Apprendre à s’asseoir, à attendre et à …

J’aime bien écrire le titre d’un texte avec des petits points que l’on appelle les points de suspension. Et de la suspension, il est nécessaire d’en avoir à la lecture de ce texte. Bien évidemment, je ne vais pas dévoiler directement ce qu’il y a à la place des « … ». Ne serait-ce pas trop facile de déjà donner la réponse alors que ce texte est en cours d’écriture pour moi et de lecture pour toi, Âmie Lectrice, Âmi Lecteur ?

Le mot « suspension » vient du latin « suspensio » signifiant « voûte ». Au 16e siècle, il désignait déjà une interruption momentanée puis au 18e, il reprend son sens spatial latin de traction vers le haut. Et justement, ce texte va parler aussi de « traction vers le haut » ou plutôt d’élévation. Élévation non pas dans le sens d’éveil car « Décrire l’éveil, c’est comme vouloir décrire une couleur à un aveugle de naissance, c’est ‘impossible’ ».

Il y a un peu moins de 2 ans, une personne, avec qui je n’ai plus de contacts, me glisse dans un échange : « Apprendre à t’asseoir et à attendre ». Qu’a-t-elle voulu dire par là ? Je me suis dit : « Je sais apprendre, je sais m’asseoir, je sais attendre ».

Le dictionnaire me donne différentes définitions pour chacun de ces mots. Je ne vais pas les reproduire ici.

Par contre, comme je suis sensible au Cœur des mots (et de Cœur, il va en être question dans le présent texte), j’ai été chercher l’étymologie de chacun d’entre eux.

« Apprendre » : ce verbe vient du latin « apprehendere » signifiant « prendre », « saisir » et, par extension, « saisir par l’esprit », « étudier ».

« S’asseoir » : ce verbe vient du latin « sĕdēre » signifiant « être assis ».

« Attendre » : ce verbe vient du latin « attendere » signifiant « faire ou prêter attention ».

J’entends que, jusqu’ici, il n’y a rien de bien transcendant. Pourtant, trois mots, trois verbes, trois simples verbes mis bout à bout, trois verbes avec tellement de sens différents, trois verbes avec du sens, trois verbes donnant du sens, trois verbes m’interpellant, trois verbes résonnants, trois verbes en écho, trois verbes me disant : « As-tu compris ce que ceci veut dire pour toi ? »

Et là, un ressenti, une évidence : « Accepte l’expérience de ton ÊTRE et ta destinée te sera dévoilée ». J’entends quelqu’un me dire : « Wow » (il se reconnaîtra). Oui, moi je veux bien, mais ma destinée, est-ce que j’ai envie (en vie) de la connaître. Moi, qui aime les expériences qu’elles soient de « polarité positive » ou de « polarité négative », je n’ai pas envie de connaître ma Destinée. Je reconnais que quand les expériences sont de « polarité négative », je « râle » un peu mais bon, c’est un tout petit râlage « in petto » (en secret).

(aparté) À la relecture du présent texte me vient le livre « Le Messie Récalcitrant » de Richard Bach (auteur de « Jonathan Livingstone le Goëland ») que j’ai lu, il y a bien, bien longtemps. Dans ce livre, un des protagonistes est un messie quittant son rôle après s’être aperçu que les gens préféraient être divertis par ses miracles plutôt que d’en « comprendre » le message. Il rencontre quelqu’un et commence à lui transmettre ses connaissances et lui apprendre à réaliser des « miracles » (fin de l’aparté). Fin de l’aparté, euh non, en fait, pas tout à fait. Je ne me considère pas comme un Messie, à tout le moins, un messager. Un messager qui transporte et délivre un message, tel est mon « rôle » (voilà, fin de l’aparté).

Je disais donc que j’aimais les expériences et d’autant plus quand elles sont inattendues. J’ai déjà beaucoup écrit sur l’inattendu. Cet inattendu est, quelque part, un moteur puissant, un cœur battant dans l’expérience qui va se dévoiler sans que j’en sache quelque chose à l’avance. Quoique, parfois, il y a des prémices annonciatrices, des indices par ci, par là pour autant que je sois dans l’attention sans les chercher aveuglément (en d’autres termes, des messages, des synchronicités).

Pour autant, il y a comme un manque, un vide (j’en parlerai plus tard dans d’autres textes à paraître) dans cette affirmation « Apprendre à t’asseoir et à attendre ». Ce manque, ce vide, je sais quel mot peut le combler, peut lui permettre d’être dans sa totalité pour m’amener vers cette destinée que je ne veux pas connaître même si j’en connais le « point final ».

En écoutant ces mots, ces nouveaux mots dans mon cœur, il m’est venu : « Apprendre à t’asseoir, à attendre et à … ». Oh ! un mot, un nouveau mot, un quatrième mot. Il est caché pour le moment et il ne va pas tarder à apparaître miraculeusement. Ce mot, il est simple à écrire, à prononcer, à dire et pourtant si difficile à « accepter » ou, plutôt devrais-je dire, à « intégrer » dans mon Corps, je dis même qu’il me prend aux tripes tellement il est bouleversant. Il est à « intégrer » dans mon Esprit, dans mon Cœur, dans mon Âme, dans ma Conscience Supérieure, en fait peu importe « l’endroit », il est ici pour couvrir tous mes Corps, tous mes Niveaux de Conscience . Car c’est bien de ceci que ce texte parle, c’est d’intégrer ce mot dans la Vie de tous les jours.

J’entends « Mais Michaël ! Allez, c’est quoi ce mot qui te bouleverse tant ? ». Tout le monde le connaît. Il est déjà prononcé quand le bébé naît et il est aussi prononcé quand l’adulte quitte ce plan. Je ne vais pas faire languir plus longtemps, ce mot, c’est « Amour » et je vais ainsi terminer le titre de ce texte comme suit : « Apprendre à s’asseoir, à attendre et à s’Aimer ».

Et c’est ici, que commence réellement, le propos de ce texte.

Que veut dire « S’Aimer » ? Ou, dit d’une autre façon, quelle est la différence entre « AIMER » et « S’AIMER » ? Déjà moi, j’entends dans « S’AIMER », le verbe « SEMER ». Je sais que c’est facile pour moi car, il y a plus de 20 ans, Judicaël m’avait déjà dit : « S’AIMER, C’EST SEMER ». Tout ceci remonte à bien longtemps et, pourtant, c’est « toujours » aussi « frais » en Moi.

À ce stade de l’écriture, je reprends la citation de Søren Kierkegaard (théologien, philosophe, écrivain et poète danois) disant : « Aimer l’autre plus que soi-même est égoïste. Aimer l’autre comme soi-même est la forme d’amour la plus haute ». Il a écrit aussi : « Il n’y a aucune différence entre s’aimer soi-même et aimer Dieu ».

Alors, çà veut dire quoi « S’AIMER » ? Est-ce avoir de l’affection pour moi-même ? Est-ce avoir de la tendresse pour moi-même ? Est-ce avoir de l’amitié pour moi-même ? Est-ce avoir de la passion pour moi-même ?

« S’AIMER« , d’aucun.e.s diraient que c’est narcissique, égocentrique voire orgueilleux de dire que JE M’AIME ?

En même temps, comment puis-je aimer les autres si je ne m’aime pas moi-même ? Si je n’aime pas mon corps quel qu’il soit, si je n’aime pas ma façon de parler, si je n’aime pas ma démarche, si je n’aime pas, ne fut-ce, qu’une partie de Moi, peu importe qu’elle soit physique, intellectuelle, psychologique, psychique, spirituelle et que sais-je d’autres, alors, je ne n’aime pas dans la Totalité de mon Être.

Et si je ne m’aime pas dans la Totalité de mon Être, je ne peux être aimé de Dieu (peu importe le nom) donc de MOI-MÊME (voir le texte « Dieu est TOUT et dans ce TOUT, je suis Dieu »). Je sais que je fais référence à Dieu qui n’est qu’un nom, qu’un autre nom pour indiquer l’AMOUR.

Il y a quelques jours, mon Frère Léon a posté un texte intitulé « S’AIMER SOI-MÊME » dans lequel il marquait son « étonnement » sur le fait que, des Êtres via une intercession Divine, vivaient dans de grandes souffrances. Peu importe que ces Êtres soient des Saint.e.s, des Guérisseurs/Guérisseuses ou même des « Maîtres », la plupart vivent dans la souffrance. Alors qu’ils sont dans l’Empathie, dans l’Amour des autres, alors qu’ils offrent totalement leur Vie à Dieu, ils sont et restent dans la souffrance (voir le texte à paraître « De ma souffrance »).

Ils oublient de S’AIMER EUX-MÊMES dans la Totalité de leur Être.

J’oublie de M’AIMER MOI-MÊME dans la Totalité de mon Être.

Ainsi que ce soit eux dans leur destinée en attirant des souffrances, Ainsi que ce soit moi dans ma destinée, j’attire mes propres souffrances car EUX comme MOI, je suis dans un NON-AMOUR pour MOI-MÊME.

Dans le texte « Je même, tu thème, il sème », j’avais repris une question que Judicaël m’avait posée lors de la première rencontre : « T’AIMES-TU ? ». C’est facile de répondre « intellectuellement », dans le mental, que JE M’AIME. Cependant, ce n’est pas uniquement dans cette sphère mentale que ceci se passe. Comme je l’ai écrit, c’est dans toutes les sphères, dans tous les niveaux de mon Être aussi bien dans l’Incarnation que dans le Spirituel, aussi bien dans l’HUmain que dans le Divin.

Et même si je confirme d’une façon ou d’une autre que JE M’AIME, suis-je réellement dans cet État d’Être. En écrivant ainsi, j’instille un doute dans cet AMOUR pour MOI-M’AIME. Et ici, prend tout son sens la deuxième question que Judicaël m’a posée : « TE CONFIANCES-TU ? ». S’AIMER sans avoir CONFIANCE en SOI, c’est comme regarder un paysage et ne pas en voir toute la beauté, toute la richesse, tout l’environnement. En fait, S’AIMER et se CONFIANCER vont de pair. Et se CONFIANCER, c’est ACCEPTER l’Expérience de mon Être.

Ainsi durant mon incarnation (mes incarnations), « J’Apprends à m’Asseoir, à m’Aimer et à me … ». Oui, je sais, j’ai encore ajouté des points de suspension. Je disais donc « J’Apprends à m’Asseoir, à m’Aimer et me Confiancer ».

J’entends la question « Mais Michaël ! Pourquoi avoir retiré les mots ‘à attendre’ ? ». Il n’y a rien à attendre, car tout est déjà ICI. Pourquoi attendre quelque chose qui est déjà présent ? Cet AMOUR, cette CONFIANCE, elle est déjà en Moi. Pourquoi attendre ? Oh je sais que le mental, l’ego fait croire qu’il y à quelque chose à attendre. Il n’en est RIEN.

Je reprends ce que Judicaël disait (Merci à mon Frère Léon) : « T’aimes-tu ? Pourquoi es-tu encore sur le boulevard de la souffrance et non sur l’avenue (la venue) de la douceur ? ».

En enlevant les ailes de la douleur, je SAIS ce qu’est la douceur, la douce heure.

En M’AIMANT, en ME CONFIANCANT, J’ACCEPTE l’Expérience de mon ÊTRE.

En ACCEPTANT l’Expérience de mon Être, JE M’AIME, JE ME CONFIANCE.

S’AIMER, c’est SEMER. Dit d’une autre façon : « AIME TON PROCHAIN COMME TOI M’AIME ».

(Michaël « Shichea » RENARD (20231230-1))

(Art Numérique : Bing Creator suivant mes directives)

(Musique lors de l’écriture : Owen Pallett – 2020 – Spaceship Earth (Original Motion Picture Soundtrack))

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2 réponses à « Apprendre à s’asseoir, à attendre et à … »

  1. Je m’aime, je me fais je m’accepte.
    J’aime mon prochain comme je m’aime.
    Je m’aime comme j’aime mon prochain.

    Merci Michaël pour ce texte. J’aim beaucoup recevoir ta newletters et mes yeux apprécient mieux aussi car je prends le temps de la lire sur grand écran plutôt que mon téléphonne.

    Merci mon Ami

    J’aime

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