Ma Singularité ou L’Horizon de mes Événements

Allez savoir pourquoi ce dimanche-là, je choisis de revoir « Matrix 4 » intitulé « Matrix Resurrections« . Ce film est sorti en 2021. Quand il est sorti en salle, je me souviens avoir été déçu par l’intrigue. J’ai eu l’impression de revivre un condensé de la trilogie. Rien de nouveau. J’avais déjà fait référence dans le texte « Version X.Y » à cette trilogie et plus précisément au dialogue entre Neo (le Héros) et l’Architecte. Ce dialogue est présent dans Matrix Reloaded (2003).

Mais avant, je vais reprendre la citation de Pierre Teilhard de Chardin (prêtre jésuite français, chercheur, paléontologue, théologien et philosophe) que j’avais écrit à la fin du texte « Version X.Y » (publié il y a plus d’un an). Cette citation est extraite du mémoire Phénomène Humain  : « Lorsque, en tous domaines, une chose vraiment neuve commence à poindre autour de nous, nous ne la distinguons pas. Pour la bonne raison qu’il nous faudrait voir dans l’avenir son épanouissement pour la remarquer à ses débuts« .

Dans le texte « Version X.Y« , j’avais indiqué que je n’allais pas reprendre le dialogue entre Neo et l’Architecte. Au vu des circonstances de ma Vie depuis la rédaction de ce texte, je me suis dit qu’il serait intéressant d’exprimer ce qu’il me fait ressentir.

Dans les premières secondes de l’échange, l’Architecte dit : « Tu as beaucoup de questions. Bien que le processus ait altéré ta conscience, tu demeures irrévocablement humain. En conséquence, certaines de mes réponses seront comprises et d’autres pas« .

Je reprends ce que j’ai écrit dans « InCognito » concernant le livre « L’instruction du Verseur d’Eau » de Platon le Karuna : « Toi qui poses ton regard sur cet ensemble de mots réunis dans ce Livre, cherche par la Voie du Cœur ce que ces mots ont à te dire. Il y en a sûrement parmi le nombre quelques-uns qui sont les tiens, proches de ta Résonance. « Si tu les rencontres », laisse-les s’ouvrir entièrement en toi, ils sont si chargés d’Amour qu’ils te communiqueront leur Réalité Véritable et, pour la première fois, tu sentiras battre ton cœur au Rythme de la Vie Universelle qui naît du Souffle d’Amour de Celui qui Est« .

Et c’est justement ce lien entre la première phrase du dialogue avec l’Architecte « … certaines de mes réponses seront comprises et d’autres pas » et Platon le Karuna « … . Il y en a sûrement parmi le nombre quelques-uns qui sont les tiens, proches de ta Résonance … ».

Récemment, j’ai parlé d’intelligence artificielle pour l’écriture de mes textes. J’ai volontairement choisi ces mots « intelligence artificielle » par, comment dire, provocation, non, pour, peut-être, amener un « choc » générateur d’un inattendu, d’une page blanche. Je peux dire ainsi que je vais appel à la subversion (intéressant !)

« Provocation » et « Subversion » me plaisent bien. Pour moi, ils/elles sont sur le même bateau. « Provocation » vient du latin « provocare« , de « pro » signifiant « en avant » et « vocare » signifiant « appeler« . La provocation renvoie, donc, à l’acte « d’inciter« , « de pousser (quelqu’un) à » et ce par « une sorte de défi ou d’appel« . « Subversion » vient du latin « subvertere » signifiant « mettre sens dessus dessous« , « retourner« , « renverser« . La subversion désigne, donc, « le « bouleversement et le renversement de l’ordre établi, des idées et des valeurs reçues« .

Je suis dans le sujet de ce texte qui va apporter de la « provoc-action » (j’aime bien l’écrire comme ceci) et de la subversion. Même s’ils semblent que les préfixes « pro » et « sub » indiquent des démarches presque, comment dire, inversées, « pro » m’amène vers « une action visible de quelque chose » et « sub » m’amène vers « une action invisible contenant en elle-même sa propre légitimité« .

Ainsi donc que ce soit la phrase de l’Architecte ou que ce soit les phrases de Platon le Karuna, je suis bien dans quelque chose qui est visible, apparent, révélé et quelque chose qui m’est invisible, opaque, caché. Et c’est bien ici que se joue, si je peux m’exprimer ainsi, la pièce de théâtre.

Tout ceci explore la nature illusoire de ce que je considère comme la réalité. L’Architecte déclare que la Matrice est une illusion créée pour duper les esprits humains dans un état de servitude. Je ne suis pas en accord avec ce terme « servitude« . Suis-je un esclave ? Suis-je en captivité ? Non, « Je ne suis pas un numéro, JE SUIS UN HOMME LIBRE » (célèbre citation de la série « Le Prisonnier »). Je reprendrai la signification en droit de ce mot « servitude » : « la servitude est une contrainte, une charge imposée à une propriété (en général un terrain) pour l’usage d’une autre n’appartenant pas au même propriétaire« .

Ce que je viens d’écrire semble paradoxal. D’un côté, je déclare que je suis un homme libre et de l’autre que je suis une « charge » imposée à une « propriété » qui ne m’appartient pas. C’est comme s’il y avait un voile obscurcissant ma véritable nature. Suis-je comme Neo, un être « éveillé » cherchant à percer cette illusion ? Suis-je en quête de la découverte de la réalité au-delà des apparences de ce plan terrestre ? Suis-je en recherche spirituelle transcendant les limites de ma compréhension ? Suis-je comme Neo une « anomalie » dans un système établi ?

J’entends « Mais Michaël ! Qu’est-ce que tu vas chercher là ? Une anomalie ? Non mais !« . Je précise que je le prends dans le sens d’aspérité, d’irrégularité, d’une exception à la règle. Je vais même jusqu’à écrire, une bizarrerie, une curiosité. Et tous ces mots ne sont pas péjoratifs. En astronomie, l’anomalie désigne le mouvement des planètes. Ce mouvement n’est pas uniforme (j’entends « uni dans la forme »). Donc, pour ainsi dire, l’anomalie est la loi des irrégularités de ce mouvement. Et pour rester dans ce mouvement, je me situe entre l’Aphélie et le Périhélie. L’Aphélie est le point de la trajectoire d’un objet céleste en orbite héliocentrique (basé sur un soleil) qui est le plus éloigné du soleil (cas de mon système solaire). Le Périhélie est lui, le point le plus proche du soleil. Pourquoi ai-je écrit « cas de mon système solaire » ?

Mon système solaire, c’est mon Cœur, mon Âme, ma Conscience Supérieure. À certains moments, je m’en éloigne, à d’autres je m’en rapproche. En même temps, je sais que ce n’est pas dans mon incarnation que je serai « centré sur mon soleil« . Oh bien sûr, je peux m’en approcher, l’effleurer, le sentir, le ressentir et d’une part, je sais que c’est temporaire et d’autre part, je sais qu’un jour je serai « centré sur mon soleil« . Je sais que je « sortirai du moule » comme le dit l’expression. Cette expression qui signifie se démarquer des normes établies, des attentes conventionnelles, des modèles préétablis. Cette expression qui me décrit comme quelqu’un qui refuse de suivre les conventions, les règles habituelles me permettant d’exprimer ma créativité, mon originalité.

Je préfère adopter une approche originale, innovante, différente plutôt que d’être un « mouton de panurge » (voir les textes « Merci la Vie. Merci ! » et « Le Génie du Mal »). En sortant du moule comme Neo, quittant son cocon, je m’affranchis pour exprimer ma singularité. En revenant à l’astronomie, la singularité est un point infiniment petit au centre d’un trou noir. Le pourtour d’un trou noir, s’appelle « l’horizon des évènements« . C’est bien ce que je suis. Je suis dans « l’horizon de mes évènements » en attendant d’Être dans ma Singularité.

« L’horizon des événements » est cette frontière invisible au-delà de laquelle aucun événement, aucune information ne peut influencer l’observateur externe. En d’autres termes, c’est une limite au-delà de laquelle certaines informations, certains événements ne me sont pas accessibles ou ne me sont pas perceptibles. Il représente les limites de ma « compréhension » (« saisir ensemble ») actuelle de ma propre réalité ainsi que les frontières de ma propre (re)connaissance. Il symbolise le mystère, l’inconnu, l’inattendu par les aspects de ma réalité échappant à mon « appréhension » (« saisir par l’Esprit ») directe. Je sais que ma « compréhension » du monde, de l’Uni-vers est limitée. Je sais qu’il y a des aspects de ma réalité qui dépassent mes capacités actuelles. En suis-je marri, attristé, contrarié ? Il fut un temps où ma réponse aurait été « Oui« . Aujourd’hui, cet « horizon de mes évènements« , je le perçois comme une invitation à « l’exploration » (« observation ») à repousser mes propres limites, à m’ouvrir encore plus à la possibilité de ma propre « évolution » (« déroulement », « parcours »).

Maintenant, je sais ce qu’à exprimer Pierre-Teilhard de Chardin avec « Lorsque, en tous domaines, une chose vraiment neuve commence à poindre autour de nous, nous ne la distinguons pas. Pour la bonne raison qu’il nous faudrait voir dans l’avenir son épanouissement pour la remarquer à ses débuts« .

Cette « chose » quand je me « retourne » pour en trouver l’origine, je ne la (re)trouve pas car elle est « noyée » dans les évènements, dans les circonstances de ma Vie. En fait, ce n’est pas tout à fait « vrai« , je peux la (re)trouver non pas dans son état primal, initial, originel mais dans un état de vision de cet évènement, de cette circonstance parcellaire, altéré par les expériences qui m’ont amené à me retourner sur cette « chose« . Dit d’une autre façon, en devant l’observateur d’un évènement « passé« , je ne ramène à ma Conscience que ce que je peux accepter dans ma présente réalité. Tout ceci me semble un peu « complexe » à intégrer pour certain.e.s. « Complexe » pour le mental, il s’en dit.

J’imagine un instant que je puisse toucher, ne fut-ce que du bout des doigts, que je puisse goûter, ne fut-ce que du bout des lèvres, que je puisse apercevoir, ne fut-ce que d’un œil, ma singularité à travers mes circonstances de vie, comme un évènement, une rencontre, un accident, une expérience de mort imminente. Comment reprendre « contact » avec l’Être que je suis. Comment réintégrer ma forme sans me perdre dans cet aperçu de ma singularité ? Si je ne sais pas le faire, je serais pris dans le trou noir absorbant tout dans son environnement. Ici se présente un paradoxe. Un des buts, pas le but, est d’atteindre la singularité au sein du trou noir. Cette singularité qui fait que je ne me réincarne plus sur le plan terrestre. En d’autres, je suis ce qui est appelé un « Maître d’Ascension« . De l’autre, je choisis de revenir. En fait, ce n’est pas « réellement » un choix, c’est parce qu’il y a encore quelque chose qui m’ancre à ce plan terrestre.

Je sais que beaucoup de sites, de groupes, de pages parlent de « l’Ascension » comme un but ultime à atteindre. Comme je l’ai écrit dans le texte « La Non-Linéarité de l’Existence« , ce n’est qu’une étape. Et même cette étape qui indique qu’il n’y a plus d’incarnations sur le plan terrestre est elle-même une autre singularité parmi l’infini des singularités. Pourtant, et je ne l’ai pas écrit dans le texte « La Non-Linéarité de l’Existence« , un « Maître d’Ascension » peut se manifester à nouveau dans la forme. Je ne parle pas d’un esprit qui se présente comme la Vierge ou d’autres Êtres de Lumière, non je parle d’une Conscience Supérieure choisissant de revenir sur terre. Pour que la manifestation puisse se faire, il lui est nécessaire d’avoir laissé sur terre un él-aimant. J’ai souvent écrit « élément » sous la forme « él-aimant » et il porte, tout son sens, ici et maintenant.

Car c’est un élément qui a appartenu à celui/celle qui s’est incarné.e en passant par le processus de naissance habituelle. Le « Maître d’Ascension » laisse sur le plan terrestre un él-aimant, peu importe ce qu’il représente. Ce n’est pas la représentation qui est importante, c’est la présence de cet él-aimant. Grâce à ce lien, il peut regénérer un corps de matière sans passer par le processus de naissance habituelle, par le processus d’apprentissage de l’existence. Il ne s’incarne plus, il est, comment je l’ai dit plus haut, « Manifesté« .

Et c’est ici l’essence même de ce texte, c’est d’accepter que le passage de ma singularité n’est qu’une étape dans la manifestation de ma Conscience Supérieure.

(Michaël « Shichea » RENARD (20231113-1))

(Art Numérique : Bing Creator suivant mes directives)

(Musique lors de l’écriture : Orchestral Manoeuvres In The Dark – 2023 – Bauhaus Staircase)

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