« La plupart des gens n’écoutent pas dans l’intention de comprendre, ils écoutent dans l’intention de répondre » (Stephen Corey)
(sous-titre : Le Secret du Trou du Lapin)
Récemment, j’ai lu cette citation de Stephen Covey : « La plupart des gens n’écoutent pas dans l’intention de comprendre, ils écoutent dans l’intention de répondre ».
Avant d’aller plus loin dans mon propos, je propose de faire un peu connaissance avec Stephen Covey.
- « Bonjour Stephen, qui êtes-vous ? »
- « Je m’appelle Stephen Richards Covey. Je suis né le 24 octobre 1932 à Salt Lake City et mort le 16 juillet 2012 à Idaho Falls. Je suis un auteur, homme d’affaires et conférencier américain. J’ai été professeur à l’école de commerce Jon M. Huntsman de l’université d’État de l’Utah. C’est ici que j’ai terminé ma carrière avant de mourir »
- « C’est étrange, Stephen, vous êtes mort et vous échangez avec moi »
- « Effectivement, c’est étrange que je vous réponde de là où je suis. Mon livre le plus connu est Les Sept Habitudes des Gens Efficaces. J’ai même écrit une huitième habitude faisant référence au développement des intelligences multiples permettant de créer le talent. Il me semble que je vais créer une neuvième habitude, c’est de là où je suis, j’apprenne à communiquer avec le monde subtil »
Ce petit dialogue, un peu étrange je le concède volontiers, me permet de parler des « intelligences multiples ». Dans le texte « Me, Myself and I » dont le sous-titre est « Devenir Zèbre », j’avais déjà introduit le sujet des « HPx » (Haut Potentiel). Et, bien évidemment, à la lecture de la citation, je ne savais pas que j’allais parler des intelligences multiples.
La notion des intelligences multiples a été introduite, dans les années 1970 par Howard Gardner (Psychologue cognitiviste, Professeur de neurologie). Jusqu’au début des années 1990, il avait mis en évidence sept intelligences. Peu après, il en a ajouté une huitième et puis un 8.5ème . Pour moi, c’est celle-ci qui m’intéressera dans l’écriture de ce texte. Cette appellation « 8.5ème« a été donnée car elle ne partage pas le même statut que les autres.
Un rapide petit tour (non pas de magie) pour expliciter les huit types d’intelligence qu’il a « créé ».
- L’intelligence linguistique représente la capacité à comprendre et utiliser efficacement le langage oral et écrit ;
- L’intelligence logico-mathématique représente l’aptitude à résoudre des problèmes complexes, à raisonner logiquement et à manipuler des nombres et des concepts mathématiques ;
- L’intelligence visuo-spatiale représente la capacité à percevoir le monde en trois dimensions, à comprendre l’espace et à représenter mentalement des objets ;
- L’intelligence musicale-rythmique représente la sensibilité à la musique, à la mélodie, au rythme et à la tonalité ;
- L’intelligence corporelle-kinesthésique représente la maîtrise du mouvement du corps et coordination physique ;
- L’intelligence intrapersonnelle représente la connaissance de soi, conscience de ses émotions, motivations, et capacité à se comprendre soi-même ;
- L’intelligence interpersonnelle représente la capacité à comprendre les autres, à interagir efficacement avec eux et à développer des relations sociales ;
- L’intelligence naturaliste représente la capacité à reconnaître et à comprendre la nature, les animaux, les plantes et à interagir efficacement avec l’environnement naturel.
Comme quoi, il n’y pas que le QI dans la Vie. Ainsi, en prenant conscience de ces types d’intelligence, je me classe dans : linguistique (avec mes publications et le groupe de paroles), logico-mathématique (avec mon année de spécial math et mes études d’ingénieur), spatiale (mes études d’ingénieur), corporelle-kinesthésique (un peu de marche), intrapersonnelle (via mes témoignages), interpersonnelle (tiens ! tiens ! par rapport à la citation), naturaliste (oh que oui).
J’entends « Mais Michaël ! Et l’intelligence musicale rythmique ? ». Oups, j’avais oublié. Je ne l’ai pas indiqué car même si je suis sensible à la musique, à la mélodie, … je suis bien « incapable », ou plutôt, je n’ai pas la capacité de recevoir cette intelligence. Non pas que je sois néophyte, simplement, que même si je peux percevoir ce que j’entends, je ne sais pas créer de la musique. Par contre, mon fils, dont j’ai déjà parlé, à cette intelligence de pouvoir lire et jouer des partitions musicales. C’est un langage qui m’est « hermétique ».
Les huit types d’intelligence sont regroupées en quatre catégories : les intelligences d’actions (interpersonnelle et intrapersonnelle), scolaires (linguistique et logico-mathématique), environnementales (naturaliste et musicale-rythmique) et méthodologiques (visuo-spatiale et corporelle-kinesthésique). (aparté : « visuo » se réfère à la vision, à la vue et « visio » qui fait référence à la « visioconférence »).
En fait, toutes ces intelligences me rappellent le modèle HBDI (Herrmann Brain Dominance Instrument) que j’avais décrit, suite à mon expérience professionnelle, dans le texte « HBDI++ ».
Ah oui, chez Howard Gardner, il y a la « 8.5ème« qui est l’intelligence existentielle. En d’autres termes, c’est la capacité à s’interroger sur la vie et la mort, à se questionner sur le sens de la vie, à s’ouvrir sur l’origine des choses et à se situer par rapport à l’Uni-vers. En fait, je l’aurais nommé « intelligence existentielle-spirituelle ». Cette intelligence n’est pas reconnue dans son modèle car il considère que ce n’est pas une intelligence à part entière. Pour lui, il s’agit d’édicter des règles ou des comportements selon les domaines de la vie.
- « Bonjour Howard »
- « Bonjour Michaël »
- « Avant tout, je précise que vous êtes vivant. Récemment, j’ai découvert votre nom via une citation de Stephen Covey. Après quelques recherches, j’ai découvert que vous avez parlé d’une 8.5ème intelligence mais qu’elle n’était pas une intelligence à part entière »
- « Oui, je sais. Avec le temps, j’ai constaté que cette intelligence est aussi une part importante de l’HUmain. Je n’ai pas changé le modèle car, dans l’époque actuelle, même si, de plus en plus, de personnes s’ouvrent à la spiritualité, je constate qu’il y a des blocages »
- « Des blocages ? »
- « Oui, comme tu le sais, l’HUmanité vit une importante transformation. Toi, qui cite souvent Pierre-Teilhard de Chardin, tu sais de quoi je parle »
- « Effectivement, nous ne sommes pas des êtres humains ….. mais des êtres spirituels … »
- « Oui. Je constate que parler de spiritualité ou d’intelligence spirituelle n’est pas toujours compréhensible par beaucoup de personnes surtout celles qui sont encore dans le mental, dans l’ego »
- « Pourtant, je peux dire que c’est une véritable (r)évolution »
- « Oui, je sais mais beaucoup estiment qu’elle est controversée et elle est donc ignorée par la recherche »
- « Pourtant, à nouveau, vous en parlez, peut-être à demi-mots mais vous en parlez quand même ».
- « Oui, je sais, tout ceci m’est venu sur le tard lors du début de la pandémie. Elle m’a permis de comprendre que les routines ont été interrompues, qu’il y avait un besoin de se protéger et de protéger les autres. J’ai donc eu le temps de réfléchir et de m’interroger sur la Vie, sur le sens de la Vie, aussi bien pour moi que pour mes proches, car je me suis pausé et qu’ils se sont pausés. Ceci a été une prise de conscience durant cette période »
À nouveau, un petit dialogue « improvisé ». J’ai bien aimé les écrire car il est rare que j’en écrive. J’aime aussi écrire « se pauser » et non « se poser » (même si mon correcteur orthographique n’est pas d’accord). Ce qui est « amusant », c’est que le verbe « poser » vient du latin « pausare » signifiant « cesser », « s’arrêter » évoquant ainsi plutôt la « pause ».
Cependant, il n’est pas encore temps de faire une pause dans l’écriture de ce texte. J’en reviens à la citation de Stephen Covey : « La plupart des gens n’écoutent pas dans l’intention de comprendre, ils écoutent dans l’intention de répondre ».
Il m’est arrivé souvent, dans le passé, d’entendre sans écouter. J’entendais ce que l’autre me disait mais mon mental était en train de « travailler » pour non pas nécessairement répondre mais pour plus pour parler de moi. Aujourd’hui, je me suis pausé, j’écoute (donc j’entends), je laisse infuser ce qui est dit. En fonction de ce que l’autre me dit, je réponds soit à sa demande en fonction de celle-ci, soit via mon expérience dont je précise à chaque fois que ce n’est que mon expérience. Je fais donc aussi bien appel, suivant le modèle de Howard Gardner, à mes intelligences interpersonnelle, intrapersonnelle et existentielle-spirituelle (pour moi, c’est mieux que d’écrire « existo-spirituelle » ou « spirito-existentielle »).
Les mots si tissent comme des fils invisibles entre les Âmes. Et parfois ce fil peut se caser car il y a une incompréhension sur les mots, sur la musique des mots (oh ! tout compte fait, j’ai aussi une intelligence musicale). En fait, l’échange avec autrui en utilisant les sens peut être « parasiter » par l’écho tumultueux des pensées, prêtes à libérer une réponse avant même que les paroles de l’autre n’aient eu le temps de s’épanouir comme une fleur un matin de printemps. En fait, dans ces moments-là, certain.e.s ont une soif de répondre pouvant devenir parfois une barrière impénétrable, une muraille érigeant des frontières entre l’esprit et autrui.
Pourtant, quand je choisis de déposer mes mots qu’ils soient des armes verbales (reproches, rancœurs, désarrois, complaintes) ou des fragrances (compliments, bienveillance, gratitude) et d’écouter une intention sincère, authentique de comprendre et d’accepter ce qui est, quelque chose de magique se produit. Les mots deviennent des ponts plutôt que des barrières, et mon ouïe, mon ouverture du Cœur (Cœur Ouvert. Amour Toujours) devient un portail ouvert à la richesse des expériences et des pensées de l’autre. Je découvre alors que la vraie compréhension, l’authentique acceptation naît de la patience, de l’empathie et du courage de plonger dans l’océan des idées sans craindre les vagues de la contradiction.
Ainsi et même si ce n’est pas toujours aisé dans le tourbillon de la Vie, j’affine, au fil des jours, des années, l’art d’écouter, de transformer mon ouïe en un réceptacle empreint de compassion plutôt que de préjugés. C’est comme un calice qui recueille la rosée matinale pour se purifier. Je réalise que la profondeur de la compréhension, de l’acceptation réside dans la volonté de suspendre le jugement, de libérer mon esprit des chaînes de l’ego, et de permettre à la véritable essence de l’autre de fleurir.
Dans ces moments d’écoute véritable, sincère, et je le réécris authentique, je peux dépasser, transcender les limites des individualités et toucher du doigt l’UNité qui réside au Cœur, non seulement, de mon HUmanité mais également dans l’HUmanité de tout un chacun. Quand ces moments sont ici, j’écoute, ce qui est partagé, aussi bien avec mes sens qu’avec mon Cœur. Cette relation que j’ai appelé le « CŒUR-AMOUR » (voir le texte « Tout petit, la Planète » avec comme sous-titre « Cœur-Amour ») me transporte comme une symphonie au-delà des réponses éphémères, guide mes, nos pas vers une connexion authentique.
En affinant l’art de l’écoute, je réalise que la véritable magie opère lorsque j’ouvre les portes de mon cœur. Lorsque je parle du Cœur, je ne fais pas référence simplement à l’organe physique, mais plutôt à ce centre émotionnel et spirituel qui réside au plus profond de mon être.
Lorsque j’écoute avec le cœur, je libère cet espace sacré des poids de la préoccupation personnelle et des jugements. C’est un acte d’ouverture, une invitation à accueillir les paroles de l’autre avec bienveillance aussi bien sans filtres ni écrans déformants que des murs ou barrières. Je découvre que c’est là que réside le lien sacré entre les Âmes.
Dans ce processus d’écoute avec le Cœur, je me rends compte que l’AMOUR est la toile de fond de chaque échange. C’est un AMOUR qui va au-delà de la simple affection, un AMOUR qui trouve sa source dans la reconnaissance, dans l’acceptation de la Divinité présente en chacun.e. En écoutant avec AMOUR, je choisis de voir au-delà des masques que chacun.e porte, percevant ainsi la Lumière Divine brillant même dans les moments de confusion et de douleur.
C’est un AMOUR qui ne cherche pas à posséder ou à contrôler mais qui célèbre la Liberté et l’UNicité de chaque Être. En écoutant avec le Cœur et en s’ouvrant à cet AMOUR, je deviens un canal pour la Grâce circulant librement entre les Âmes.
Lorsque je m’engage dans cette écoute avec le Cœur dans l’AMOUR, je découvre que les réponses superficielles cèdent la place à une acceptation profonde et à une connexion authentique. C’est dans cet espace sacré que la véritable communication se déploie, dépassant, transcendant les mots pour atteindre les rives de l’Âme.
Ainsi, dans l’étreinte de cet AMOUR, je deviens un témoin respectueux des histoires, des peines, des joies, des expériences de l’autre. Car c’est dans ces moments d’écoute empreints d’AMOUR que nous je découvre la véritable Essence de mon HUmanité, une essence qui vibre en harmonie avec le rythme universel de l’AMOUR.
(Michaël « Shichea » RENARD (20231204-1))
(Art Numérique : Bing Creator suivant mes directives)
(Musique lors de l’écriture : A. Plot – 2017 – Secrets Of The Rabbit Hole)
P.S. : J’ai « sous-titré » ce texte avec « Le Secret du Trou du Lapin ». Dans « Alice au pays des merveilles » de Lewis Carroll, la métaphore du trou du lapin peut s’interpréter comme une représentation symbolique du voyage, de l’exploration, de la Quête de Soi. Lorsque Alice tombe dans le terrier du lapin, elle entre dans un monde fantastique et étrange, le Pays des Merveilles.
Le trou du lapin est, à mon sens, une métaphore du passage d’un état de conscience à un autre, de la réalité quotidienne à un monde spirituel. Il s’agit d’une transition entre la routine familière et la découverte de territoires inexplorés, tant sur le plan physique que spirituel.
En plongeant dans le terrier du lapin, Alice entreprend un voyage initiatique qui la confronte à des situations absurdes, à des personnages étranges et à des défis. Ce voyage initiatique, je l’interprète comme une métaphore de la « croissance » spirituelle, de l’apprentissage (apprenti-sage), de la recherche de sens dans un monde subtil souvent perçu comme déroutant.

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