Présent, parcelle infiniment fugace du continuum temporel dans laquelle voyage l’Âme …
La devise de la série télévisée Star Trek est : « Espace, frontière de l’infini vers laquelle voyage notre vaisseau spatial. Sa mission de cinq ans : explorer de nouveaux mondes étranges, découvrir de nouvelles vies, d’autres civilisations et au mépris du danger, avancer vers l’inconnu ». J’aime bien cette devise.
J’écris à partir de celle-ci : « Présent, parcelle infiniment fugace du continuum temporel dans laquelle voyage l’Âme. Sa mission : explorer ce monde terrestre, découvrir de nouvelles vies, d’autres Êtres et au mépris du danger, retourner à La Source ».
Le présent, cher présent, est-il véritablement ce qu’il semble être ou bien n’est-il qu’un leurre habilement orchestré par notre perception limitée ? Je sais que j’ai déjà écrit sur ce leurre dans le texte « Le Doux Leurre de l’Instant Présent ». Le Présent est un leurre et il m’invite à contempler la nature éphémère de ma réalité quotidienne, à scruter, tel un observateur, au-delà des apparences pour saisir la véritable essence du temps et de l’existence.
Le présent est comme un film. Il donne l’impression d’être continu, sans coupure, sans faille, alors qu’il n’est qu’une succession d’images fixes, figées et cette succession donne l’impression d’un présent continu. Un film où les scènes se déroulent sans interruption apparente. Cependant, cette continuité apparente n’est-elle pas une illusion habilement tissée par notre esprit avide de cohérence et de linéarité ? Le film de la Vie, une séquence d’images fixes, chacune capturée dans son propre éclat, cristallisant un fragment de réalité. Ces images, comme des instantanés, semblent former un tout harmonieux, mais est-ce là la « vérité » du présent ?
Il m’arrive souvent de « contempler » ma propre existence, de me perdre dans les méandres de mes souvenirs, de revivre des instants précieux qui semblent s’étirer au fil de ma mémoire. Le passé, ce réservoir d’expériences et d’émotions, colore le présent de teintes variées. Mais est-ce vraiment le présent que je vis, ou bien est-ce une reconstruction subjective façonnée par le prisme déformant du temps écoulé ?
Dans cette exploration du présent, je ressens le besoin de m’arrêter, de suspendre le fil du temps pour contempler la réalité avec un regard neuf. « Sans coupure, sans faille » disais-je. Cependant, est-ce possible, voire souhaitable ? Ne suis-je pas, en tant qu’Être HUmain, intrinsèquement liés à la dualité, à la succession d’instants qui définissent mon expérience temporelle ?
Pourtant, la pensée persiste, s’insinue dans les sinuosités de ma réflexion. Ces images fixes, ces instants capturés, ne sont-ils pas le reflet d’une réalité en perpétuelle transformation ? Le présent, une toile en mouvement constant, où chaque instant est une broderie unique dans le grand tissu de l’Existence (voir le texte « Les Plis de l’Existence »). L’illusion de la continuité pourrait bien dissimuler la richesse infinie de la variété temporelle qui compose ma réalité.
J’aime cette métaphore du souffle, de la respiration : « C’est comme entre un inspire et un expire, il y a un monde intérieur qui ne cherche qu’à se révéler ». De cette métaphore, de l’inspire à l’expire, émerge comme une danse subtile entre deux pôles opposés (voir le texte « De la peur à l’Amour »). Entre ces deux extrêmes, se déploie un espace intérieur, un monde secret qui aspire à se révéler. Lorsque je me concentre sur ma respiration, je perçois le rythme régulier de cette symphonie intérieure. « Inspire » est l’entrée dans le monde, l’absorption de l’énergie vitale. « Expire » est le retour au monde, le relâchement de ce qui n’est plus nécessaire. Entre ces deux mouvements, un espace méditatif, un lieu où le « présent » prend une signification particulière.
C’est dans ces interstices, entre l’inspire et l’expire, que je trouve une porte dérobée vers une autre réalité, une réalité tout autre. Un espace où le temps semble suspendu, où le leurre du présent s’estompe pour laisser place à une perception plus profonde. Là, dans cet espace entre les souffles, je découvre la simultanéité des existences multiples qui cohabitent en moi. Le passé qui résonne, le futur qui murmure, et le présent qui danse au rythme de ma respiration.
Cette méditation, qu’elle soit consciente ou non, devient alors un voyage intérieur, une exploration des strates subtiles du temps. Les images fixes du film de la vie se dissolvent, laissant place à une réalité plus fluide, plus malléable. Les frontières entre passé, présent et futur s’estompent, et je me trouve immergé dans un océan intemporel où chaque vague est à la fois un souvenir et une prémonition.
La quête de sens (voir le texte « Enquête de Sens ») dans cette danse du temps me conduit à l’acceptation que le présent est une porte d’accès à l’infini. Cette porte qui mène vers la plénitude de l’Existence, dans toute sa complexité et sa simplicité simultanées. C’est là que je trouve la clé pour déverrouiller la linéarité de la vie quotidienne.
Je réalise que le présent est un miroir, reflétant la réalité à travers le prisme de ma conscience. Chaque instant est une invitation à plonger plus profondément en moi-même, à explorer les recoins souvent négligés de mon Être. Le film de la vie n’est pas seulement une succession d’images fixes, mais une invitation à participer activement à la création de cette séquence en constante évolution.
En me connectant à cette dimension intérieure entre l’inspire et l’expire, je deviens le réalisateur de ma propre réalité. Les images figées du passé ne sont plus des chaînes, mais des jalons qui marquent le chemin parcouru. Les projections imaginaires du futur ne sont plus des angoisses, mais des étoiles lointaines qui guident ma trajectoire. Le présent devient une toile vierge où je peins avec les pinceaux de mes choix, créant des tableaux uniques dans le grand musée de mon Existence.
Cependant, cette réalisation, ma réalisation ne m’isole pas du monde extérieur. Au contraire, elle intensifie ma connexion avec les autres, car je réalise que chacun.e est un « artiste en herbe », un « créateur en devenir », contribuant à l’Oeuvre Collective du tableau de l’HUmanité. Le présent, loin d’être égoïste, devient le lieu de convergence de mes expériences individuelles, le point de rencontre où se tissent les liens invisibles qui unissent tous les êtres.
Dans cette exploration que je nommerai « Philosophie du Présent Spirituel », je me rends compte que la perception du temps est intrinsèquement liée à la perception de Soi. En comprenant le mouvement perpétuel entre l’inspire et l’expire, entre l’intériorité et l’extériorité, je découvre la danse harmonieuse entre l’Être et le Devenir. La Conscience du présent transcende la dualité pour révéler l’unité fondamentale qui sous-tend toute Existence.
Ainsi, alors que j’avais déjà écrit, par provoc-action que l’instant-présent était un leurre, il cesse d’en être UN pour devenir un portail vers l’Infini. C’est un lieu de convergence où le passé et le futur fusionnent dans un enlacement éternel, où chaque moment est à la fois une fin et un commencement (voir le texte « La Ligne Directe ? » avec comme sous-titre « La Non-Linéarité de l’Existence »). Dans cette compréhension profonde, je trouve la Paix, car je réalise que le temps, aussi insaisissable soit-il, n’est pas mon ennemi, mais mon compagnon, ma compagne, mon allié dans le voyage de la Vie.
C’est dans l’Ici et Maintenant que réside la véritable richesse de la Vie. En embrassant pleinement le présent, je découvre la clé pour déverrouiller les portes de l’infini, et je continue activement à la création continue de l’Uni-vers en perpétuelle expansion. Ainsi, je choisis de flirter avec le temps, de m’immerger dans la beauté du présent, conscient que chaque instant est à la fois une destination et un voyage infini.
Ce texte m’est venu, m’a été proposé « simplement » car j’avais écrit une note indiquant : « Le présent est un leurre. C’est comme un film, il donne l’impression d’être continu, sans coupure, sans faille, alors qu’il n’est qu’une succession d’images fixes, figées et cette succession donne l’impression d’un présent continu. C’est comme entre un inspire et un expire, il y a un monde intérieur qui ne cherche qu’à se révéler« .
(Michaël « Shichea » RENARD (20231129-2))
(Art Numérique : Bing Creator suivant mes directives)
(Musique lors de l’écriture : Le Silence)

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