Étincelles de Vie

Ce matin-là, je me suis réveillé avec ces mots en tête qui font le titre de ce texte. A priori, ceci ne m’a rien inspiré de particulier. Maintenant, que c’est la fin de l’après-midi ce jour-là, je constate que j’ai reçu quelques « messages ».

J’ai échangé avec une personne, via whatsapp, sur le texte « La JOIE (re)trouvée ». Je l’avais invitée à le lire. Mais ce n’était pas cette personne qui allait m’amener à écrire ce texte même si j’aurais pu en écrire un autre. Le cheminement est le suivant. Ce matin, comme mon épouse était « souffrante », je suis allé chez le pharmacien. Sur le chemin du retour, je suis passé à la boulangerie. En entrant, je constate que la co-propriétaire a installé son enfant sur un tapis de jeux près de sa caisse.

J’aime regarder les enfants qui s’émerveillent d’un rien (Merci Judicaël pour « Redeviens un Enfant »). Le sapin de Noël était placé et une boule est tombée par terre . L’enfant la ramasse et commence à jouer. Il y a comme une sorte de jeux de cache-cache avec moi comme une invitation à entrer dans cette danse que l’on dit enfantine. Mais ce n’était pas cet enfant. En fait, si, mais je ne l’avais pas encore perçu comme tel. C’est en écrivant ce texte que je me suis rendu compte qu’il y avait déjà un message et comme je ne l’ai pas « ressenti », un autre m’a été envoyé.

Ce message, c’est une publication que j’ai vu sur mon fil d’actualités. Il y avait une citation de Phylicia Rashad. Son nom de naissance est Phylicia Ayers-Allen, c’est une chanteuse, actrice et productrice américaine. Je ne vais pas faire ici sa biographie, elle s’est fait connaître grâce au rôle de Claire Huxtable dans The Cosby Show. Étant donné que je n’ai jamais regardé ce show, je ne sais pas en dire plus. À nouveau, ce n’est pas le sujet de ce texte.

La citation de Phylicia Ayers-Allen est : « Avant qu’un enfant parle, il chante. Avant qu’ils écrivent, ils dessinent. Dès qu’ils tiennent debout, ils dansent. L’ART est la base de l’expression humaine ».

Oui, je suis en accord avec « Avant qu’un enfant parle, il chante ». Je sais qu’il ne chante pas réellement, plutôt qu’il chantonne dans son propre langage. Pour lui, c’est une mélodie innée résonnant dans les fibres les plus profondes de son être, bien avant que les premiers mots ne franchissent ses lèvres innocentes. La musique de la vie, rythmée par le battement de son Cœur, guide ses premiers pas dans ce monde qui lui est étrange, énigmatique. Un monde empli de découverte, de surprise et d’incompréhension par les interdits. Je me demande si cette mélodie précoce contient les réponses aux questions qui m’ont « tourmenté » dans ma jeune existence. Peut-être que dans les notes éthérées du chant enfantin, réside la clé pour déchiffrer le mystère de l’Existence HUmaine. Les paroles non formulées, les nuances infinies de tonalités, transmettent peut-être une sorte de sagesse innée, de code caché, de « mots » magiques.

Oui, je suis en accord avec « Avant qu’ils n’écrivent, ils dessinent ». Les crayons de couleur sont les outils avec lesquels il façonne son monde intérieur et extérieur. Les lignes irrégulières et les éclaboussures de couleur témoignent de son exploration audacieuse du monde des formes et des teintes. Chaque tracé est une ébauche de sa perception naissante, une tentative de donner une forme à l’abstrait qui l’entoure. Je ne me souviens pas de mes premières « œuvres d’art ». Peut-être étaient-ce de simples croquis représentant des scènes de ma vie quotidienne, des effleurements de la nature à la campagne. J’imagine que les lignes étaient hésitantes et, en même temps, je suis convaincu que j’avais une Joie ineffable qui résidait dans ma liberté de créer sans contraintes. Le papier devenait le reflet de mon imagination en ébullition, un espace où toutes les idées, même les plus farfelues, étaient accueillies à bras ouverts. C’était une époque où le simple geste de dessiner était une célébration de la créativité pure, sans préoccupation pour les conventions ou les critiques.

Oui, je suis en accord avec « Dès qu’il est debout, l’enfant danse ». Je ne me souviens pas avoir dansé et, en même temps, je m’imagine bouger d’une certaine façon en écoutant la musique que mes frères passaient sur leur tourne-disque. J’imagine que mes mouvements devenaient une expression physique de ma Joie intérieure comme une danse spontanée qui ne connaît aucun code. Chaque tour, chaque saut, chaque pirouette est une célébration de ma Vie, une manifestation du Bonheur Pur qui habite mon Être. La danse, ce langage corporel, qui est un moyen de communiquer des émotions profondes échappant souvent aux mots.

Je me rappelle les jours insouciants de mon enfance, quand chaque coin de la maison se transformait en un scénario potentiel pour une « prouesse ». Je me souviens de cette tyrolienne improvisée dans la cour de la maison. Une sorte de caisse suspendue, via des crochets, sur des fils métalliques à la manière d’un téléphérique.

Oui, je suis en accord avec « L’Art est fondamental pour l’expression humaine ». Cette affirmation résonne en moi comme une vérité universelle, une maxime gravée dans les fondements de mon existence. Peu importe l’Art, il capture l’essence même de mon HUmanité. C’est le miroir de mon Âme singulière et collective, reflétant mes joies, mes peines, mes espoirs et mes craintes.

En grandissant, j’ai réalisé que l’Art ne se limite pas aux œuvres accrochées aux murs des musées. Il se manifeste dans chaque aspect de ma Vie quotidienne, dans les gestes simples et les moments fugaces qui tissent la trame de ma réalité. L’Art est présent dans la manière dont les mots me viennent, dans la façon dont je parle, dans la façon dont je marche, dans la façon dont je souris, dans la façon dont j’interagis avec les autres.

Pour moi, l’acte de création, que ce soit sous forme d’écriture, de musique, de peinture, de danse ou de toute autre expression, est, d’une certaine façon, un acte d’émancipation. C’est ma déclaration de liberté, mon affirmation, ma capacité à dépasser les limites matérielles et à toucher l’essence même de mon Être. Chaque lettre, chaque mot, chaque pinceau, chaque coup de burin, chaque note de musique, chaque mouvement de danse est une exploration de Soi, un voyage intérieur qui révèle les miracles de mon Âme.

L’Art est un langage universel, compréhensible par tous, indépendamment de la nationalité, de la classe sociale, de la religion, du genre. En contemplant une œuvre d’Art, je suis invité à entrer dans le monde intérieur de l’Artiste, à ressentir les émotions qui ont guidé sa main créatrice.

Pourtant, malgré l’importance indéniable de l’Art dans la vie, il est parfois relégué au second plan, relégué au statut de passe-temps plutôt que d’élément essentiel de l’existence. La société moderne, obsédée par la productivité et la réussite matérielle, a souvent tendance à sous-estimer la valeur profonde de l’expression artistique. La société incite à poursuivre des objectifs tangibles, mesurables, quantifiables, qualitatifs, et l’Art, avec sa nature subjective et intangible, est parfois relégué au rang de luxe superflu.

Même, d’ailleurs, si pour certain.e.s, l’Art est un luxe, il représente, pour moi, une nécessité. C’est un moyen de me connecter avec l’HUmanité, de transcender les frontières qui séparent et de célébrer la richesse infinie de la diversité HUmaine. L’Art nourrit mon âme, me rappelant que la vie ne se résume pas à une série de tâches à accomplir, mais à une symphonie complexe de moments, de rencontres et d’expériences.

En « explorant » l’histoire de l’HUmanité, l’Art a toujours joué un rôle central dans la définition de l’identité collective. Les œuvres d’art anciennes, qu’elles soient des peintures rupestres, des sculptures antiques ou des chants traditionnels, sont des témoignages précieux de la créativité innée de l’homme. Elles sont les archives du voyage à travers le temps, les traces indélébiles de la quête de sens et de beauté.

C’est aussi un miroir critique de la société. Les mouvements artistiques, qu’ils soient romantiques, modernes, ou contemporains, reflètent les aspirations, les conflits et les changements sociaux de leur époque respective. Les artistes deviennent des visionnaires, capturant l’Esprit du temps et défiant souvent les normes établies pour ouvrir de nouvelles voies de pensée.

En tant qu’individu, en tant qu’Être, je ressens la puissance transformante de l’Art chaque fois que je m’immerge dans une œuvre. Elle résonne et m’offre des émotions profondes. Que ce soit en écoutant une symphonie envoûtante, en contemplant une toile vibrante de couleurs ou en lisant un poème poignant, je suis transporté dans un espace intemporel où les frontières entre le Créateur et le Spectateur s’estompent.

À mon sens, il est important de reconnaître que l’Art n’est pas réservé à une « élite éclairée ». Il appartient à toutes et tous. Il appartient à chacun.e. Chacun.e a un potentiel créatif inné, une capacité à s’exprimer d’une manière unique et personnelle. Cependant, je reconnais que cette créativité est parfois étouffée par les pressions de la vie quotidienne, par les attentes de la société et par les doutes personnels qui s’infiltrent insidieusement dans l’esprit.

Lorsque je regarde en arrière, je réalise que les moments les plus significatifs de ma Vie sont souvent liés à des expériences artistiques. Une mélodie qui évoque des souvenirs d’enfance, une peinture qui capture l’essence d’un moment fugace, une danse qui libère des émotions enfouies même un parfum qu’il soit naturel ou créé par l’homme m’emmène vers des contrées que j’avais oubliées. Ces moments ne sont pas seulement des divertissements fugaces, mais des témoins de ma propre croissance et de mon acceptation du monde.

L’Art est un compagnon fidèle qui éclaire mon chemin. Il m’accompagne dans les hauts et les bas de mon Existence. Il m’offre un abri, un refuge, un asile lorsque la vie devient trop « complexe », une oasis où je peux (re)trouver la Paix, la Clarté, la Fluidité. L’acte de créer devient une sorte de méditation, un moyen de connexion avec moi-même et avec les forces créatives qui animent l’Uni-vers.

À travers mon expérience de Vie, que chaque lettre, que chaque note de musique, chaque trait de pinceau, chaque pas de danse soit une célébration de ma capacité à créer et à exprimer. Que l’Art soit le fil conducteur qui tisse la trame de mon existence, reliant le passé, le présent et le futur dans une symphonie intemporelle. Dans chaque acte créatif, je découvre non seulement la beauté qui m’entoure, mais aussi la beauté qui réside en moi-même. En embrassant l’Art, j’embrasse la vie dans toute sa richesse et sa complexité, dépassant les limites de mon ordinaire pour toucher les étoiles de mon extraordinaire.

Tous ces moments dans ma Vie, à travers l’expression artistique quelle qu’elle soit, sont des étincelles dans ma Vie. Et ces étincelles de Vie, mes étincelles de Vie m’inspirent ce poème.

Étincelles de Vie

Dans l’aube tendre de mon enfance insouciante,

Des rires d’innocence, des jeux qui m’enchantent.

Comme des étincelles dans la nuit infinie,

S’allument mes rêves, douce mélodie.

Les jours sont des tableaux aux couleurs vives,

Des éclats de bonheur, des rires, des dérives.

Sous le ciel d’azur, mon enfance danse,

Comme une pluie d’étoiles, légère, immense.

Les instants précieux, comme des pépites d’or,

S’égrènent en symphonie, en un chant qui s’endort.

Mais le temps avance, implacable, discret,

Et le soleil de mon enfance bientôt s’inquiète.

Les jeux d’enfant s’estompent, laissant place

À des sentiers inconnus, une autre surface.

Mes rêves d’hier, tels des papillons dorés,

S’envolent, éphémères, dans le ciel éthéré.

Les premières lueurs de mon âge adulte émergent,

Comme des étoiles filantes qui convergent.

Le monde s’étend, vaste et complexe,

Mes émotions foisonnent, parfois perplexes.

Les épreuves sculptent mon Être en devenir,

Mes succès, mes chagrins, tout fait grandir.

Mes étincelles d’enfance, douces étoiles,

Brillent encore, même si parfois elles dévoilent

Des éclats plus sombres, des zones d’ombre,

Car ma vie, en sa danse, mêle joie et encombre.

Mais dans chaque détour, chaque nuit étoilée,

Se cachent des leçons, des mystères, des clartés.

Mes rêves d’antan, telles des étoiles lointaines,

Inspirent mon présent, réchauffent mes peines.

Car l’âge adulte, loin d’être un adieu,

Est un nouveau chapitre, une renaissance, un vœu.

Les étincelles de vie, comme des lucioles,

Illuminent le chemin de mon Âme, qui dévoilent

La beauté cachée dans le creuset du temps,

Le trésor de l’âge adulte, éclatant.

Dans chaque sourire, dans chaque souffrance,

Se reflète mon récit, la danse de mon existence.

Mes étoiles d’hier, constellations de mémoire,

Guident mes pas, éclairant mon histoire.

Ainsi, de mon enfance à mon âge adulte, le voyage,

Un périple tissé de rêves et d’ouvrages.

Les étincelles de vie, lumière infinie,

M’accompagnent, éternelles énergies.

Maintenant, j’ai intégré le message de ce matin-là avec « Étincelles de Vie ». Ces étincelles de Vie qui sont comme un chemin de transformation. Je remercie tout ce qui a fait ces étincelles dans ma Vie. Je me remercie d’avoir accepté ces étincelles de Vie.

(Michaël « Shichea » RENARD (20231204-1))

(Art Numérique : Bing Creator suivant mes directives)

(Musique lors de l’écriture : Joe Bailey – 2023 – Splinters)

P.S. : à la fin de l’écriture et, lors de la relecture, quelqu’un sonne à la porte. C’était un enfant, en tenue de judo alors que c’est l’hiver, qui vient nous apporter la quiche que j’avais payée, il y a plus de quatre semaines. Mon épouse et moi pensions que nous nous étions faits « avoir ». Et bien non, l’enfant était gêné. Je ne sais pas les circonstances qui ont amené ce retard et, en fait, peu importe. Merci à cet enfant qui est, aussi sans le savoir, un messager de ce texte.

À la fin de la relecture, je sens l’émotion de cet enfant en moi qui m’appelle et me dit : « Merci Michaël de te reconnecter à Moi. Je suis Toi comme tu es Moi. Je suis Moi comme tu es Toi. Ce Je qui se transmute en Nous pour ne former qu’UN ».

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