu auras essuyé cette tempête, tu ne seras plus le même« .
J’entends la question : « Mais Michaël ! Je n’ai pas vu de publications ‘Un caillou est un caillou’ ». Effectivement, le texte auquel je fais référence sera publié début avril 2024. Celui-ci vient s’insérer avant lui pour, quelque part, fêter la date anniversaire de ce groupe.
Aujourd’hui, cela fait deux ans que j’ai créé ce groupe basé sur mes écrits spirituels ou philosophiques. Ces écrits sont des histoires, des contes, des fables, des textes, des témoignages, certains plus légers, d’autres plus « sombres » parfois hermétiques pour le mental mais par pour le Cœur.
Durant cette année écoulée, ils ont été lus, parfois commentés par plusieurs personnes, souvent les mêmes bien que de nouveaux membres soient venus. Même si le groupe compte plus de 2900 membres, je sais que certain.e.s membres ne lisent pas ou plus ce que j’écris. C’est ainsi. Peu importe, le nombre, le principal, pour moi, est d’accueillir, de parler, d’écouter, d’échanger et de partager. J’ai fait de belles rencontres, de belles amitiés naissantes même si certaines sont virtuelles.
Le premier texte, publié il y a deux ans, était basé sur la citation de Carl Gustav Jung : « Ce n’est pas en regardant la lumière qu’on devient lumineux, mais en plongeant dans son obscurité. Mais ce travail est souvent désagréable, donc impopulaire ». Je fête donc cet anniversaire avec la citation dans le premier paragraphe.
Ainsi, je me tiens ici, sur le rivage de ma propre existence, les vagues tumultueuses de la Vie sont derrière moi-même si, de temps en temps, il y a des reflux de mon ancienne existence, de mon ancien personnage. « Une fois la tempête passée, tu te demanderas comment tu as fait pour la traverser, comment tu as fait pour survivre » résonnent en moi comme un écho venu de différents passés, comme une mélodie familière rappelant la puissance des tempêtes intérieures que j’ai traversées.
Il y a quelque chose de mystérieux dans la manière dont je fais « face » aux circonstances de ma Vie, comment naviguer à travers ces tourbillons dont certains m’ont « menacé » de m’engloutir. La tempête, elle, elle prend différentes formes comme des défis, des pertes, des moments où l’obscurité semblait même vouloir engloutir ma Lumière. Aujourd’hui, sur cette rive de qui je suis devenu, je regarde en arrière avec une certaine humilité, me demandant comment j’ai trouvé la force de traverser ces mers houleuses de ma propre Existence.
La première vague a frappé sans prévenir, ébranlant les fondations de ma vie comme un tremblement de terre émotionnel. Des pertes, des déceptions, des chagrins qui semblaient trop lourds à porter. C’était comme si le ciel lui-même pleurait, et je me tenais là, un être vulnérable exposé à la fureur des éléments. Mais au milieu de ce chaos, j’ai découvert une force intérieure que je ne connaissais pas.
La tempête, paradoxalement, a révélé en moi des ressources insoupçonnées. C’était comme si chaque coup de vent avait balayé les illusions superficielles pour révéler l’essence même de mon être. Dans l’œil du cyclone, j’ai trouvé la paix, une paix qui transcende même les circonstances de ma Vie. C’était une leçon profonde et spirituelle, celle qui m’a appris que la vraie stabilité réside en moi au-delà des tumultes extérieurs.
« Tu ne seras pas très sûr, en fait, qu’elle soit vraiment achevée ». La tempête peut sembler avoir cessé mais son impact résonne encore dans les recoins de ma conscience. La véritable nature des tempêtes intérieures réside souvent dans leur postérité, dans les leçons qu’elles laissent derrière elles. C’est dans les débris de mes certitudes ébranlées que je découvre les perles de la sagesse.
Chaque défi, chaque épreuve, chaque expérience, chaque circonstance a laissé une empreinte. Comme un sculpteur façonnant une œuvre d’art à partir d’un bloc de marbre brut, la tempête a ciselé les contours de mon personnage, de mon Être polissant ainsi les rugosités pour révéler une version plus Authentique de moi-même. À travers ces expériences, ces circonstances, j’ai appris à accepter le changement comme une constante inévitable, une danse infinie entre la construction et l’effondrement (voir le texte « L’Effondrement »), la mort et la (re)naissance.
Dans les moments où tout semblait perdu, où la tempête faisait rage à l’intérieur comme à l’extérieur, j’ai puisé dans mes réserves les plus profondes. J’ai découvert que la résilience n’est pas simplement une qualité que je possède, c’est aussi une fleur qui s’épanouit dans le terreau fertile que certain.e.s nomment « adversité ».
Cependant, il y a une autre facette de la tempête, une réalité plus subtile qui transcende le simple fait de survivre. « Mais sois certain d’une chose : une fois que tu auras essuyé cette tempête, tu ne seras plus le même ». L’Être qui se tient, qui écrit, qui parle, ici et maintenant, n’est pas celui qui a commencé, qui a partagé son voyage.
La transformation est une métamorphose, un processus alchimique où les expériences deviennent des catalyseurs. Je ne suis plus le même, car chaque déchirure dans le tissu de mon existence (voir le texte « Les Plis de l’Existence ») a ouvert la voie à une expansion de ma conscience. La tempête a été le creuset où mes limitations ont fondu, où mes croyances ont été soumises à l’épreuve du feu pour émerger transformées, plus souples, plus en accord avec la véritable nature de mon Âme, de ma Conscience Supérieure.
La tempête m’a appris la Gratitude, cette reconnaissance profonde pour chaque rayon de Lumière perçant mes nuages sombres (Françoise, il y a 20 ans, m’avait dit qu’elle avait vu mes nuages noirs). Chaque instant de paix est devenu un joyau précieux, chaque rire, chaque sourire un reflet du Divin. La tempête a purifié ma vision, me permettant de voir au-delà des apparences, de percevoir la beauté cachée dans les replis de mon Existence.
Au cœur de cette transformation, j’ai également découvert une compassion nouvelle. La tempête a été le pont qui m’a connecté aux souffrances de mes semblables. Là où il y avait autrefois un sentiment d’isolement, il y a maintenant une compréhension profonde que chacun.e partage dans ce voyage « incertain » à travers les tempêtes de la Vie. La compassion est devenue la boussole qui guide mes actions me rappelant que chaque Être porte en lui une histoire complexe, une série d’expériences qui façonnent sa réalité.
La tempête, bien que souvent épuisante, a également révélé la danse mystique entre l’ombre et la Lumière. Cet ombre dont je dis que c’est la Lumière qui voyage InCognito (voir le texte « InCognito »). Chaque éclat de douleur était accompagné d’une étincelle d’espoir, chaque nuit sombre cédant la place à l’aube d’une nouvelle acceptation. C’était la « démonstration » que la dualité elle-même était une illusion et que, dans le cœur de la tempête, j’ai trouvé l’unité, la ConneXion entre tous les aspects de ma Vie.
Ainsi, sur ce rivage de qui je suis devenu, je contemple le voyage avec émerveillement (voir le texte « L’Émerveillement »). La tempête n’était pas seulement une expérience mais une initiation, une invitation à plonger dans les profondeurs de ma propre Existence. Les échos de cette tempête résonnent dans chaque aspect de ma vie, dans chaque choix que je fais, dans chaque relation que je cultive.
« Tu ne seras pas très sûr, en fait, qu’elle soit vraiment achevée ». Peut-être que la tempête ne se termine jamais vraiment. Peut-être que c’est une danse éternelle, un flux et un reflux continus, une symphonie infinie de changements et de transformations. La vérité, c’est que la vie elle-même est une tempête perpétuelle, un océan d’expériences en constante évolution. Chaque vague apporte avec elle son lot de défis, de leçons et de possibilités.
Je réalise que la magie réside dans ma capacité à embrasser chaque moment, chaque instant qu’il soit calme ou tumultueux, avec une acceptation inconditionnelle. La tempête peut ne jamais être vraiment achevée mais ma façon de la percevoir, de la ressentir, de l’interpréter, de l’accepter évolue constamment. C’est là que réside la clé de la maîtrise de Soi, dans la capacité à rester centré, paisible, même au Cœur de la tourmente.
Cette tempête intérieure, qui a forgé la personne que je suis aujourd’hui, n’était pas simplement une série d’événements paraissant chaotiques, mais une initiation Sacrée. C’était un appel à plonger dans les profondeurs de mon Être, à explorer les abysses de mes émotions, à sonder les mystères de ma propre Âme, de dialoguer avec ma Conscience Supérieure. Dans le tumulte des vagues, j’ai découvert une perle rare, celle de ma vérité intérieure.
Une fois que j’ai goûté à cette vérité, je ne pouvais plus revenir en arrière. La conscience qui émerge de la tempête est comme une lanterne dans l’obscurité, éclairant le chemin avec une sagesse acquise au « prix » de l’Expérience. Je réalise que la tempête a été un de mes Guides me montrant la voie vers l’acceptation plus profonde de moi-même et du monde qui m’entoure.
La transformation ne se produit pas simplement en survivant à la tempête mais en intégrant ses leçons dans le tissu même de mon Être. C’est un processus de fusion de devenir un avec les (r)enseignements que la Vie m’offre. Les cicatrices que la tempête a laissées sont devenues des marques d’initiation, des rappels silencieux de la résilience dont je suis capable.
Oh, bien sûr, je parle de la tempête comme d’une métaphore pourtant elle a élargi ma perspective sur le temps. Il y a une continuité dans l’Expérience Humaine (Merci Pierre-Teilhard de Chardin), une trame tissée de moments qui s’entrelacent pour former le tableau de ma Vie. La tempête, bien qu’intense et souvent dévastatrice, est finalement un chapitre dans mon livre sans fin. Chaque vague, chaque rafale de vent contribue à l’histoire qui se déroule à travers moi.
Cela m’amène à contempler la nature cyclique de la vie, les saisons se succédant avec une régularité rassurante. Chaque tempête est suivie d’une accalmie, chaque nuit sombre laisse place à l’aube d’une nouvelle journée. Une sagesse ancienne résonne dans mon esprit m’invitant à danser avec les flux et reflux de la Vie, à m’harmoniser avec le rythme Naturel de l’Existence.
Alors que je contemple l’horizon, je réalise que la tempête n’est pas simplement un événement isolé, mais une partie intégrante du tissu vivant de ma réalité. Elle est le souffle du changement, l’invitation à transcender les limites auto-imposées. La tempête, une fois apprivoisée, devient mon alliée.
Ainsi, je choisis d’accueillir chaque tempête avec une ouverture du Cœur (Cœur Ouvert. AMOUR Toujours). Je suis conscient que, dans ses tourbillons, se cachent les graines de ma propre (re)naissance. La tempête, une fois passée, laisse derrière elle une empreinte indélébile sur le sable de mon Être, une empreinte guidant mes pas vers l’infini de l’Expérience HUmaine.
La tempête n’est pas un adversaire à conquérir. C’est un guide amenant vers la transformation de Soi. Accepter la tempête est une fusion avec l’essence même de mon Être, une communion, une commue union avec le Sacré.
(Michaël « Shichea » RENARD (20231218-3))
(Art Numérique : Bing Creator suivant mes directives)
(Musique lors de l’écriture : Le Silence)

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