Le Tambour de la Honte

(sous-titre : V(i)ols de Nuit)

Le prédateur est ici tapi dans l’ombre de la nuit à la recherche de sa proie. Il est prêt à bondir de sa cachette pour attaquer sa victime. Tel un oiseau nocturne, au regard perçant, il se prépare pour son v(i)ol de nuit.

Entends-tu le Tambour de la Honte, toi, l’homme ?

Ce tambour qui vient d’un lointain héritage.

Ce tambour qui résonne, à présent, à tes oreilles, tel un orage fissurant ta vie, tel un tsunami de mots, de cris déferlant sur toi. Toi, oui, toi, cet homme dont la nuit noire commence maintenant.

Entends-tu le Tambour de la Honte, toi, l’homme qui vole ?

Ce tambour avec son tam-tam puissant, avec les millions de voix qui s’élèvent vers toi, un voleur de vie. Toi, oui, toi, cet homme qui a cru faire taire leurs cris dans la nuit.

Entends-tu le Tambour de la Honte, toi, l’homme qui viole ?

Ce tambour qui résonne, de plus en plus, à tes oreilles.

Ce tambour accompagné avec les dizaines de voix de femmes qui ont subi l’outrage ultime. Cet outrage tant dans leur intégrité physique que dans leur intégrité psychologique. Toi, oui, toi, le bourreau de tant de personnes innocentes.

Entends-tu le Tambour de la Honte, toi, l’homme qui viole par récidive ?

Ce tambour crie leurs douleurs de corps détruits.

Ce tambour fait résonner dans ton corps la même douleur que tes coups de baguette. Toi, oui, toi, cet homme qui a cru, par son « pouvoir« , asservir des enfants, des hommes, des femmes les laissant là meurtris à tout jamais.

Entends-tu le Tambour de la Honte, toi, l’homme qui viole par récidive, par autorité ?

Ce tambour hurle leur marquage au fer rouge.

Toi, oui, toi, ce père indigne, ce grand-père pervers, cet oncle libidineux, cet ami manipulateur. Toi, oui, toi qui as forcé par ta relation d’emprise ton fils, ta fille, ton petit-fils, ta petite-fille, ton neveu, ta nièce, ton ami, ton amie à être salis, souillés toute leur vie.

Entends-tu le Tambour de la Honte, toi, le compagnon violent ?

Ce tambour est ici pour toi, aujourd’hui.

Toi, oui, toi, ce compagnon qui force, chaque jour, ta compagne à crier en silence dans la chambre conjugale. Toi, oui, toi qui as profité de la faiblesse d’un être qui te chérissait, qui t’aimait, qui te faisait confiance.

Entends-tu le Tambour de la Honte, toi, que je ne connais pas ?

J’écris ce texte, pour exprimer ma colère avec des mots pourtant si simples, sans ambages. De par le monde, chaque jour des affaires sont révélées au grand jour. Que ce soit un acteur, un réalisateur, un psy, un docteur, un prêtre, peu importe son métier, son titre, son pouvoir, je t’écris que le monde change. Peut-être te sens-tu protéger par tes relations, par tes compromissions, par tes impositions, par tes emprises. Sache que le monde change. Sache qu’un jour ou l’autre tu seras ici devant le Tambour de la Honte qui jouera pour toi, oui, toi, l’homme.

Ce tambour qui joue : « Non, Non, Non, Non, Non, Non, Non, Plus Jamais !« .

Alors toi, oui, toi, l’homme, tu seras ici devant le Tambour de ta Honte.

(Michaël « Shichea » RENARD (20240209-2 & 20240210-1))

(Art Numérique : Bing Creator suivant mes directives)

(Musique lors de l’écriture : Le Silence du Matin)